Les déguerpis de Koumassi veulent être rétablis dans leur droit de propriété (DR)
Déguerpissement des quartiers Houphouët-Boigny 1 et 2 de Koumassi : Les victimes s’attachent les services d’un avocat
Il explique qu’en 2006, les habitants d’Houphouët-Boigny 1 et 2 ont obtenu le plan d’approbation du quartier, qui a été consolidé par un arrêté du ministre Marcel Amon Tanoh, qui gérait le portefeuille de la Construction. Le chemin était alors dégagé pour l’obtention des documents de propriété définitifs. Cette période a coïncidé avec l’arrivée à la tête de la commune du ministre Ibrahim Cissé Bacongo. En 2012, le nouvel élu municipal a fait annuler l’arrêté d’Amon Tanoh par son successeur Mamadou Sanogo. « Nous avons saisi la Cour suprême, et nous avons gagné le procès en 2014. Malgré cette décision, nos adversaires continuaient à délivrer des Acd à des personnes qui ont perdu devant la Cour suprême. Nous sommes retournés sur le terrain de la justice. La Cour suprême n’étant plus, nous avons saisi le Conseil d’État. Cette instance nous a donné une attestation de non-recours pour la grosse. Nos adversaires sont donc définitivement perdants sur le plan juridique », a relaté Amani N’Goran, preuves à l’appui.

Les déguerpis (DR)
Il s’est dit surpris du prétexte de zone à risque brandi par le maire et son équipe pour déguerpir les familles d’Houphouët-Boigny 1 et 2. « Le maire dit qu’il a sauvé une situation de non-vie. Je tiens à rappeler que nous n’avons jamais été inondés dans ce quartier. Nous ne sommes pas non plus installés sur des canalisations. Sinon la cité Addoha le serait aussi », a martelé Amani N’Goran. Avant de s’étonner que les autorités municipales proposent aux déguerpis de construire des immeubles sur le site et de leur céder le rez-de-chaussée et le niveau 1. « Je ne sais pas comment on peut proposer de construire sur une zone à risque », a-t-il ironisé.