Désinformation en ligne: L’Oidh enregistre 85 cas de violence visant des femmes engagées en politique

Yannick Anaky,  coordonnateur du projet de monitoring de la désinformation en ligne en Côte d'Ivoire. (Ph: Franck YEO)
Yannick Anaky, coordonnateur du projet de monitoring de la désinformation en ligne en Côte d'Ivoire. (Ph: Franck YEO)
Yannick Anaky, coordonnateur du projet de monitoring de la désinformation en ligne en Côte d'Ivoire. (Ph: Franck YEO)

Désinformation en ligne: L’Oidh enregistre 85 cas de violence visant des femmes engagées en politique

Le 25/01/22 à 16:05
modifié 26/01/22 à 12:46
L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh) a répertorié 85 cas de violence visant des femmes engagées en politique sur la période allant du 1er décembre 2021 au 15 janvier 2022, constituant la seconde phase du projet de monitoring de la désinformation en ligne en Côte d’Ivoire.

L’information a été donnée, le mardi 25 janvier 2022, par Yannick Anaky, coordonnateur dudit projet lors d’un point-presse au siège de l’Oidh, à Abidjan-Cocody. « Sur la base d’un échantillon de 148 groupes, pages et profils facebook, l’Oidh n’a identifié aucun cas de désinformation lié au processus politique », a précisé le conférencier.

Selon lui, les 85 cas de violence qui sont issues de 21 plateformes ont particulièrement visées dix femmes.

Le conférencier a, en outre, relevé que deux principales typologies se dégagent de ces violences, à savoir les violences psychologiques qui représentent 96,50% et les violences sexuelles qui constituent 3,50%.

« Au cours de cette période d’observation, l’Oidh a aussi identifié de nouveaux mots-clés employés en vue de porter atteinte à l’honorabilité de ces femmes. Ces nouveaux mots sont issus de la langue française, de l’argot ivoirien ainsi que de certaines langues locales », a déclaré Yannick Anaky.

Pour atténuer les impacts des violences en ligne contre les femmes engagées en politique, l’Oidh exhorte le gouvernement ivoirien à former les acteurs étatiques et le grand public aux problèmes des violences contre les femmes et surtout de mettre en place des mécanismes pour recueillir des témoignages sur les violences faites aux femmes en vue de libéraliser la parole.

Aux acteurs politiques, il recommande de sensibiliser et former leurs militants et abonnés aux bonnes pratiques démocratiques et de former les militants sur la sensibilité au genre et le harcèlement sexuel en ligne.

L’Oidh invite par ailleurs les administrateurs des plateformes à caractère politique à veiller scrupuleusement à une modération rigoureuse des contenus publiés sur les fora à discussion à l’effet d’identifier et de censurer les publications incitant à la haine, à la xénophobie ou de nature à troubler l’ordre public.


Le 25/01/22 à 16:05
modifié 26/01/22 à 12:46