Fête de génération à nouvel Osrou : L’importance du Tam-tam expliqué aux populations
Selon Essoh Pierre, le tam-tam joue le rôle formidable d’outil de communication, particulièrement en pays Adjoukrou où la vie, dans les circonstances heureuses ou non, est « fondée » sur les tam-tams qui annoncent l’événement ou la cérémonie.
Il a précisé que les évènements heureux ont un certain nombre de tam-tams. Pareil en situation de tristesse (guerre, deuil etc.).
Pour le conférencier, il y a 7 tam-tams. « Legbor » placé à l’entrée principale où tous les dignitaires sont annoncés. Toute personne manifeste son statut à travers la danse soutenue par les tam-tams, à tour de rôle, et offre quelque chose avant de joindre à l’opposé, les 6 autres tam-tams.
Parmi ces instrument, on a le « Kpin-Kpin » ; « le Crettia » ; « le Kouin » ; « le Brem-Koukou » ; « l’Etekprehliss » ; « l’Atigbani ».
Pierre Essoh a indiqué que, lorsque les femmes arrivent, les tam-tams ne résonnent pas. Il (le tam-tam) a une portée d’au moins 25km pour les évènements heureux. Et durant les périodes fastes, on a le « Eb », fête des dignitaires, ceux qui vont avoir la gouvernance administrative et sociale du village pendant 8 ans.
Au nombre des évènements heureux, il y a «l’Angani » ou la fête des nobles. Le « Low » ou évènement initiatique pour les jeunes gens qui ont atteint 21 à 23 ans.
Toujours selon le conférencier, pour les femmes, c’est le « Dedia » : pour celles qui ont atteint la puberté. Parmi les évènements malheureux, il y a la mort. L’image qui sera rappelée est celle du rat qui creuse un trou. Le tam-tam demandera au rongeur de venir pour creuser afin que le défunt soit inhumé.
Lorsque ce sera le moment de l’ultime séparation. C’est plutôt l’épervier qui sera sollicité pour emporter le corps. Généralement, c’est à la faveur d’une grave crise que le Tekou, (tam-tam mystique) d’une portée de 50km à 75km est sollicité. Le « Koukoua » sort à l’occasion du « Yaye » ou danse guerrière pour la procession. Ailleurs dans ce cas, le « Kpin-Kpin » est remplacé par le Djedjeba.
Joseph Bessin (stagiaire)