Musique / Detty-K : « Je veux faire la fierté de la Côte d’Ivoire »

Detty K( Sébastien (2)
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Musique / Detty-K : « Je veux faire la fierté de la Côte d’Ivoire »

Le 06/01/22 à 13:29
modifié 06/01/22 à 13:34
Hisser le plus haut possible le drapeau ivoirien dans l’industrie musicale internationale. Glaner les trophées les plus prestigieux pour le compte de son pays, tel que le BET Award. C’est l’ambition que nourrit Detty-K, jeune chanteur ivoirien, né à Abidjan le 15 août 1997, installé à Dallas (Texas). Arrivé au États-Unis à l’âge de 14 ans, le jeune prodige connaît un succès prodigieux au pays de l’oncle Sam. Au point de constituer aujourd’hui une valeur sûre de la scène musicale ivoirienne. Présent au pays depuis le 13 décembre, Killian Armand Kra Kadet multiplie les sorties dans les coins branchés ainsi que sur les plateaux télé et radios afin de mieux se faire connaître du public ivoirien. De passage dans nos locaux le 5 janvier, l’artiste a réaffirmé tout son amour et son ambition pour son pays, la Côte d’Ivoire. «Je veux faire la fierté de la Côte d’Ivoire», a-t-il laissé entendre.

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The Ivorian giant

«The Ivorian giant» (Le géant ivoirien), c’est le surnom qu’il s’est vu attribuer aux États-Unis par les observateurs qui lui prédisent un avenir brillant sur la scène musicale internationale. En effet, l’artiste n’arrête pas d’affoler les compteurs depuis le lancement de sa carrière sur le sol américain. C’est le titre So what, extrait de son premier album The new wave sorti en 2014, qui le révèle au public Américain. Le titre est un véritable succès et contribue à rendre cet artiste populaire dans le milieu du showbiz, à Dallas. La chanson passe en boucle sur les chaînes de radio et devient très vite incontournable dans les coins branchés.

Le succès de ce hit réside dans la rythmique envoûtante du titre, mais pas seulement. C’est aussi le résultat de la diversité culturelle de cet artiste qui a grandi entre la Côte d’Ivoire, la France et les États-Unis. «Je pense que l’une des raisons du succès de So what, c’est qu’il s’agit de son premier titre de rap urbain chanté en anglais et français. Le premier impact de ma diversité culturelle, c’est l’aisance dans l’utilisation des langues française et anglaise à la fois. C’est un vrai avantage, car les américains adorent la langue française. Donc chanter dans les deux langues, ça te différencie vraiment», confie-t-il. Detty-K surfe sur ce succès, enchaîne les clips vidéo aux standards internationaux et soigne son image pour optimiser sa popularité. «The ivorian giant» est donc en bonne voie d’endosser la brillante carrière qu’on lui prédit. En attendant, il garde la tête sur les épaules, et se contente de travailler avec humilité. «Il y a encore beaucoup de taf à faire pour y parvenir», reconnait-il.

Je suis un artiste

S’il excelle dans le rap, Detty-K ne souhaite pas être confiné dans ce registre musical. L’artiste revendique la casquette d’un chanteur ouvert à d’autres genres musicaux tels que l’afro, par exemple. Cette diversité se ressent aussi au niveau des artistes qui ont influencé sa carrière. A l’image du roi de la pop Michael Jackson, le rappeur Canadien Drake ou le chanteur Nigérian Burna Boy. Les singles aux couleurs afro «Yako» et «Djarassouba», sortis il y a quelques semaines à peine, viennent encore prouver l’ouverture d’esprit de cet artiste prometteur. En outre, s’il ne se définit pas comme un artiste engagé, Detty-K met par contre, un point d’honneur à aborder des sujets de conscientisation et de sensibilisation. Il annonce d’ailleurs que ses prochaines productions reflèteront davantage son engagement dans la dénonciation des maux de la société.

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«J’ai des projets en préparation qui pointeront du doigt les problèmes de l’Afrique et les tares de la société», fait-il savoir. Detty-K n’exclut pas une collaboration avec des artistes ivoiriens. Même s’il garde encore jalousement secret, les artistes locaux ciblés. A ce jour, outre les 2 singles (Djarassouba et Yako) et quelques collaborations aux États-Unis, l’artiste totalise deux albums. Notamment The New Wave (13 titres) et The Apocalypse, respectivement sortis en 2016 et 2019.

Du football à la musique

C’est son père Kadet Eugène, journaliste ivoirien, qui brisera son rêve de devenir footballeur professionnel. Une passion pour le football qui lui a d’ailleurs valu un tour à l’académie de foot de l’Asec Mimosa en 2009. Son père a toujours voulu que son fils termine ses études. Le gamin a donc utilisé la musique comme une escapade pour écrire des chansons et trouver sa propre passion dans la musique.

À 13 ans, il commence à aller en studio pour enregistrer. Il a toujours aimé la musique et il aimait la faire surtout à l’école où ses camarades le trouvaient “cool”. Mais il faut dire que ses vrais fans se recrutaient le plus souvent dans la gent féminine...

Néanmoins, le fils Kadet n’a vraiment pris sa carrière musicale au sérieux qu’en 2016, lorsqu’à 19 ans, il a officiellement déménagé à Dallas, au Texas, où il vit désormais. Aujourd’hui, il ne regrette pas, car il vit aussi une belle carrière musicale



Le 06/01/22 à 13:29
modifié 06/01/22 à 13:34