Rap/KT Gorique : L’Ivoiro-Italienne qui dompte les flots
Née en Côte d’Ivoire et établie en Suisse, Akissi Amenan Mafuci est une véritable star montante du rap international. Lauréate du concours suisse de rap à 21 ans, elle devient, quelques mois plus tard, la plus jeune lauréate du championnat mondial de freestyle à New York.
Comment KT Gorique est-elle arrivée à la musique ?
Je suis naturellement arrivée à la musique par passion. Je suis musicienne professionnelle depuis 2012, et j’ai aussi épousé l’art du cinéma tout en poursuivant mon bachelor en travail social. Ma carrière professionnelle prenant tout mon temps, j’ai fini par le faire à 100% jusqu’à aujourd’hui.
Tu évolues en Suisse. A-t-il été facile pour une femme comme toi de t’imposer dans le milieu du rap ?
Nous vivons dans une société sexiste, et ce, peu importe le domaine. Le rap n’est pas plus dur pour une femme que quelque chose d’autre. Je ne me suis donc jamais posé cette question, ni mise de barrière.
Comment définirais-tu ton rap ?
J’ai baptisé mon style : Future Roots. Une vision et un mélange futuriste de ce qui m’a fait aimer la musique à la racine. Le rap et le reggae.
Tu quittes bientôt la Côte d’Ivoire après un séjour marqué par quelques spectacles. Quel bilan fais-tu de ce passage au pays ?
C’était un véritable plaisir de jouer (enfin) pour le public ivoirien. J’attendais cela depuis très longtemps et je ne suis vraiment pas déçue ! J’ai hâte de revenir et d’en faire davantage.
Que penses-tu du rap ivoirien qui est un rap atypique, inspiré de la culture et de l’argot local ?
Le rap ivoirien en plus d’être un mouvement porte véritablement l’identité ivoirienne. Je suis fière et heureuse de voir qu’il prend autant de place et j’espère qu’il s’exporte encore plus partout dans le monde. Il y a déjà des artistes ivoiriens qui ont une approche qui correspond au code basique du rap. Cela met plus de temps mais ils trouveront leur public.
Es-tu tentée par des collaborations avec des rappeurs ivoiriens ?
Bien sûr ! Des surprises arrivent en 2022.
Le pseudo KT Gorique a-t-il une signification particulière ?
À l’époque où je faisais beaucoup de compétitions de freestyle, je terminais souvent mes improvisations en disant : c’est KT KT Gorique. Le public a donc commencé à m’appeler comme ça naturellement. Sinon à l’état civil, je me nomme Akissi Amenan Mafuci. Ma mère est Baoulé de Bouaké, et mon père est Italien.
Cette diversité culturelle a-t-elle un impact sur la musique que tu pratiques ?
C’est une vraie richesse de pouvoir voir le monde sous plusieurs angles et de parler plusieurs langues. J’ai toujours écouté de la musique de partout et je pense que cela se ressent dans mon travail.
Quels sont tes principaux atouts en tant qu’artiste ?
L’écriture, l’originalité dans la proposition artistique et le live surtout.
Parle-nous un peu du championnat mondial de freestyle que tu as remporté aux USA. Qu’est-ce que cela a apporté à ta carrière ?
Il s’agit du titre de championne du monde End of the Weak remporté en 2012. Une compétition internationale de freestyle rap qui s’est déroulée aux États-Unis. À vrai dire, cette expérience m’a tout apporté. Ce fut le déclic véritable pour ma carrière professionnelle. C’est à partir de là que j’ai commencé à avoir des contrats professionnels et à faire mes premières scènes en tant qu’artiste solo à l’international.
Tu es aussi actrice, tu as joué dans « Brooklyn ». Es-ce une corde à ton arc que tu priorises ?
Effectivement, j’ai joué dans des films et c’est quelque chose qui me plaît beaucoup, même si cela reste secondaire. Mon activité principale reste la musique.
Ton dernier album « Akwaba ». Parle-nous-en.
L’album s’appelle Akwaba parce que j’invite les auditeurs à se plonger dans l’univers Future Roots, et à découvrir quelque chose d’original, qui ne se fait pas habituellement. Au niveau des instrumentales, il y a beaucoup de fusions de genres entre le rap, le reggae et des instruments africains comme les kalimbas par exemple. Les textes, comme à mon habitude, traitent de sujets tels que le panafricanisme, la société moderne, le racisme, le rapport au capitalisme, le métissage, etc. J’ai travaillé avec plusieurs arrangeurs et musiciens, dont un jeune ivoirien qui s’appelle Krys Era.
Quelles sont tes ambitions pour la Côte d’Ivoire et sur le plan international ?
