Panel inaugural d’Archibat 2021 : L’impact du foncier marchand dans la fabrique de la ville d’Abidjan au coeur des débats
Le panel inaugural du Salon de l’Architecture et du Bâtiment (Archibat 2021) s’est tenu dans la matinée du jeudi 9 décembre 2021 dans la Salle San-Pédro de Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Modéré par M. Koupo Gnoléba, vice-président de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire, il a porté sur « La fabrique de la ville à l’épreuve du foncier marchand dans le District d’Abidjan ».
Le Pr Nassa Dadié Désiré Axel, Professeur titulaire de Géographie à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody en était le principal intervenant.
Quant au Panel qui a suivi la Conférence inaugurale, il était composé de trois experts de haut rang, à savoir, Kra Kouamé Kouman, directeur général de l’Urbanisme et du Foncier, Gnalla Vincent, Directeur Central Technique de la Sodeci et Coulibaly Mahama, Expert en urbanisme publicitaire, ex-président de la Chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire.
Le Pr Nassa Dadié a défini la ville comme ‘’un lieu de concentration et de densification des populations, remplissant des fonctions diversifiées et imposant un mode de vie différent de celui des zones rurales’’. Ensuite, il s’est posé la question de savoir comment Abidjan se fabrique dans un contexte de foncier marchand.
Pour répondre à cette problématique, l’universitaire a dans un premier temps convoqué « la fabrique de la ville dans un contexte de foncier étatisé », soutenant à ce niveau que « la fabrique de la ville était planifiée par un Etat fort ». Toute chose qui a conduit à des plans d’urbanismes directeurs (1928, 1952, 1960, 1969, 1974, 1985). De même qu’une conception de la ville en centre et en périphérie.
L’orateur indique qu’à cette période, l’on assistait à un monopole étatique de la production foncière, un Code d’urbanisme strict et respecté et la réalisation d’un urbanisme intégral.
Évoquant le schéma classique ancien de fabrication de l’espace, il note ‘’une projection matérielle d’un urbanisme technocratique, systématisé et promotionnel, correspondant au mythe et à l’idéologie d’une société « moderne », un urbanisme de qualité, par la maîtrise technique de l’organisation de l’espace et de la production urbaine, une maîtrise du développement urbain selon sa vision’’.
Cette maîtrise de la politique urbanistique a permis à l’Etat la création de quartiers bien aménagés et équipés tels que Plateau, Adjamé, Cocody, Yopougon, Marcory, Koumassi, Treichville, Port-Bouët. Puis vient la démonopolisation de la ressource foncière suite à l’ouverture du foncier au marché libéral par la Banque mondiale dans la décennie 1980-1990. ‘’Le foncier devient alors un bien marchand et les populations, des agents entrepreneurs urbains. On assiste à l’apologie du secteur privé, premier responsable du développement urbain et la relégation de l’Etat à un rôle de régulation’’.
Pour le géographe, cette nouvelle donne est le point de départ du désordre urbain que l’on observe aujourd’hui dans le District d’Abidjan. Une forme de fabrique de la ville hors conception urbanistique, avec son corollaire d’étalement urbain, de ville sous-équipée, non innovante, non inclusive, avec une ségrégation spatiale à forte insécurité foncière, de même qu’une périphérisation de la population.
Devant cet état de fait, l’expert a fait des propositions pour la fabrique de la ville aux normes urbanistiques, notamment : la création de mini-centres administratifs en périphérie urbaine, la formation des usagers de la ville à la vie urbaine, le développement d’une ville innovante, ouverte à tous et résiliente.
Quant à M. Kra Kouamé Kouman, Architecte-Urbaniste et directeur général de l’Urbanisme et du Foncier, il s’est prononcé sur ‘’les grands projets en cours dans le Grand Abidjan’’. Il note que ces projets se justifient par les pressions démographiques, foncières et économiques.
Avec une planification urbaine dont la stratégie est fondée sur le développement durable, l’Etat a engagé de grands travaux multisectoriels dont le train urbain, le transport lagunaire, le Service rapide de bus.
Au nombre de projets majeurs, on compte également le Plan d’urbanisme de détail, l’aménagement du bassin versant des Rosiers, l’élaboration du Plan d’aménagement de Boribana, Doukouré et Yao Séi.
‘’La fabrique de la ville : enjeux, processus et acteurs", c’est autour de ce thème qu’est intervenu M. Galla Vincent, directeur central technique de la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (Sodeci).
