Man/Patrimoines en péril: Concertation entre experts ivoiriens et guinéens sur le retrait de la réserve du Mont Nimba

Une vue des participants à l'atelier. (Dr)
Une vue des participants à l'atelier. (Dr)
Une vue des participants à l'atelier. (Dr)

Man/Patrimoines en péril: Concertation entre experts ivoiriens et guinéens sur le retrait de la réserve du Mont Nimba

Le 11/02/22 à 16:42
modifié 12/02/22 à 16:12
Des experts de la Côte d'Ivoire et de la Guinée s’étaient réunis, du 7 au 8 février, à Man, sous l’égide de l’Unesco. Cette rencontre visait un objectif : le retrait de la réserve naturelle intégrale du Mont Nimba de la liste des patrimoines en péril.
Pendant ces deux jours, la quarantaine d’experts et professionnels du domaine du patrimoine mondial des deux pays ont planché sur la mise en œuvre des mesures correctives édictées par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en vue du retrait de la réserve naturelle intégrale du Mont Nimba de la liste du patrimoine mondial en péril.

Le thème de cette rencontre de haut niveau était : « L’engagement de la Côte d'Ivoire et de la Guinée pour le retrait de la réserve naturelle intégrale du Mont Nimba de la liste du patrimoine mondial en péril : quelles actions concrètes ?».
Les échanges entre experts et professionnels du domaine du patrimoine mondial des deux États ont pour but de traiter de façon significative les mesures correctives proposées et adoptées par le Centre du patrimoine mondial et l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn). Afin de retirer définitivement le bien commun de la liste du patrimoine en péril.
La Guinée et la Côte d’Ivoire se sont engagés à travailler de concert pour permettre à la réserve naturelle intégrale du Mont Nimba de sortir de la liste des patrimoines en péril.

Selon le directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr), Tondossama Adama, pour pouvoir extraire de la liste du patrimoine en péril la réserve naturelle et intégrale du Mont Nimba, plusieurs actions devraient pouvoir être mises en œuvre, à savoir, entre autres une surveillance accrue de la réserve pour stopper sa destruction par les populations riveraines qui n’ont pas la connaissance de l’intérêt de l’espace, mener des actions de chimie écologique pour mieux s’approprier la contenance de l’espace, établir un cadre relationnelle avec les populations à la lisière de la réserve en permettant que la gestion de cet espace puisse avoir des retombées économiques et financières à leur faveur. ''C’est une série d’actions qui a été définie avec l’union internationale pour la conservation de la nature et le centre du patrimoine mondial de l’Unesco'', a spécifié le général Tondosama Adama.
''Pour réussir cette volonté, il faut que nous soyons appuyés tant sur le plan scientifique, matériel que financier et aussi en termes de ressources humaines. Il faut aussi faire une sensibilisation de masse et échanger avec les populations riveraines pour leur expliquer la nécessité de bien gérer cette réserve pour le bien de nos États'', a souhaité le colonel Papa Cécé Condé, l’un des représentants de la Guinée.
L'inspecteur général, Mme Kondoh née Kouassi Marie Hélène, représentant le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Thomas Camara, parrain de la rencontre, a encouragé les experts et les invités à œuvrer à sortir la réserve naturelle intégrale du Mont Nimba de la liste des sites en péril.
Représentant la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, le préfet de région, préfet du département du Tonkpi, Attri Jean Cyrille a salué les participants pour la qualité de leur contribution à l’atelier. Il a souligné l’importance qu’attache la ministre à l’atelier, car pour le professeur Mariatou Koné, a-t-il souligné, la préservation du patrimoine mondiale doit être une priorité des États parties de la convention, voire un devoir civique pour tout citoyen.


Le 11/02/22 à 16:42
modifié 12/02/22 à 16:12