Relance économique Post-Covid : La Côte d’Ivoire dans une bonne dynamique selon la Banque mondiale
L'argentier ivoirien, Adama Coulibaly et Coralie Gevers, DO de la Banque en Côte d'Ivoire ( au centre) ont convenu de travailler enseble à l'atteinte des objectifs de croissance
L'argentier ivoirien, Adama Coulibaly et Coralie Gevers, DO de la Banque en Côte d'Ivoire ( au centre) ont convenu de travailler enseble à l'atteinte des objectifs de croissance
Relance économique Post-Covid : La Côte d’Ivoire dans une bonne dynamique selon la Banque mondiale
La politique ivoirienne de relance poste-Covid est efficace, selon la Banque mondiale. L’institution multilatérale de développement l’a exprimé le 10 mars 2022 à l'immeuble Sciam à Abidjan-Plateau, lors de la présentation son deuxième rapport Mémorandum économique de la Cote d’Ivoire (CEM), intitulé Maintenir la dynamique de croissance et vise à soutenir les décideurs politiques ivoiriens dans leurs efforts à maintenir la croissance à des niveaux élevés et à rendre l’économie plus inclusive au cours des dix prochaines années. Le premier a été produit à depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011.
Le rapport salue la résilience dont a fait preuve la Côte d’Ivoire face à la maladie à Coronavirus, puisque « l’économie ivoirienne a été durement secouée par la crise de la COVID-19, mais elle n’a pas abdiqué. Mieux, la Côte d’Ivoire est à nouveau sur une dynamique de forte croissance qu’elle pourrait maintenir à moyens et longs termes ». Selon les experts de la Banque mondiale, pour atteindre ces objectifs, le pays devra « améliore sa productivité agricole, sa politique de concurrence et renforce son cadre règlementaire pour les rendre plus favorables au développement du secteur privé, tout en diversifiant ses exportations ».
Un potentiel de pays émergent
À l’occasion, Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo, a déclaré que« la Côte d’Ivoire a un potentiel énorme de création d’entreprises et de développement d’un secteur privé robuste ». C’est en cela qu’elle a souligné qu’il « est important que le pays s’inscrive dans la dynamique des économies émergentes en mettant en place une politique de concurrence qui réponde à ses objectifs de croissance plus inclusive tirée par le secteur privé pour la création de meilleurs emplois et le développement du capital humain ».
Pour sa part, Nathalie Picarelli, économiste principale à la Banque mondiale, auteure du CEM, a indiqué : « En y regardant de plus près, on observe que la productivité actuelle du travail reste inférieure aux niveaux enregistrés en Côte d’Ivoire dans les années 1970, et la croissance de la productivité a même légèrement baissé depuis 2015. En outre, elle est beaucoup plus faible que celle observée dans les pays pairs – à savoir d’autres économies émergentes – en dehors de l'Afrique subsaharienne. ».
Le Cem préconise un renforcement de la déconcentration et de la décentralisation dans la gouvernance. Cela passe par un examen des « pouvoirs régionaux et nationaux, afin de déléguer davantage de pouvoirs aux commissions nationales, de réviser les cadres juridiques pour faciliter la concurrence et de renforcer les règlementations sectorielles » Ce, « notamment dans les télécommunications et le transport, deux secteurs qui devraient connaître de fortes croissances au cours des prochaines années : 8 à 9% par an pour les transports et près de 7% pour les télécommunications », précise l’étude.