Il a mis en exergues les initiatives innovantes mises en œuvre par le Groupe Sodeci-Cie pour faciliter le secteur de l’immobilier, notamment le Guichet Unique, qui ne demande plus le déplacement des populations pour satisfaire leurs besoins liés à la fourniture d’eau.
Plusieurs architectes, urbanistes et autres experts immobiliers africains et européens ont pris part à ces échanges de haut niveau.
Quant au Panel qui a suivi la Conférence inaugurale, il était composé de trois experts de haut rang, à savoir, Kra Kouamé Kouman, directeur général de l’Urbanisme et du Foncier, Gnalla Vincent, Directeur Central Technique de la Sodeci et Coulibaly Mahama, Expert en urbanisme publicitaire, ex-président de la Chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire.
Le Pr Nassa Dadié a défini la ville comme ‘’un lieu de concentration et de densification des populations, remplissant des fonctions diversifiées et imposant un mode de vie différent de celui des zones rurales’’. Ensuite, il s’est posé la question de savoir comment Abidjan se fabrique dans un contexte de foncier marchand.
Pour répondre à cette problématique, l’universitaire a dans un premier temps convoqué « la fabrique de la ville dans un contexte de foncier étatisé », soutenant à ce niveau que « la fabrique de la ville était planifiée par un Etat fort ». Toute chose qui a conduit à des plans d’urbanismes directeurs (1928, 1952, 1960, 1969, 1974, 1985). De même qu’une conception de la ville en centre et en périphérie.
L’orateur indique qu’à cette période, l’on assistait à un monopole étatique de la production foncière, un Code d’urbanisme strict et respecté et la réalisation d’un urbanisme intégral.
Évoquant le schéma classique ancien de fabrication de l’espace, il note ‘’une projection matérielle d’un urbanisme technocratique, systématisé et promotionnel, correspondant au mythe et à l’idéologie d’une société « moderne », un urbanisme de qualité, par la maîtrise technique de l’organisation de l’espace et de la production urbaine, une maîtrise du développement urbain selon sa vision’’.
Cette maîtrise de la politique urbanistique a permis à l’Etat la création de quartiers bien aménagés et équipés tels que Plateau, Adjamé, Cocody, Yopougon, Marcory, Koumassi, Treichville, Port-Bouët. Puis vient la démonopolisation de la ressource foncière suite à l’ouverture du foncier au marché libéral par la Banque mondiale dans la décennie 1980-1990. ‘’Le foncier devient alors un bien marchand et les populations, des agents entrepreneurs urbains. On assiste à l’apologie du secteur privé, premier responsable du développement urbain et la relégation de l’Etat à un rôle de régulation’’.
Pour le géographe, cette nouvelle donne est le point de départ du désordre urbain que l’on observe aujourd’hui dans le District d’Abidjan. Une forme de fabrique de la ville hors conception urbanistique, avec son corollaire d’étalement urbain, de ville sous-équipée, non innovante, non inclusive, avec une ségrégation spatiale à forte insécurité foncière, de même qu’une périphérisation de la population.
Devant cet état de fait, l’expert a fait des propositions pour la fabrique de la ville aux normes urbanistiques, notamment : la création de mini-centres administratifs en périphérie urbaine, la formation des usagers de la ville à la vie urbaine, le développement d’une ville innovante, ouverte à tous et résiliente.
Quant à M. Kra Kouamé Kouman, Architecte-Urbaniste et directeur général de l’Urbanisme et du Foncier, il s’est prononcé sur ‘’les grands projets en cours dans le Grand Abidjan’’. Il note que ces projets se justifient par les pressions démographiques, foncières et économiques.
Avec une planification urbaine dont la stratégie est fondée sur le développement durable, l’Etat a engagé de grands travaux multisectoriels dont le train urbain, le transport lagunaire, le Service rapide de bus.
Au nombre de projets majeurs, on compte également le Plan d’urbanisme de détail, l’aménagement du bassin versant des Rosiers, l’élaboration du Plan d’aménagement de Boribana, Doukouré et Yao Séi.
‘’La fabrique de la ville : enjeux, processus et acteurs", c’est autour de ce thème qu’est intervenu M. Galla Vincent, directeur central technique de la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (Sodeci).
Il a mis en exergues les initiatives innovantes mises en œuvre par le Groupe Sodeci-Cie pour faciliter le secteur de l’immobilier, notamment le Guichet Unique, qui ne demande plus le déplacement des populations pour satisfaire leurs besoins liés à la fourniture d’eau.
Plusieurs architectes, urbanistes et autres experts immobiliers africains et européens ont pris part à ces échanges de haut niveau.