Production du cacao aux normes internationales: Kouassi Kobenan Adjoumani rassure les chocolatiers européens à Bruxelles

A Bruxelles, les autorités ivoiriennes ont donné les garanties d'une production durable de cacao aux chocolatiers européens. (Ph: DR)
A Bruxelles, les autorités ivoiriennes ont donné les garanties d'une production durable de cacao aux chocolatiers européens. (Ph: DR)
A Bruxelles, les autorités ivoiriennes ont donné les garanties d'une production durable de cacao aux chocolatiers européens. (Ph: DR)

Production du cacao aux normes internationales: Kouassi Kobenan Adjoumani rassure les chocolatiers européens à Bruxelles

Le 15/02/22 à 19:28
modifié 16/02/22 à 06:28
L’état d’avancement du développement du système de traçabilité du cacao, respectueux des standards internationaux, la prise en compte des exigences d’Iso et celles du comité européen de normalisation dans l’élaboration de la norme africaine sur le cacao.
Ce sont là des préoccupations débattues au cours d’une rencontre qui a réuni autour de la même table, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani et les membres de l’Association européenne du cacao.
Selon une note du ministère d’État en charge de l’Agriculture et du Développement durable, c’est le responsable de ce département qui a présidé cette réunion de haut niveau qui s’est tenue le 14 février, à l’Hôtel Wiltcher's, à Bruxelles, en marge du sommet Ue-Ua.
«En ce qui concerne la mise en place du système unifié de traçabilité du cacao origine Côte d’Ivoire, le recensement des producteurs est achevé. L’étape en cours, à ce jour, est la codification qui se soldera par la mise à disposition des cartes des producteurs à la fin du premier trimestre 2022», a fait savoir le président de séance. Avant de conclure que «le système sera complètement opérationnel avant la prochaine campagne 2022-2023».
Pour ce qui est de la norme africaine, le ministre d’État Adjoumani a indiqué qu’elle «a été publiée en 2021 et tient bel et bien compte des exigences imposées par Iso et le comité européen de normalisation. En outre, les guides d’opérationnalité sont en cours de finalisation en Côte d’Ivoire».
Selon le communiqué de presse du ministère d’État, ministère de l’Agriculture, «les textes et décrets réglementaires devant encadrer sa mise en œuvre sont également en cours de finalisation».
En retour, Kobenan Kouassi Adjoumani a invité les industriels européens à «maintenir leurs efforts dans l’application du respect du Différentiel de revenu décent (Drd) sur le terrain, seul moyen garantissant un meilleur revenu aux producteurs sans qui il n’y aurait pas de cacao, donc pas chocolat».
Au cours de cette réunion, le ministre d’État avait à ses côtés Alain Richard Donwahi, ministre des Eaux et Forêts.
Pour sa part, il a tenu à rassurer les industriels européens du cacao quant à l’état du couvert forestier ivoirien. «Consciente du niveau de déforestation imputable principalement à la pratique de la cacaoculture, la Côte d’Ivoire avait déjà pris la mesure du problème avant d’être interpellée par l’Union européenne, en légiférant sur le sujet», a-t-il rappelé. Puis d'assurer: «Depuis 2020, la loi prévoit qu’au moins 10% du couvert forestier soit préservé sur toute parcelle où sera pratiquée une activité agricole et encourage, par ailleurs, la pratique de l’agroforesterie, ce qui est en conformité avec les exigences européennes sur la déforestation».
Alain Donwahi a réitéré le fait que «la Côte d’Ivoire est engagée, à travers l’Initiative cacao et forêts (ICF), aux côtés de la République du Ghana et de 35 entreprises du secteur du cacao et du chocolat, représentant 85% du commerce mondial du cacao, à éliminer la déforestation de la chaîne d’approvisionnement de cette culture».
Le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Adama Kamara; le directeur général du Conseil du café-cacao; Yves Brahima Koné et l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Belgique, Abou Dosso, ont pris part à la rencontre.
Plusieurs tables rondes sont prévues au cours du sommet Ue-Ua. L’une d’entre elles, «Agriculture et développement durable», verra la participation du Président Alassane Ouattara qui aura à ses côtés le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani.


Info: Sercom


Le 15/02/22 à 19:28
modifié 16/02/22 à 06:28