Bonne année à vous. Que cette année vous apporte la prospérité. Une très bonne santé. Que tous vos vœux se réalisent. Que vous ayez de l’abondance. Et que toute la famille soit en paix ». Ce sont là les vœux que les Chinois de Chine et du monde entier se souhaitent à l’entrée du Nouvel an chinois.

Contrairement à 2020 et 2021 où ils se sont contentés de le faire par téléphone et dans la tiédeur à cause des restrictions du Covid-19, cette année, les Chinois ont pu se souhaiter les vœux dans une certaine ambiance de fête dès la veille du jour de l’an qui, cette année, était le 1er février.

Tout a donc commencé le 31 janvier. Habillés de vêtements de couleurs rouge vif et or, ils sont sortis pour célébrer la grande fête. Qui est aussi appelée « Nouvel an lunaire » parce qu’il ne s’agit pas d’une fête exclusivement chinoise. Elle est célébrée par d’autres peuples asiatiques. C’est d’ailleurs la plus importante fête en Asie.

Mais, si l’événement s’appelle Nouvel an chinois, c’est parce que c’est un gigantesque phénomène social dans ce pays. Et c’est surtout le plus grand moment de migration des populations chinoises. Les uns et les autres effectuent le voyage vers leurs régions d’origine pour faire la fête avec les parents. D’où le caractère très familial de cet événement.

La joie du Nouvel an chinois

Cette année, malgré les instructions des autorités demandant aux populations de limiter les déplacements, beaucoup n’ont pas résisté à la tentation de voyager. Ils ont pris d’assaut les gares quelques jours avant pour retrouver leurs terres natales.

La fête en elle-même, c’est la couleur rouge et la couleur jaune or partout, les pétards et les tambours. Les détonations de pétards et le grand tintamarre des tambours permettent de faire fuir le monstre (symbole des mauvais esprits) qui, dans les croyances traditionnelles, menace de dévorer les humains, principalement les enfants.

Un peu partout, en Chine, le grand spectacle extérieur reste dominé par la danse des lions et celle du dragon. La première est exécutée par deux personnes dissimulées dans le corps d’un lion. Quant à la danse des dragons, elle est présentée par plusieurs personnes qui tiennent le long corps de cette créature de la légende asiatique, à qui on attribue le pouvoir de procurer la chance. Ainsi, plus il est long, plus il apporte de la chance à la communauté.

Le Nouvel an chinois, c’est surtout une fête familiale. On mange bien. On mange beaucoup. Et cela dure deux semaines. Tout commence la veille. Les familles cuisinent des plats traditionnels différents de ce qu’ils mangent habituellement. On mange. On boit. Et on n’oublie surtout pas de se souhaiter les vœux pour cette entrée dans l’année 2022, qui est celle du Tigre d’eau, symbole du changement, selon l’horoscope chinois.

La fête des jeux d’hiver

En ce début de février 2022, s’il y a un vœu qui est cher aux Chinois, notamment les autorités, c’est bien la réussite de l’organisation de cette autre grande fête, les Jeux olympiques d’hiver 2022. L’événement a débuté ce 4 février à Beijing sur fond de polémique avec certains pays. Nombre d’entre eux ont décidé de boycotter sur le plan diplomatique l’événement pour, disent-ils, protester contre « le manque de liberté et le non-respect des Droits de l’homme ».

Ils n’y ont, de ce fait, envoyé aucune autorité gouvernementale. Ce sont, entre autres, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande. La France a, quant à elle, fait exception en se démarquant du boycott.

Du côté des autorités chinoises, on regrette la politisation du sport. On se souvient qu’en novembre dernier, l’un des porte-paroles du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian, avait alors fait savoir que « mélanger la politique et le sport va à l’encontre de l’esprit olympique ». Sur les accusations, il avait soutenu, entre autres, qu’il s’agit d’un « mensonge du siècle ».

L’autre porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, se voulant rassurant quant à la réussite de l’événement, a lancé, début décembre « que leurs représentants officiels viennent ou non, les Jeux d’hiver de Beijing seront une réussite ».

Faut-il le noter, les pays qui ont décidé de boycotter l’événement n’ont pas empêché leurs athlètes de prendre part aux compétitions.