Café-Cacao : Le Collectif des syndicats lance un appel au Chef de l’Etat et annonce une grève , dès lundi prochain

Le Collectif des syndicats agricole de Côte d'Ivoire ne sont pas contents. (DR)
Le Collectif des syndicats agricole de Côte d'Ivoire ne sont pas contents. (DR)
Le Collectif des syndicats agricole de Côte d'Ivoire ne sont pas contents. (DR)

Café-Cacao : Le Collectif des syndicats lance un appel au Chef de l’Etat et annonce une grève , dès lundi prochain

Le 20/01/22 à 01:07
modifié 20/01/22 à 07:13

« Nous demandons au chef de l’Etat de nous céder la gestion de notre filière café-cacao avec notre épargne. Parce que nous n’admettons pas la mévente sur 5 campagnes successives. C’est inconcevable ! » a tapé du poing sur la table Marcel Tia, président du Collectif des syndicats agricole de Côte d’Ivoire, lors d’une conférence de presse à Yopougon, dans la soirée du 19 janvier 2021. Selon les responsables de ce collectif qui revendique en son sein 28 syndicats, cette rencontre a pour objectif d’annoncer l’observation d’une grève illimitée et le blocage de la livraison du vivrier à compter du lundi 24 janvier 2022, jusqu’à satisfaction des onze (11) points de revendication dont la résolution des problèmes de mévente du cacao et du café qui dure depuis la campagne agricole 2016-2017.

Entre autres revendications, Marcel Tia a dénoncé la surimposition des sociétés coopératives. À ce niveau, il fait savoir qu’une séance de travail avec la direction générale des impôts est primordiale. « Il y a des impôts mineurs auxquels nous acceptons de payer tels que les impôts sur salaire qui permettront à nos employés d’assurer leur retraite. Mais lorsqu’on demande à une coopérative de payer les impôts sur les reçus d’achat des producteurs cela voudrait dire que le prix fixé par le gouvernement ne sera pas respecté... Au-delà de ça nous coopérative ne pouvons pas payer l’impôt foncier d’un propriétaire, cela n’est pas de notre ressort. L’Etat a les moyens de mettre la pression sur les propriétaires au lieu de fermer les magasins que nous louons. Qu’on laisse les coopératives travailler tranquillement » a déclaré, avec insistance Marcel Tia.

Tout en évoquant le phénomène de l’insécurité grandissante causé par le non reprofilage des pistes villageoises, et le non-bitumage des voies d’évacuation des produits vers les deux ports. «...L’évacuation de nos marchandises vers les 2 ports, est un véritable calvaire... » a-t-il déploré. Puis d’inviter l’Etat à faire en sorte que les forces de l’ordre exerçant dans les zones agricoles puissent mettre un accent particulier sur la sécurité. « Nous sommes victimes de plusieurs braquages avec malheureusement des pertes en vie humaine dans le mutisme total du Conseil Café-Cacao. » a-t-il regretté. Aussi a-t-il énuméré au nombre des revendications, la situation des biens acquis de la filière (Coco service, SIFCA COOP, FOREX-CI, CORI, BFA, FILTISAC, MOTORAGRI, Projet Farma, SIR, la Maison du plan...); les passifs et des actifs ; la concurrence déloyale des exportateurs aux bords-champs ; le recensement des producteurs ; le problème de rentrée scolaire à double vitesse....Au regard de la situation présentée par ce collectif, ces derniers attendent beaucoup de l’intervention du chef de l’Etat son excellence Alassane Ouattara pour la résolution de leurs problèmes.

Le 20/01/22 à 01:07
modifié 20/01/22 à 07:13