Groupe Vagner en Afrique : Les Casques bleus de plus en plus désarmés sur les théâtres d’opération

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Groupe Vagner en Afrique : Les Casques bleus de plus en plus désarmés sur les théâtres d’opération

Le 05/04/22 à 13:13
modifié 05/04/22 à 14:24
La présence systématique des forces onusiennes en Afrique tire-t-elle sa fin ? D’aucuns pourraient répondre par l’affirmative. Tant l’utilité des Casques bleus est de plus en plus remise en question par les difficultés qu’ils ont à appliquer leurs mandats. Cela, parce que partout où le Groupe Wagner est actif – notamment au Mali et en République centrafricaine – les obstacles se multiplient.

Le temps où les Casques bleus avaient clairement des mandats d’intervention où d’interposition semble appartenir de plus en plus au passé. Le rôle des militaires et policiers des Nations unies est globalement réduit à la surveillance où d’encadrement des Ong et autres organismes internationaux le terrain. Là encore, les forces onusiennes ont du mal à travailler.

Par exemple, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) n’a toujours pas pu se rendre à Moura pour enquêter sur d’éventuelles violations des droits humains. Par qu’il « y a un imbroglio autour des demandes d’autorisations », explique à Rfi, une source onusienne impliquée dans l’organisation de la mission censée enquêter à Moura.

Pourtant, en attendant ce « feu vert » de Bamako, selon un communiqué des Nations unies, dont la radio française s’est fait écho le 5 avril 3022, « près de 59% de ces incidents ont été attribués aux groupes armés signataires de l’accord de paix de février 2019 alors que les forces de sécurité nationales et leurs alliés étaient responsables de 40% des incidents - une forte augmentation par rapport aux 23% enregistrés en janvier 2021 ».

La crédibilité menacée...

En République centrafricaine, la mission des Nations unies n’est pas mieux traitée. La violente réaction de Bangui à la publication d’un rapport sur des cas de violations des droits humains dans le pays en dit long sur la complexité de la collaboration entre les deux parties.

Dans ses éditions Afrique du 4 avril 2022, Rfi rapporte les propos clairement hostiles de Serge-Ghislain Djorie, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. « Je dis, je réitère que ce rapport est contraire à la réalité sur le terrain. Je pense que tout a été fait, tout simplement, je le dis haut et fort, pour ternir l'image de notre pays, pour justifier le financement d’organismes non gouvernementaux », assène le ministre centrafricain.

Ghislain Djorie ne va pas de main morte pour discréditer le rapport. « Déjà le rapport fait état de morts dans la ville de Boyo, par exemple, alors que nous avons vérifié, c'est faux, il n'y avait rien », souligne-t-il.

Le 05/04/22 à 13:13
modifié 05/04/22 à 14:24