Filets sociaux productifs : 69 milliards de FCfa distribués à 227 000 ménages

Le coordonnateur dudit projet, Koné Kipeya. (Ph:Dr)
Le coordonnateur dudit projet, Koné Kipeya. (Ph:Dr)
Le coordonnateur dudit projet, Koné Kipeya. (Ph:Dr)

Filets sociaux productifs : 69 milliards de FCfa distribués à 227 000 ménages

Le 15/02/22 à 19:39
modifié 16/02/22 à 06:27
Ce sont 227 000 ménages bénéficiaires répartis sur l’ensemble du territoire national tant en milieu rural qu'en milieu urbain, 1 905 villages et 108 communes chefs-lieux de département qui ont reçu 69 milliards de FCfa. Ce, dans le cadre du Projet filets sociaux productifs (Pfsp). L’information a été donnée par le coordonnateur dudit projet, Koné Kipeya, qui s’est exprimé au rendez-vous hebdomadaire du Cicg "Tout Savoir Sur", hier, à Abidjan-Plateau. Selon ce dernier, sur trois ans, des ménages ciblés parmi les plus pauvres ont reçu un transfert monétaire trimestriel non remboursable de 36 000 FCfa (soit 144 000 par an). Dans le cadre du PsGouv, les filets sociaux sont bien inscrits en bonne place, avec une enveloppe de plus de 130 milliards de FCfa.

«L’engagement du gouvernement est fort. Sur les 227 000 ménages couverts jusque-là, 102 000 ont été pris en charge sur les ressources propres du Trésor de Côte d’Ivoire, soit environ 29 milliards investis. 87 milliards ont été mobilisés à la banque nationale», a-t-il fait noter. Il n’a pas manqué de souligner l’engagement du gouvernement à poursuivre et renforcer son soutien aux populations vulnérables. «L’objectif du gouvernement, dans le cadre du Pnd 2021-2025 et du PsGouv2, c’est de pouvoir pérenniser cette dynamique et de maintenir un flux de 300 000 ménages bénéficiaires jusqu’à l’horizon 2025», a indiqué le coordonnateur du projet. Soulignant que depuis la mise en place du projet en mars 2017, ce sont 52 000 ménages qui sont sortis du programme d’assistance et qui ont bénéficié de subventions de sortie pour leur permettre de se prendre en charge. Ces ménages continuent de bénéficier également de l’encadrement de proximité des travailleurs sociaux, à l’effet de rentabiliser tous les bénéfices de l’accompagnement du gouvernement.

A en croire le coordonnateur, ce projet vise aussi à améliorer le niveau de consommation desdits ménages, tant du point de vue de l’alimentation, de l’accès aux services sociaux de base que de l’investissement dans le capital productif. « Le mécanisme de paiement utilisé est le paiement électronique au moyen des téléphones portables offerts aux récipiendaires des ménages vulnérables concernés », a rappelé Koné Kipéya. Il a expliqué que l’Unité de gestion du programme (Ugp), de concert avec la Banque mondiale et l’Institut national de la statistique (Ins), a développé une méthode de ciblage qui se résume aux points obtenus. D’abord, à la sélection des zones d’intervention du projet sur la base du niveau de pauvreté et ce, selon l’enquête niveau vie des ménages (Env).

Ensuite, la conduite d’une enquête auprès des ménages, à travers des questions sur leurs conditions de vie et d’accès aux services sociaux de base. Enfin, la vérification et la validation de la liste des ménages issue de l’enquête avec les communautés elles-mêmes ainsi que le corps préfectoral. Pour le milieu urbain, des comités locaux de ciblage et les sous-comités mis en place permettent de capitaliser la bonne connaissance des ménages éligibles. Outre les allocations trimestrielles, les ménages, dans la perspective d’une utilisation rationnelle des ressources perçues en vue de leur autonomisation financière, bénéficient également d’un encadrement de proximité. Cet encadrement est assuré, en plus des travailleurs sociaux fonctionnaires des différentes zones d’intervention, par 405 consultants agents communautaires (Cac) recrutés et formés à cet effet. Les retours d’expérience font état de bonnes pratiques développées par les ménages bénéficiaires du programme.


Le 15/02/22 à 19:39
modifié 16/02/22 à 06:27