Élections apaisées en Côte d’Ivoire : Les acteurs politiques en réflexion

Les panélistes ont fait des recommandations pour des élections paisibles en Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)
Les panélistes ont fait des recommandations pour des élections paisibles en Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)
Les panélistes ont fait des recommandations pour des élections paisibles en Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)

Élections apaisées en Côte d’Ivoire : Les acteurs politiques en réflexion

Dans la perspective des élections de 2025 en Côte d’Ivoire, le Groupe de plaidoyer et d’actions pour la transparence électorale (Gpate) a organisé, récemment, à Abidjan-Cocody, en collaboration avec la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, un séminaire de réflexion sur la gouvernance électorale en Côte d’Ivoire.

C’était autour du thème : « Leçons apprises du scrutin législatif du 6 mars 2021, quel espoir pour une élection définitivement apaisée en Côte d’Ivoire ? »

« Cette rencontre se situe dans le cadre de la recherche de la paix en Côte d’Ivoire. Les élections apaisées sont au centre de nos actions. Depuis 2018, nous travaillons en vue d’un processus électoral transparent. Notre objectif est de rompre avec le cycle infernal des violences qui très souvent endeuillent la Côte d’Ivoire », a souligné Abraham Denis Yaurobat, président du Gpate.

« Il faut que les hommes politiques comprennent qu’en Côte d’Ivoire on a choisi le système démocratique et ce sont les élections seules qui peuvent amener un homme au pouvoir. Ils doivent s’accorder sur les conditions pour qu’elles se passent bien », a indiqué Koné Soro, vice-président de la Cei.

Selon Doumbia Brahima du Rhdp, si les élections du 6 mars 2021 se sont passées sans violence, c’est grâce à la volonté du Président de la République qui, dès 2020, a initié un dialogue politique qui a permis de statuer sur l’environnement politique et qui a abouti à des accords. Ce qui a ramené la sérénité et créer les conditions de la participation de tous les acteurs au processus électoral.

Les participants à cette rencontre ont posé pour la postérité. (Ph: Dr)
Les participants à cette rencontre ont posé pour la postérité. (Ph: Dr)



« C’est une bonne opportunité de se retrouver pour échanger. Il ressort de cette rencontre qu’il faut approfondir le dialogue politique. Les élections du 6 mars 2021 ont été les premières qui ont vu la participation de tous les partis politiques depuis 1995. La Cei a posé les problèmes de sa structuration et de sa composition. Nous devons nous battre pour que les élections intermédiaires à venir se passent bien et que celles de 2025 se déroulent également bien », a confié Dr Michel Gbagbo, député de Yopougon, qui représentait l’opposition.

Pour Geoffroy-Julien Kouao, politique et écrivain, qui représentait la société civile à cette tribune, les élections constituent en Côte d’Ivoire, un point de fragilité sociale, de fracture politique depuis près de trois décennies. « A chaque élection, nous avons des crises importantes occasionnées avec des pertes en vie humaine. Il est donc opportun, avant le grand rendez-vous de 2025, de réfléchir sur le cadre juridique, institutionnel et opérationnel des élections pour anticiper sur des velléités belliqueuses », a-t-il mentionné.

« Nous sommes une fondation libérale et nous pensons que c’est la démocratie qui permet de construire un Etat de droit. Il est donc de notre devoir de permettre aux partis politiques de se retrouver, de discuter pour créer un environnement favorable aux élections. La tenue des élections transparentes fait partie de notre rôle et au cours de cette tribune, les partis politiques ont discuté franchement et en toute liberté. Le représentant de la Cei a pris bonne note et a dit que son institution prendra en compte toutes ces recommandations pour améliorer le processus en Côte d’Ivoire », a indiqué Magloire N’Dehi, chef du bureau de la Fondation Friedrich Naumann-Abidjan.

Info : une correspondance particulière