
On estime à 400 000 le nombre annuel de nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez l’enfant et l’adolescent de 0 à 19 ans dans le monde, expliquent les spécialistes de la question. Ph Dr.
On estime à 400 000 le nombre annuel de nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez l’enfant et l’adolescent de 0 à 19 ans dans le monde, expliquent les spécialistes de la question. Ph Dr.
Cancer de l’enfant: Plus de 800 cas détectés, chaque année, en Côte d’ivoire
Contribuer à la réduction de la mortalité liée au cancer de l’enfant, tel est l’objectif du Programme national de lutte contre le cancer (Pnlca). Qui a organisé, hier, une séance d’information et de sensibilisation, en commémoration à la Journée internationale du cancer de l’enfant, à Cocody. Laquelle se tient chaque année, le 15 février, dans le monde. Le thème retenu pour 2022 est : « Diagnostiquer précocement et soutenir pour guérir ». Invité à ce grand rendez-vous, Dr N’Doumy K. Max, spécialiste en oncologie-pédiatrie, a, d’emblée, souligné que le cancer, un problème de santé publique, est une réalité chez le môme. En effet, c’est la deuxième cause de mortalité après les accidents de la voie publique en Côte d’Ivoire, dit-il. « On estime à 400 000 le nombre annuel de nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez l’enfant et l’adolescent de 0 à 19 ans dans le monde. C’est l’une des principales causes de décès chez cette tranche d’âge. Dans les pays à revenu élevé, plus de 80% des enfants atteints d’un cancer guérissent, alors que dans les pays pauvres ou intermédiaires, moins de 30% en guérissent... », a ajouté Dr N’Doumy Max. A l’en croire, plusieurs facteurs expliquent ces taux de survie inférieurs dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Notamment un diagnostic tardif, l’impossibilité d’obtenir un diagnostic précis, des thérapies inaccessibles, l’abandon des traitements. Il a révélé que la précocité du diagnostic du cancer pédiatrique constitue le cheval de bataille pour les cancérologues africains. En effet, si la pathologie est détectée tôt, le patient répondra mieux à un traitement efficace et les chances de survie seront meilleures, les souffrances moindres et les traitements moins coûteux et moins intensifs.
Quant au représentant du directeur-coordonnateur du Pnlca, Dr Augustin Bilé Kouamé, il a expliqué que le cancer de l’enfant est différend de celui de l’adulte. ‘’ Il est d’abord beaucoup plus rare et représente 1à 2% de l’ensemble des cancers. Les leucémies, les tumeurs du système nerveux central et les lymphomes sont les principales pathologies cancéreuses rencontrées chez les moins de 15 ans. Rien à voir avec les principaux cancers de l’adulte qui touchent les poumons, le sein, le col de l’utérus ou la prostate...’’, dit-il. Avant d’indiquer que 250 000 cas de cancer pédiatrique sont diagnostiqués chaque année dans le monde et 100 000 enfants en meurent.
Se prononçant sur le cas précis de la Côte d’Ivoire, il a fait savoir que plus de 800 nouveaux cas sont enregistrés chaque année, selon le registre de cancer d’Abidjan. ‘’ Deux enfants sur trois ont un diagnostic tardif, ce qui entraîne une mortalité autour de 40% des cas ‘’, poursuit le praticien. Beaucoup d’efforts restent donc à faire, au vu des objectifs définis par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui sont d’assurer au moins 60% de survie pour tous les enfants diagnostiqués d’ici 2030.
De son côté, Pr Atteby Yao, pédiatre-oncologue, a plutôt décrié l’insuffisance du personnel médical et de l’offre de soins des centres hospitaliers de Treichville, Bingerville et Bouaké qui sont à revoir.