Procès Thomas-Sankara et 12 autres : Gilbert Diendéré coupable, selon Me Prosper Farama (Sidwaya)
Le procès du dossier Thomas-Sankara s’est poursuivi, le lundi 7 février 2022, au Tribunal militaire de Ouagadougou avec les plaidoiries de Me Prosper Farama et Anta Guissé, tous avocats de la partie civile.
Après 4 mois de débat pendant les audiences du Tribunal militaire dans le cadre du dossier Thomas-Sankara et 12 autres victimes, Me Prosper Farama est convaincu que le général Gilbert Diendéré, l’un des douze accusés à la barre, est coupable des faits de complicité d’assassinat et d’attentat à la sureté de l’Etat. L’avocat des ayants droit des victimes en a fait la démonstration hier de 9 heures à 12 heures devant le Tribunal délocalisé à Ouaga 2000. Et par voie de conséquence, Me Farama a invité le Tribunal militaire à déclarer le général Gilbert Diendéré coupable des deux chefs d’accusation. Concernant la complicité d’assassinats de Thomas Sankara et de ses compagnons, l’avocat de la partie civile a indiqué que plusieurs faits montrent l’implication du général Diendéré dans les évènements tragiques du 15 octobre 1987 même si le prévenu tente de se disculper et prétend qu’au moment des faits, il n’était pas au Conseil de l’entente. Pour Me Farama, l’accusé dit des contrevérités car plusieurs témoins, à commencer par son adjoint, disent clairement le contraire. Celui-ci affirme qu’ils se sont rencontrés aux moments des tirs dans les escaliers pendant que le général Diendéré montait, a noté Me Farama.
Ces faits, à l’entendre, sont corroborés par d’autres soldats comme Moussa Congo qui a déclaré les mêmes propos. Les témoins disent qu’au moment des coups de feu, le général Diendéré a expliqué aux gens que le conseil était attaqué par l’Escadron de transport et d’intervention rapide (ETIR). Selon Me Farama, il s’agit pour M. Diendéré de justifier le renforcement et l’intervention du camp qui a commandité l’assassinat. L’accusé même se condamne Pendant l’attaque, lorsque le militaire infirmier Somda K. Eugène a entendu les coups de feu, selon ses témoignages, il s’est déporté sur les lieux avec son kit de soins. Contre toute attente, son matériel lui sera retiré par des soldats et le général Diendéré lui dira par la suite qu’il n’y a pas eu de blessés, a expliqué Prosper Farama. Le général Diendéré a aussi demandé l’alerte de toutes les casernes sauf l’ETIR, fidèle à Thomas Sankara. En plus, d’autres témoignages montrent que le général Diendéré a été celui-là qui a instruit l’assassinat. Il en veut pour preuve celui de Zitenga Abdrammane qu’il a envoyé en mission au poste, pour fermer la route du conseil après le passage du convoi du président du Faso. « Celui-ci a clairement dit qu’il y a eu une réunion dans un petit groupe où Diendéré a soutenu qu’il fallait arrêter Sankara parce qu’il projetait d’assassiner les autres à 20 heures », a signifié Prosper Sankara. La complicité de Diendéré a été confortée par Blaise Compaoré et par l’accusé lui-même lors d’une interview donnée au journaliste Ludo Martins qui l’a relayée dans son livre « Blaise, Sankara et la révolution ». Diendéré n’a jamais contesté sauf dans ce procès, a précisé l’avocat. Aussi, le fait qu’il ait fait appel à un renfort des soldats de Pô, procédé à l’arrestation de certaines personnes et organisé la sécurisation des entrées de la ville de Ouaga, montre à souhait qu’il est bel et bien complice de l’assassinat et auteur d’attentat à la sureté de l’Etat, a conclu Me Farama. Un complot à ciel ouvert Par conséquent, a justifié Me Farama, nous lui reprochons d’avoir été complice pour 3 aspects essentiels, à savoir avoir instruit, aidé ou assisté et ne rien faire en tant que chef pour empêcher l’assassinat du capitaine Thomas Sankara. Sur la complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, Me Farama a relevé que le fait que le général Diendéré ait contribué à l’assassinat de Thomas Sankara, le rend coupable des faits de complicité à la sureté de l’Etat. Pour lui, c’est un complot à ciel ouvert. A ce sujet, les témoignages d’Ousséni Compaoré (ancien patron de la gendarmerie nationale) et les propos du président ivoirien Felix Houphouët-Boigny sont de parfaites illustrations.
Ces faits, à l’entendre, sont corroborés par d’autres soldats comme Moussa Congo qui a déclaré les mêmes propos. Les témoins disent qu’au moment des coups de feu, le général Diendéré a expliqué aux gens que le conseil était attaqué par l’Escadron de transport et d’intervention rapide (ETIR). Selon Me Farama, il s’agit pour M. Diendéré de justifier le renforcement et l’intervention du camp qui a commandité l’assassinat. L’accusé même se condamne Pendant l’attaque, lorsque le militaire infirmier Somda K. Eugène a entendu les coups de feu, selon ses témoignages, il s’est déporté sur les lieux avec son kit de soins. Contre toute attente, son matériel lui sera retiré par des soldats et le général Diendéré lui dira par la suite qu’il n’y a pas eu de blessés, a expliqué Prosper Farama. Le général Diendéré a aussi demandé l’alerte de toutes les casernes sauf l’ETIR, fidèle à Thomas Sankara. En plus, d’autres témoignages montrent que le général Diendéré a été celui-là qui a instruit l’assassinat. Il en veut pour preuve celui de Zitenga Abdrammane qu’il a envoyé en mission au poste, pour fermer la route du conseil après le passage du convoi du président du Faso. « Celui-ci a clairement dit qu’il y a eu une réunion dans un petit groupe où Diendéré a soutenu qu’il fallait arrêter Sankara parce qu’il projetait d’assassiner les autres à 20 heures », a signifié Prosper Sankara. La complicité de Diendéré a été confortée par Blaise Compaoré et par l’accusé lui-même lors d’une interview donnée au journaliste Ludo Martins qui l’a relayée dans son livre « Blaise, Sankara et la révolution ». Diendéré n’a jamais contesté sauf dans ce procès, a précisé l’avocat. Aussi, le fait qu’il ait fait appel à un renfort des soldats de Pô, procédé à l’arrestation de certaines personnes et organisé la sécurisation des entrées de la ville de Ouaga, montre à souhait qu’il est bel et bien complice de l’assassinat et auteur d’attentat à la sureté de l’Etat, a conclu Me Farama. Un complot à ciel ouvert Par conséquent, a justifié Me Farama, nous lui reprochons d’avoir été complice pour 3 aspects essentiels, à savoir avoir instruit, aidé ou assisté et ne rien faire en tant que chef pour empêcher l’assassinat du capitaine Thomas Sankara. Sur la complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, Me Farama a relevé que le fait que le général Diendéré ait contribué à l’assassinat de Thomas Sankara, le rend coupable des faits de complicité à la sureté de l’Etat. Pour lui, c’est un complot à ciel ouvert. A ce sujet, les témoignages d’Ousséni Compaoré (ancien patron de la gendarmerie nationale) et les propos du président ivoirien Felix Houphouët-Boigny sont de parfaites illustrations.