Bonne gouvernance dans les sociétés d'Etat: Les imams appellent le gouvernement à conduire le processus à son terme

Le président du Cosim, Ousmane Diakité, s'est exprimé ce mercredi au Palais présidentiel, à l'occasion de la cérémonie d'échanges de voeux de nouvel an. (Dr)
Le président du Cosim, Ousmane Diakité, s'est exprimé ce mercredi au Palais présidentiel, à l'occasion de la cérémonie d'échanges de voeux de nouvel an. (Dr)
Le président du Cosim, Ousmane Diakité, s'est exprimé ce mercredi au Palais présidentiel, à l'occasion de la cérémonie d'échanges de voeux de nouvel an. (Dr)

Bonne gouvernance dans les sociétés d'Etat: Les imams appellent le gouvernement à conduire le processus à son terme

Le 02/02/22 à 14:40
modifié 02/02/22 à 15:35
Le gouvernement ivoirien par le biais du ministère en charge de la Bonne gouvernance, depuis quelques mois, a entamé la moralisation de la vie sociale et économique. Ce processus s’est traduit récemment par la révocation de certains patrons de sociétés d’Etat.

Dans son intervention face au Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à l’occasion de la cérémonie d’échanges de vœux de nouvel an, à Abidjan-Plateau, ce mercredi 2 février 2022, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques et des mosquées (Cosim), Ousmane Diakité, a appelé le Président de la République à conduire ce processus à son terme.

« Il faut amener le processus à son terme et instituer la bonne gouvernance de la chose publique et même la chose privée, compte tenu de la construction d’une société fondée sur les valeurs de solidarité et de probité », a-t-il déclaré.

Le guide religieux a également abordé la question de la redistribution des fruits de la croissance. Il a d’entrée félicité le Président Ouattara d’avoir produit les fruits de la croissance. Avant de demander à ce que ces fruits soient redistribués afin que les couches les plus défavorisées ressentent les effets des progrès réalisés.

Au sujet de la problématique de la vie chère, Ousmane Diakité a notamment déploré "la fraude" sur les instruments de mesure de commerce. Il a même souhaité qu’un regard bienveillant soit porté sur le contrôle de ces équipements de mesure de commerce.

« Pour que le concitoyen paie le juste prix pour la quantité juste. Cela contribuera à faire ressentir davantage les effets de la croissance et de sa redistribution à l’ensemble des populations », a-t-il conseillé.

L’accès au foncier rural et l’habitat a été aussi au menu de son intervention. Pour lui, le foncier devient assez difficile notamment pour les jeunes qui débutent leur carrière.

Selon lui, les populations assistent depuis quelques années à « ce qui pourrait être assimilé à une bulle foncière et immobilière artificiellement créée », différent de la réalité des niveaux de revenu de la population. « Car si nous ne prenons garde cela pourrait constituer un problème pour les jeunes et les couches défavorisées qui seraient alors reléguées à la périphérie de nos villes et créant ainsi des "guettos" », a-t-il prévenu.

Le président du Cosim n’a pas manqué d’évoquer la poursuite du dialogue politique. A l’en croire, les Ivoiriens n’ont d’autre choix que de se parler.

C’est pourquoi il invite les acteurs politiques et ceux de la Société civile impliqués à faire preuve de sagesse et de compromis, à l’effet de préserver les acquis et garantir nécessairement la paix sociale et la sécurité nationale.


Le 02/02/22 à 14:40
modifié 02/02/22 à 15:35