Perte financière dans la cacaoculture : Les chercheurs proposent des solutions

Les acteurs du cacaoculture se sont entretenus avec le Fonsti. (DR)
Les acteurs du cacaoculture se sont entretenus avec le Fonsti. (DR)
Les acteurs du cacaoculture se sont entretenus avec le Fonsti. (DR)

Perte financière dans la cacaoculture : Les chercheurs proposent des solutions

Le 15/03/22 à 17:32
modifié 16/03/22 à 05:50
La mauvaise qualité de la fermentation du cacao fait perdre à la Côte d’Ivoire des dizaines de milliards de FCfa. Pour réduire considérablement cette perte financière, le Fonds national pour la Science, la Technologie et l'Innovation (Fonsti) a réuni, le mardi 15 mars 2022, à l’hôtel Novotel au Plateau, les représentants des faîtières du domaine du cacao, le conseil café-cacao, la chambre d’agriculture, des cacaoculteurs et des scientifiques, afin de trouver des solutions.

Selon M. Sébastien Niamké, enseignant-chercheur, spécialiste des questions de sécurité alimentaire, les pertes se justifient par la non maîtrise de l’environnement de la production des fèves de qualité marchande.

Il a expliqué que pour obtenir des fèves de bonne qualité, c’est un processus qui part de l’écabossage au séchage en passant par la fermentation.

Le respect primordial de l'étape de la fermentation

Prenant part à cette rencontre, M. N’Ko Ambroise, un gros producteur de cacao basé à Azaguié, a indiqué qu’il est primordial que la fermentation qui est la base d’un cacao normal soit respectée afin que la production réponde au cahier de charge du chocolatier et rapporte assez d’argent.

Ce planteur a déconseillé le séchage du cacao sur le bitume et les sachets plastiques, parce que ces matières issues du pétrole contiennent des substances qui sont néfastes au goût.

Il a affirmé que 80% des cacaoculteurs ivoiriens ne pratiquent pas les bonnes manières. Pour lui, il faut une réglementation ferme.

« Il faut prendre des sanctions contre les producteurs qui ne respectent pas les règles élémentaires d’un cacao. Parce que cela y va de la sécurité alimentaire », a-t-il soutenu.

Dr Sangaré Yaya, secrétaire général du Fonsti, a soutenu qu’il appartient aux chercheurs de mettre en place des process qui permettront aux paysans d’aboutir à des résultats probants afin d’avoir de meilleurs résultats qui réduiront les pertes constatées dans la cacaoculture.

Le 15/03/22 à 17:32
modifié 16/03/22 à 05:50