La mise sous embargo du Mali - et le rappel par Bamako de ses ambassadeurs en plus de la fermeture de ses frontières – est loin de pouvoir occulter la présence du Groupe Wagner – objet d’une levée de bouclier des Occidentaux – dans les débats sur la situation malienne.
Mais la présence russe n’offre-t-elle pas des possibilités de règlement de la crise malienne - du moins en partie - dont le fondement se trouve être la volonté des Touareg de prendre leur indépendance ?
L’on serait tenté de répondre par l’affirmative si l’on tient compte de l’importance de l’Algérie dans le dossier et la qualité de ses relations avec la Russie. L’on a d’ailleurs noté un retour d’Alger dans l’affaire malienne lors que e ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s’est rendu en août 2021 à Bamako, après que l’ancien Chef d’Etat malien, le Gal Bah N’Daw se soit rendu dans le même en terre algérienne pour sollicité l’appui des autorités pour la stabilité de son pays.
« Nous sortons d'une crise assez difficile et complexe et, sans l'appui et le soutien de nos amis algériens, nous n'aurions pas pu nous en sortir [...]. Au terme de cette visite, nous nous sentons soutenus, aidés, appuyés dans notre démarche », avait-il déclaré.
Surtout que l’Accord d’Alger signé en 2015 avait suscité beaucoup d’espoir avant de se retrouver dans une impasse. Dix jours plus tard, Tebboune a dépêché son chef de la diplomatie Sabri Boukadoum à Bamako pour s'enquérir sur place de la situation. « Je suis venu [...] pour écouter d'abord, discuter et échanger les points de vue sur la situation au Mali de manière à ce que le peuple malien puisse vivre dans la paix, la sérénité et la concorde », avait alors déclaré M. Boukadoum cité par Lepoint.fr.
D’aucuns s’attendent donc à une relance de l’accord grâce à une collaboration russo-algérienne dans sa mise en application. D’autant plus qu’il « a une longue tradition de formation, d’entraînement et d’équipement quasi-exclusivement russe vis-à-vis de l’Algérie, a indiqué Emmanuel Dupuis sur 24 décembre 2021 sur TV5MONDE. Par ailleurs, l’Algérie devrait être le premier client des nouveaux avions de chasse russe Sukhoï 57 qui n’ont encore jamais été vendus à l’export », selon lui.