Transformation des matières premières : Un Ivoirien veut proposer ses solutions au Chef de l’Etat

Honoré Kouamé, président de la plateforme Vnc (Bavane)
Honoré Kouamé, président de la plateforme Vnc (Bavane)
Honoré Kouamé, président de la plateforme Vnc (Bavane)

Transformation des matières premières : Un Ivoirien veut proposer ses solutions au Chef de l’Etat

Le 05/01/22 à 11:10
modifié 05/01/22 à 17:56
Honoré Kouamé, président de « Tous Frères Associés », une plate-forme qui propose le concept économique dénommé « Vision nationale commune », souhaite présenter sa conception au Chef de l’Etat.

Honoré Kouamé estime qu’il est temps de mettre en pratique la prédiction du premier Président Félix Houphouët-Boigny qui date de 1981. Qui est celle de l’industrialisation de la Côte d’Ivoire. Surtout ses matières premières. Il pense que celui qui peut honorer cette volonté est le Président Alassane Ouattara.

« Il y a quarante ans, au cours d’une conférence de presse internationale, le père de la Nation Félix Houphouët-Boigny prédisait le 4 novembre 1981, une importante rencontre sur l’industrialisation de la Cote d’Ivoire et la transformation de toutes les matières premières. Notamment, agricoles produites dans ce pays. A cette époque l’on ne parlait que du "miracle ivoirien". Au lieu de pérenniser cette puissance financière, l’on a été servi par un bonheur éphémère », a-t-il indiqué, le lundi 3 janvier, à Cocody.

Poursuivant, il a indiqué que cela s’explique par le fait que la Côte d’Ivoire avait certes les moyens financiers mais sans doute pas les ressources humaines qualifiées pour réaliser la vision du Père de la Nation qui disait : « J’ai foi que dans vingt ans, trente ans voire quarante ans, la Côte d’Ivoire aura des gens capables, formés pour transformer nos matières premières ».

Pour lui, pour ne pas que cette vision du Président Félix Houpohouët-Boigny demeure dans les tiroirs, sa plate-forme a décidé de remettre cette idée considérée comme une prophétie sur la table. « Nous pensons qu’en 2021, cette prophétie s’est réalisée. L’heure de mettre en pratique la prophétie d’Houphouët-Boigny sur l’industrialisation de nos matières premières a sonné », clame-t-il.

A l’en croire, la Côte d’Ivoire a désormais les hommes qualifiés pour réaliser ce rêve. « Quand vous avez 3000 docteurs qui cherchent du boulot ainsi que des ingénieurs diplômés en agro-industrie, cela suppose qu’on a de quoi pour enrichir nos ressources humaines », insiste-t-il.

Ajoutant également que le pays regorge de jeunes inventeurs. « Aujourd’hui, on a aussi des jeunes inventeurs qui sont là. On a donc des hommes outillés au plan intellectuel et technique pour aller à la transformation. Nous avons aussi des jeunes inventeurs ivoiriens qui sont dans la diaspora alors que leur solution se trouve au pays pourvu que l’atmosphère sied et tienne compte du financement de leur projet. Avec ce constat, nous pensons que la prophétie du Président Houphouët-Boigny s’est pleinement réalisée ».

Ce qui reste à faire, selon lui, c’est de mettre ces hommes-là au travail. Et pour que cela soit possible, il faut une volonté politique afin que la "Vision nationale commune" puisse permettre la valorisation des matières premières et celle des trouvailles des Ivoiriens.

Et de faire une suggestion pour ce qui concerne le paysan. Pour lui, pour que le paysan puisse bénéficier valablement du revenu de son cacao, il dit souhaiter que les Etats disposent eux-mêmes d’usines, non seulement pour s’octroyer le broyage mais aussi pour aller également à la transformation d’une partie de la quantité des produits concernés.

Allant plus loin, il dit : « Au niveau du cacao, comme le disent la Banque mondiale et notre ministère d'Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, il représente la faramineuse somme de 100 milliards de dollars soit 60 000 milliards de FCfa. Ce qui suppose que la chaîne de valeur du producteur jusqu’ aux consommateurs et distributeurs ont leur part dans ce montant. Le producteur ne perçoit que 5 %, l’activité de broyage 8 %, le transformateur celui qui fait sortir le produit fini comme le chocolat, la boisson et le cosmétique gèrent 44% ».

Entre ces deux entités, poursuit-il, il faut citer les intermédiaires, les commerçants et les transporteurs qui se partagent 43%. « Vous voyez que le planteur qui est l’acteur principal qui se saigne pour que ce produit soit une réalité est celui-là même qui reçoit la plus petite partie au niveau de cette chaîne de valeur. Il est donc mal rémunéré. Tous les combats visant à rehausser la valeur payée aux planteurs ont échoué. Rappelez-vous que dernièrement, la Côte d’Ivoire a demandé qu’on impose avec le Ghana ce qu’on a appelé le différentiel de 400 dollars sur la tonne pour mieux rémunérer les planteurs. Mais qu’est-ce qu’on constate ? Cela n’a jamais été respecté par les multinationales », s’insurge-t-il.

D’où son plus grand vœu de vouloir rencontrer le Président de la République afin de lui exposer ce projet d’avenir même en présence de ses experts en la matière.


Le 05/01/22 à 11:10
modifié 05/01/22 à 17:56