Me faire découvrir par le public ivoirien, partager ma musique avec lui et aller à sa rencontre par des performances scéniques comme ce sera le cas le 1er janvier au Music’All aux côtés de Nash par exemple. Collaborer avec d’autres artistes ivoiriens et faire découvrir davantage notre richesse musicale à l’étranger.
Comment souhaites-tu voir évoluer ta carrière dans les prochaines années ?
Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours moi-même !
Tu évolues en Suisse. A-t-il été facile pour une femme comme toi de t’imposer dans le milieu du rap ?
Nous vivons dans une société sexiste, et ce, peu importe le domaine. Le rap n’est pas plus dur pour une femme que quelque chose d’autre. Je ne me suis donc jamais posé cette question, ni mise de barrière.
Comment définirais-tu ton rap ?
J’ai baptisé mon style : Future Roots. Une vision et un mélange futuriste de ce qui m’a fait aimer la musique à la racine. Le rap et le reggae.
Tu quittes bientôt la Côte d’Ivoire après un séjour marqué par quelques spectacles. Quel bilan fais-tu de ce passage au pays ?
C’était un véritable plaisir de jouer (enfin) pour le public ivoirien. J’attendais cela depuis très longtemps et je ne suis vraiment pas déçue ! J’ai hâte de revenir et d’en faire davantage.
Que penses-tu du rap ivoirien qui est un rap atypique, inspiré de la culture et de l’argot local ?
Le rap ivoirien en plus d’être un mouvement porte véritablement l’identité ivoirienne. Je suis fière et heureuse de voir qu’il prend autant de place et j’espère qu’il s’exporte encore plus partout dans le monde. Il y a déjà des artistes ivoiriens qui ont une approche qui correspond au code basique du rap. Cela met plus de temps mais ils trouveront leur public.
Es-tu tentée par des collaborations avec des rappeurs ivoiriens ?
Bien sûr ! Des surprises arrivent en 2022.
Le pseudo KT Gorique a-t-il une signification particulière ?
À l’époque où je faisais beaucoup de compétitions de freestyle, je terminais souvent mes improvisations en disant : c’est KT KT Gorique. Le public a donc commencé à m’appeler comme ça naturellement. Sinon à l’état civil, je me nomme Akissi Amenan Mafuci. Ma mère est Baoulé de Bouaké, et mon père est Italien.
Cette diversité culturelle a-t-elle un impact sur la musique que tu pratiques ?
C’est une vraie richesse de pouvoir voir le monde sous plusieurs angles et de parler plusieurs langues. J’ai toujours écouté de la musique de partout et je pense que cela se ressent dans mon travail.
Quels sont tes principaux atouts en tant qu’artiste ?
L’écriture, l’originalité dans la proposition artistique et le live surtout.
Parle-nous un peu du championnat mondial de freestyle que tu as remporté aux USA. Qu’est-ce que cela a apporté à ta carrière ?
Il s’agit du titre de championne du monde End of the Weak remporté en 2012. Une compétition internationale de freestyle rap qui s’est déroulée aux États-Unis. À vrai dire, cette expérience m’a tout apporté. Ce fut le déclic véritable pour ma carrière professionnelle. C’est à partir de là que j’ai commencé à avoir des contrats professionnels et à faire mes premières scènes en tant qu’artiste solo à l’international.
Tu es aussi actrice, tu as joué dans « Brooklyn ». Es-ce une corde à ton arc que tu priorises ?
Effectivement, j’ai joué dans des films et c’est quelque chose qui me plaît beaucoup, même si cela reste secondaire. Mon activité principale reste la musique.
Ton dernier album « Akwaba ». Parle-nous-en.
L’album s’appelle Akwaba parce que j’invite les auditeurs à se plonger dans l’univers Future Roots, et à découvrir quelque chose d’original, qui ne se fait pas habituellement. Au niveau des instrumentales, il y a beaucoup de fusions de genres entre le rap, le reggae et des instruments africains comme les kalimbas par exemple. Les textes, comme à mon habitude, traitent de sujets tels que le panafricanisme, la société moderne, le racisme, le rapport au capitalisme, le métissage, etc. J’ai travaillé avec plusieurs arrangeurs et musiciens, dont un jeune ivoirien qui s’appelle Krys Era.
Quelles sont tes ambitions pour la Côte d’Ivoire et sur le plan international ?
Me faire découvrir par le public ivoirien, partager ma musique avec lui et aller à sa rencontre par des performances scéniques comme ce sera le cas le 1er janvier au Music’All aux côtés de Nash par exemple. Collaborer avec d’autres artistes ivoiriens et faire découvrir davantage notre richesse musicale à l’étranger.
Comment souhaites-tu voir évoluer ta carrière dans les prochaines années ?
Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours moi-même !