La culture de l’anacarde est, depuis quelques années, la principale activité de rente des paysans du département de Botro. La filière a connu d’énormes difficultés en 2019 avec l’achat en dessous du prix homologué de la production. Face aux difficultés des planteurs, dont l’anacarde était désormais le premier pourvoyeur de revenus, l’Association Diabo ville émergente (Dve) a lancé un projet d’achat au prix homologué de la production d’anacarde aux paysans du département.

L’organisation dirigée par Rebecca Yao a réussi, à cet effet, à mobiliser des groupements d’acheteurs, qui en trois ans (2019-2021) ont investi 362 millions de Fcfa dans l’achat de l’anacarde des planteurs des villages des sous-préfectures de Botro, Diabo et Languibonou. « En 2019, la contrebande sévissait. Le fruit de la souffrance de nos parents était spolié par des acheteurs véreux qui proposaient 100 Fcfa par Kilogramme. Aujourd’hui, tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir », s’est réjouie Rebecca Yao, mardi, lors d’un échange avec la presse.

Pour atteindre ce résultat, l’Association Diabo ville émergente a mis un point d’honneur à fédérer les producteurs locaux. « L’enjeu pour nous était de sortir les populations rurales de la pauvreté et de leur garantir des revenus stables et décents », a souligné la déléguée communale Rhdp de Diabo.

Les groupements d’intérêt économique (Gie) mis en place et coachés par le Conseil coton anacarde, sous le parrainage du ministre des Transports, Amadou Koné, ont pleinement joué leur partition. La Fédération des producteurs d’anacarde de Botro a pu, grâce à cette collaboration, vendre 320 tonnes en 2019 pour un montant 120 millions de Fcfa, à raison de 375 Fcfa/Kilogramme. 300 tonnes ont été vendues en 2020 pour des revenus cumulés 120 millions de Fcfa, soit à 400 Fcfa le kilogramme. Pour l’exercice 2021, ce sont 400 tonnes qui ont été livrées à 305 Fcfa le kg pour un montant de 122 millions de Fcfa.