Mes vérités du 30 avril 2022: Le bon ton et la sorosphère
Pour en revenir à l’élection à la présidence de la Fif, ceux qui ont soutenu DD 11 doivent savoir qu’une élection se prépare et se gagne longtemps avant le scrutin. Avant de projeter des milliards de FCfa, il faut connaître le terrain et maîtriser l’environnement électoral. Maîtriser le terrain suppose qu’on ait fait le tour des électeurs, vécu un tant soit peu leur quotidien, appréhendé leur ressenti. Et, surtout, évité les paroles qui nous présentent comme hautain, imbu de notre personnalité. Nos hommes politiques sont des exemples. Ils parcourent des milliers de kilomètres, se mettent dans la peau de la population pour la comprendre. Et cela semble avoir manqué à DD 11.
Hormis cela, il faut aussi maîtriser l’environnement électoral. S’imprégner des textes et de tout autre aspect des élections en Afrique. Ici encore, DD 11 ne partait pas avec la faveur des pronostics. Un projet peut être séduisant et ne pas attirer, si on ne sait pas le présenter. Calmement, l’équipe de Drogba doit tirer les leçons de cet échec et commencer, dès maintenant, à préparer l’échéance 2026. Elle peut monter un club ou assurer la présidence d’un autre pour montrer que son projet de renaissance du football ivoirien n’était pas une poudre de perlimpinpin. Au gagnant Idriss Diallo qui connaît très bien l’environnement du football en Côte d’Ivoire, souhaitons-lui bonne chance. De la providence, il en aura bien besoin avec l’échéance à court terme de la Coupe d’Afrique des nations qui aura lieu l’année prochaine, en Côte d’Ivoire. Il nous faut un entraîneur et des joueurs capables de garder ce trophée sur les bords de la Lagune Ébrié. A défaut, disputer la finale. Idriss Diallo, comme l’a fait remarquer un internaute, doit transformer le X du GX en multiplication pour rassembler tous les acteurs et amoureux du ballon rond, pour une union sacrée autour de notre équipe nationale.
L’autre sujet qui a retenu notre attention, c’est la dissolution du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (Raci). Les animateurs de ce mouvement proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, sont revenus au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Ils ont reconnu qu’ils avaient emprunté un mauvais chemin. Comme dans la parabole de l’enfant prodigue, ils reviennent vers le père qui, rempli de compassion et d’amour, leur ouvre ses portes. La Sorosphère est en pleine déconfiture. Celui qu’on présente comme le leader générationnel doit avoir beaucoup de sagesse pour, lui aussi, revenir à la maison. Ce n’est pas une humiliation que de reconnaître qu’on s’est trompé, mais bien une preuve de grandeur d’esprit. C’est persister dans l’erreur qui fait des Claude. Comme dirait l’artiste, boire ou conduire, c’est à chacun de choisir. Guillaume Soro a le choix de revenir dans la gloire ou de finir sa carrière politique dans l’obscurité. Bonne fête du Travail et bonne fête de Ramadan à tous. Pax et bonum ! Paix et bien !