Pêche artisanale : La FAO met le cap sur la qualité sanitaire des produits halieutiques
Six femmes, transformatrices de poisson de Sassandra, ont pris part, récemment, à un voyage de partage d’expériences et de bonnes pratiques à l’utilisation des ‘’fours Thiaroye de Transformation (Ftt).
Initiée par l’’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), à travers son projet « Initiative Pêche Côtière en Afrique de l'Ouest (Ipc-Ao) », ce voyage de partage avait pour but de permettre aux transformatrices de Sassandra, de s'inspirer de l’expertise et de l’expérience des femmes de Locodjro, dans la commune d'Attécoubé à Abodjan, en vue d’améliorer la qualité sanitaire de leurs produits halieutiques, tout en favorisant leur santé.
A l’occasion, Fatou Sock, coordinatrice régionale de Ipc-Ao a affirmé que cette initiative a permis aux femmes de Sassandra, d’apprécier les avantages des fours Ftt, comme leur ont expliqué d'autres transformatrices de poissons qui comprennent les défis et les difficultés auxquels elles sont confrontées » a-t-elle déclaré.
Elle a aussi indiqué qu’à travers le projet Ipc-Ao, la Fa poursuit son engagement à améliorer les moyens d’existence des femmes qui travaillent dans la chaîne de valeur de la pêche artisanale ».
Dans le même sens, le Représentant de la Fao Mr Samy Gaiji, a précisé que le projet Ipc-Ao, est mis en œuvre par la Fao et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (Pnue), à travers la Convention d'Abidjan avec un financement du Fonds pour l'Environnement Mondial (Fem).
Il a également noté que le poisson est un aliment très prisé en Côte d'Ivoire mais sa conservation demeure une préoccupation pour les transformateurs, travaillant dans les chaînes de valeur de la pêche artisanale dont la plupart sont des femmes.
Beaucoup de ces femmes, dira-t-il, ont recours à des techniques traditionnelles de fumage à forte intensité de main-d'œuvre qui les exposent à des conditions de travail difficiles (émanation de fumée toxique, chaleur intense pendant de longues périodes).
Selon les responsables de la Fao, ces fours offrent plusieurs avantages aux consommateurs par des produits sûrs et de qualité, contribuant ainsi à réduire les pertes post capture et aux productrices en réduisant considérablement leur exposition à la chaleur et fumées nocives et brûlures. Enfin, les fours Ftt contribuent également au respect et à la protection de l'environnement en réduisant la quantité de bois utilisée comme combustible, souvent du bois de mangroves.
Au nom de bénéficiaires, Mme Kouassi Emma, mareyeuse à Sassandra a salué cette initiative très enrichissante. “A Sassandra, nous avons encore recours à des méthodes traditionnelles de fumage de poisson. Nous sommes ainsi exposés à de nombreuses maladies. En outre, la méthode traditionnelle de fumage de poisson ne garantit pas la conservation sur une longue durée de nos produits. Alors que les fours Ftt préservent notre santé, offrent des meilleures conditions sanitaires de fumage et de conservation » a-t-elle soutenu. Avant d’ajouter : « Nous sollicitons la Fao en vue de doter les mareyeuses de Sassandra de ces fours ».