La décision de la junte guinéenne d'une transition de 39 mois avant de restituer le pouvoir aux civils est vivement critiquée par les différents partis politiques et organisations de la société civile que comptent le pays. Ce choix, « qui ne repose sur aucun fondement juridique », est « inopportun dans un contexte où les acteurs sociopolitiques exigent la mise en place d'un cadre de dialogue inclusif sous la supervision de la communauté internationale », écrit le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dans un communiqué. Sa mise en œuvre serait « inadmissible, inconcevable et inacceptable », ajoute cette coalition d'organisations de la société civile et de partis politiques constituée contre l'ancien président Alpha Condé.
Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte militaire ayant renversé l'ex-président Condé en septembre, a annoncé le 30 avril avoir opté pour une durée de transition « de 39 mois », défiant ainsi les partenaires régionaux de la Guinée, qui demandent un délai bien plus court. L'officier, qui s'est fait proclamer chef de l'État, a présenté cette durée comme une « proposition médiane » et « consensuelle », fruit de « larges et patientes consultations », une allusion à deux forums politiques s'étant achevés vendredi et ayant été boudés par un grand nombre de partis politiques qui en contestaient le fonction [...] Lire la suite
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