Le projet Mideq/Corridor ivoiro-burkina: 90% du flux migratoire de la Côte d’Ivoire proviennent du Burkina Faso

Le projet Mideq expliqué lors d'une conférence. (Ph: Dr)
Le projet Mideq expliqué lors d'une conférence. (Ph: Dr)
Le projet Mideq expliqué lors d'une conférence. (Ph: Dr)

Le projet Mideq/Corridor ivoiro-burkina: 90% du flux migratoire de la Côte d’Ivoire proviennent du Burkina Faso

Le 11/03/22 à 16:30
modifié 11/03/22 à 17:00
L’Institut pour la bonne gouvernance, le développement et la prospective (Igdp) dans le cadre du projet « Migration pour le développement et l’égalité (Mideq) », a fait la restitution des données provisoires. C’était au cours d’un déjeuner de presse, le 25 février 2022, à la villa Alfira, à Cocody - II-Plateaux.

Il s'agit, selon Dr Kando Amédé Soumahoro, expert en développement communautaire, coordonnateur et représentant-pays du projet Mideq pour le consortium de recherche, de s’intéresser au corridor Côte d’Ivoire - Burkina Faso.

Pour lui, « les migrants issus des deux pays représentent près de 90 % du flux migratoire de la Côte d’Ivoire ». En plus, il y a quatre représentations diplomatiques du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. En clair, il a été question de voir la possibilité de rentabilisation de la politique migratoire.

Selon Dr Kando Amédé Soumahoro, « il faut créer des conditions de rentabilisation et de facilitation. Le migrant n’est pas forcément un danger pour un pays », a-t-il confié.

A en croire Cyprien Yao, assistant-chercheur chargé du droit des enfants, ce travail concerne également les enfants. Il a fait le constat d’une persistance du travail des enfants en dépit des institutions qui visent à réduire ce phénomène en Côte d’Ivoire.

Au dire de Yao Julius Pathène, démographe et statisticien, il y a une condition assez précaire des immigrés burkinabè en Côte d’Ivoire : « La majorité d’entre eux a un salaire en dessous du Smig. 47% sont en majorité analphabètes ».

Aussi, au niveau des conditions de la femme, celui-ci indique que « seulement 30% choisissent l’immigration volontaire. Et la décision de la femme est influencée par son époux dans 47% des cas. Alors que chez l’homme, l’immigration volontaire est estimée à 60 % ». Ce qui fait dire aux spécialistes que la femme burkinabè subit dans la majorité des cas, la migration en Côte d’Ivoire.

Pour ce qui est du transfert des fonds, le responsable du projet note que les immigrés privilégient le ‘’mobile money’’ au détriment des canaux et outils classiques.

Rappelons que le projet Mideq est un carrefour de recherche sur les migrations sud-sud. Il est financé par le Fonds britannique Gcrf et coordonné par l’Université de Coventry.



Le 11/03/22 à 16:30
modifié 11/03/22 à 17:00