Déguerpissement de la casse d’Abobo-Anador : L’heure n’est plus à la négociation, précise la mairie

Les ferrailleurs ont effectué nombreux le déplacement. (Franck YEO)
Les ferrailleurs ont effectué nombreux le déplacement. (Franck YEO)
Les ferrailleurs ont effectué nombreux le déplacement. (Franck YEO)

Déguerpissement de la casse d’Abobo-Anador : L’heure n’est plus à la négociation, précise la mairie

Le 21/01/22 à 20:17
modifié 22/01/22 à 09:25
Le 3è adjoint au maire de la commune d’Abobo, Koné Siaka, a indiqué hier que le déguerpissement de la casse d’Abobo-Anador est irréversible. « Il n’y a plus de négociation », a précisé le représentant de Kandia Camara, maire de cette circonscription électorale. Il s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec le secrétaire général de la mairie, Como Fidel, avec des membres de la casse pour leur présenter l’arrêté municipal quant à leur départ de ce site.

« Nous avons mis en place un comité présidé par un conseiller municipal qui est des leurs à savoir un artisan. Et ce comité travaille à leur installation parce que ce n’est pas un déguerpissement mais un déménagement », a souligné Koné Siaka. Pour lui, ce site n’est pas approprié à la casse. A l’en croire, le site d’Abobo-Ndotré devant servir de recasement des ferrailleurs a été créé par décret présidentiel. Mais malheureusement ils refusent de partir. Or dit-il, plus de 1000 magasins sont disponibles à N’dotré.

« Un opérateur a construit des magasins qui certes ne suffisent pas mais nous leur avons dit de partir et en suite poser le problème », a fait savoir l’adjoint au maire qui a rappelé que pour aider les ferrailleurs à rejoindre leur nouveau site, le maire Kandia Camara a déboursé la somme de 10 millions de Fca pour les accompagner. Aussi, a-t-il souligné que le ministre des infrastructures en collaboration avec la direction technique de la mairie a pris des dispositions pour arranger la route et le pont qui y mènent. En plus dit-il, un espace a été dégagé pour leur permettre de s’installer.

« La prochaine étape, nous allons procéder à une saisie. C’est-à-dire on vient avec camion pour vider les magasins. Nous allons trouver les moyens juridiques pour déposer leurs marchandises ailleurs et c’est eux qui vont payer s’il y a quelque chose à payer parce que le plan d’Abobo n’a pas prévus qu’il y soit construit des magasins mais plutôt des habitations», a prévenu l’adjoint de Kandia Camara.

Diakité Lamine, porte-parole des sages de la ferraille qui a accepté le principe de partir de la casse d’Abobo-Anador mais déplore tout de même la lenteur de l’administration municipale. « Nous avons reçu l’arrêté municipal hier (Ndlr : jeudi 20 janvier 2022) », a-t-il fait savoir avant de demander qu’on leur accorde un temps supplémentaire. « Nous ne sommes pas contre le fait d’aller à N’dotré mais il n’y a pas suffisamment de magasins pour contenir tout le monde. Cela fait déjà trois mois que nous ne travaillons pas et nous avons un bail avec les propriétaires des magasins qui demandent de payer leur dû», a déclaré Diakité Lamine.

Selon l’arrêté municipal en date du 3 janvier2022, sont interdites, les activités de ferrailleur et de garagiste sur toute l’étendue du périmètre du quartier Anador-Banco, le long dd la voie express et de toutes les vois à grande circulation tel que réalisées actuellement à compter du 2 janvier 2022. « La délocalisation de toute activité de ferrailleur et de garagiste initialement exercée à Abobo Anador-Banco sur le site de N’dotré, concédé par le ministère de la promotion des Pme, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel à compter du 3 janvier 2022 », précise l’arrêté municipal.


Le 21/01/22 à 20:17
modifié 22/01/22 à 09:25