
Les participants à ce stage sont issus d’une dizaine de pays côtiers d’Afrique de l’ouest et du centre. (DR)
Les participants à ce stage sont issus d’une dizaine de pays côtiers d’Afrique de l’ouest et du centre. (DR)
Pêche non déclarée et non réglementée: Des États du golfe de Guinée peaufinent des stratégies de lutte contre le phénomène
L’Institut de sécurité maritime interrégional organise du 21 au 25 mars, dans la commune de Yopougon, un séminaire de formation.
Les Etats côtiers du golfe de Guinée sont résolument engagés dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche Inn).
Une vingtaine d’inspecteurs des pêches issus de 13 pays d’Afrique de l’ouest et du centre prennent part du 21 au 25 mars 2022, à un séminaire de formation sur la question dans les locaux de l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (Arstm), à Yopougon.
Organisé par l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi) de l’Arstm, en partenariat avec la coopération française, ce stage a pour but de renforcer les capacités opérationnelles des inspecteurs des pêches. Notamment en matière de contrôle et de surveillance des pêches dans le cadre de la lutte globale contre la pêche Inn.
A la cérémonie d’ouverture du séminaire, Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et Halieutiques, président en exercice du Comité des pêches du centre-ouest (Cpco) était représenté par son secrétaire général, Séraphin Dédi.
Tout en saluant cette initiative, il a indiqué que la formation des différents acteurs de la chaîne de valeur des pêches demeure aujourd’hui, une priorité. « Les récentes études menées dans la région ont révélé une dizaine d’infractions liées aux lois et règlements sur les pêches. Notamment la pêche sans licence/autorisation ou avec une licence/autorisation expirée ; la pêche avec des méthodes ou engins non autorisés ou illégaux ; la pêche dans des zones interdites ; l’utilisation de documents falsifiés en relation avec les activités de pêche », a-t-il évoqué.
Selon lui, il s’avère impérieux que les inspecteurs disposent des outils et de la connaissance nécessaires pour identifier ces infractions et être capables de sécuriser les éléments de preuve y afférents.
Pour sa part, le colonel Karim Coulibaly, directeur général de l’Arstm, a indiqué que la pêche Inn est un grave problème mondial qui s’est développé ces 20 dernières années, constituant, l’un des principaux obstacles à la gestion durable des pêches. « Nul n’ignore la tourmente dans laquelle se trouve le golfe de Guinée qui reste à la merci des grands prédateurs sans foi ni lois. Ce problème constitue l’une des menaces les plus sérieuses auxquelles sont confrontés les Etats et les populations dans le golfe de Guinée », a-t-il affirmé.
Selon le Dg de l’Arstm, la pêche Inn, en brisant la chaîne de reproduction des poissons, prive les populations de ressources alimentaires.
Dans le même sens, Guillaume de Beauregard, administrateur en chef des affaires maritimes, représentant la coopération française, a indiqué que d’après les experts, le golfe de Guinée est l’une des zones les plus poissonneuses du monde, mais aussi l’une des zones les plus touchées par le phénomène de la pêche Inn.
Plus de 50% des ressources halieutiques de la zone côtière allant du Sénégal au Nigeria ont été surexploitées. « La pêche illégale dans le golfe de Guinée représente entre un tiers et la moitié des prises régionales totales. Conséquence : le manque à gagner est énorme pour les populations des Etats riverains. L’Union européenne estime ces pertes à hauteur de 1,5 milliard d’euros par an », a-t-il noté.
Pour lui, la pêche Inn est un facteur clef qui contribue au renforcement de l’insécurité maritime dans la région.
Organisé par l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi) de l’Arstm, en partenariat avec la coopération française, ce stage a pour but de renforcer les capacités opérationnelles des inspecteurs des pêches. Notamment en matière de contrôle et de surveillance des pêches dans le cadre de la lutte globale contre la pêche Inn.
A la cérémonie d’ouverture du séminaire, Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et Halieutiques, président en exercice du Comité des pêches du centre-ouest (Cpco) était représenté par son secrétaire général, Séraphin Dédi.
Tout en saluant cette initiative, il a indiqué que la formation des différents acteurs de la chaîne de valeur des pêches demeure aujourd’hui, une priorité. « Les récentes études menées dans la région ont révélé une dizaine d’infractions liées aux lois et règlements sur les pêches. Notamment la pêche sans licence/autorisation ou avec une licence/autorisation expirée ; la pêche avec des méthodes ou engins non autorisés ou illégaux ; la pêche dans des zones interdites ; l’utilisation de documents falsifiés en relation avec les activités de pêche », a-t-il évoqué.
Selon lui, il s’avère impérieux que les inspecteurs disposent des outils et de la connaissance nécessaires pour identifier ces infractions et être capables de sécuriser les éléments de preuve y afférents.
Pour sa part, le colonel Karim Coulibaly, directeur général de l’Arstm, a indiqué que la pêche Inn est un grave problème mondial qui s’est développé ces 20 dernières années, constituant, l’un des principaux obstacles à la gestion durable des pêches. « Nul n’ignore la tourmente dans laquelle se trouve le golfe de Guinée qui reste à la merci des grands prédateurs sans foi ni lois. Ce problème constitue l’une des menaces les plus sérieuses auxquelles sont confrontés les Etats et les populations dans le golfe de Guinée », a-t-il affirmé.
Selon le Dg de l’Arstm, la pêche Inn, en brisant la chaîne de reproduction des poissons, prive les populations de ressources alimentaires.
Dans le même sens, Guillaume de Beauregard, administrateur en chef des affaires maritimes, représentant la coopération française, a indiqué que d’après les experts, le golfe de Guinée est l’une des zones les plus poissonneuses du monde, mais aussi l’une des zones les plus touchées par le phénomène de la pêche Inn.
Plus de 50% des ressources halieutiques de la zone côtière allant du Sénégal au Nigeria ont été surexploitées. « La pêche illégale dans le golfe de Guinée représente entre un tiers et la moitié des prises régionales totales. Conséquence : le manque à gagner est énorme pour les populations des Etats riverains. L’Union européenne estime ces pertes à hauteur de 1,5 milliard d’euros par an », a-t-il noté.
Pour lui, la pêche Inn est un facteur clef qui contribue au renforcement de l’insécurité maritime dans la région.