Transitions militaires en Afrique de l’ouest: Conakry plus conciliant que Bamako ou rusé...?

Guinea junta leader Colonel Mamady Doumbouya, raises his hand at his swearing in ceremony as president of country transion on October 1, 2021 in Conakry. - The head of the junta in Guinea, Colonel Mamady Doumbouya, was sworn in on Friday as president of this West African country for a period of transition of still unknown duration and content. (Photo by Cellou BINANI / AFP)
Guinea junta leader Colonel Mamady Doumbouya, raises his hand at his swearing in ceremony as president of country transion on October 1, 2021 in Conakry. - The head of the junta in Guinea, Colonel Mamady Doumbouya, was sworn in on Friday as president of this West African country for a period of transition of still unknown duration and content. (Photo by Cellou BINANI / AFP)
Guinea junta leader Colonel Mamady Doumbouya, raises his hand at his swearing in ceremony as president of country transion on October 1, 2021 in Conakry. - The head of the junta in Guinea, Colonel Mamady Doumbouya, was sworn in on Friday as president of this West African country for a period of transition of still unknown duration and content. (Photo by Cellou BINANI / AFP)

Transitions militaires en Afrique de l’ouest: Conakry plus conciliant que Bamako ou rusé...?

Le 19/01/22 à 18:43
modifié 20/01/22 à 07:13
La junte au pouvoir en Guinée semble éviter de se brouiller davantage avec la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao. Le Colonel Mamady Doumbouya vient d’exprimer son souhait de maintenir le dialogue avec l’organisation communautaire en permettant à l’ancien Président Alpha Condé de pouvoir se soigner hors de son pays. Ce dernier s’est envolé le 17 janvier 2022 pour Abu Dhabi. Le président de la transition guinéenne respecte ainsi un engagement qu’il avait annoncé le 31 décembre 2021, lorsqu’il autorisait Alpha Condé à quitter le pays pour passer des examens médicaux, « pour une période d’un mois » sauf avis contraire des médecins. Le pays est pourtant suspendu des instances de décision communautaires depuis le 8 septembre 2021.

Et en réponse aux inquiétudes des opposants au pouvoir déchu, le Conseil national de redressement pour le développement (Cnrd) conduit par le Colonel Mamady Doumbouya, argue que c’est en réponse aux exigences de la Cedeao.

La junte a donc décidé de mettre un peu d’eau dans son vin dans le bras de fer qui l’oppose à l’instance communautaire. Puisqu’une semaine plutôt, elle a apporté son soutien aux militaires au pouvoir à Bamako en exprimant sa volonté de ne pas observer l’embargo décidé par la Cedeao contre le Mali. « Le CNRD tient à informer l'opinion nationale et internationale que la République de Guinée n'a par conséquent en aucune façon été associée à la décision du 4e sommet extraordinaire des chefs d'États de la Cedeao. En conséquence, le CNRD réaffirme que les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères conformément à sa vision panafricaniste », avait déclaré Aminata Diallo, porte-parole du CNRD, le Comité national de rassemblement pour le développement (composé de militaires), citée par Africanews.

D’aucuns pensent que Conakry tente ainsi de se faire se faire accepter à la table des décisions en utilisant l’idée d’une possible inefficacité de l’embargo si le Mali arrive à commercer à travers la Guinée notamment.

Le 19/01/22 à 18:43
modifié 20/01/22 à 07:13