Gestion foncière en Côte d’Ivoire: Plus de 37 000 hectares de superficie délimités dans 4 régions du pays
Plus de 37 000 hectares de superficie ont été délimités dans 7 villages répartis dans 4 régions de la Côte d’Ivoire. Ce, grâce au programme foncier rural Acteur Communau’terre mené par Audace institut Afrique avec un financement de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté.
Sosthène Koffi, chargé du programme foncier de cette Fondation, a donné cette information au cours d’une conférence de presse, le 22 décembre, dans les locaux de la structure à Cocody. Ce, en présence du directeur régional Afrique de l’Ouest, Jo Holden, et de Gisèle Dutheuil de Audace institut Afrique.
Selon Sosthène Koffi, ce programme, démarré en 2016, a pour objectif de clarifier les droits coutumiers, d’une part et d’améliorer la gouvernance foncière dans les villages, dans le cadre du Programme national de sécurisation foncière mené par l’Agence foncière rurale (Afor), d’autre part. Il a ajouté que le choix des villages répond à des critères spécifiques.
« Goya 1 et Yaoudé, deux villages de la région du Cavally (Ouest du pays) ont été choisis parce que non seulement ils sont dans une zone à forte production cacaoyère mais aussi à cause d’une forte présence de communautés ivoiriennes et non ivoiriennes. Quant à Barata et Manoufla, dans la région de la Marahoué (centre-ouest), bien qu’aussi situés dans une zone à forte production cacaoyère, connaissent une faible présence d’Ivoiriens et de non Ivoiriens », a-t-il expliqué.
Le village de Gnondrou, dans le Guémon, toujours à l’Ouest du pays, a été choisi pour sa forte production cacaoyère. Le choix des deux derniers villages (Kacoubroko, non loin de Yamoussoukro et Odoguié, non loin d’Abidjan) se justifie par le fait qu’ils sont proches de grands centres urbains, a-t-il poursuivi.
A en croire Sosthène Koffi, la mise en œuvre de ce Programme a impacté ces localités et leurs habitants. « Le Programme a permis la création de nouveaux métiers en faveur de 35 jeunes arpenteurs villageois (opérateurs Gps) formés, l’inclusion de personnes marginalisées, la valorisation de la gouvernance foncière locale ; le partage avec la société civile et l’influence au niveau des procédures foncières nationales », a-t-il fait savoir. Ajoutant que sept comités villageois de gestion foncière rurale ont été recomposés de manière inclusive, formés et sont désormais fonctionnels. En outre, il a bénéficié à 30 000 personnes quand 1887 exploitants agricoles ont été recensés.
EMELINE P. AMANGOUA