Cherté de la vie / Lutte contre la flambée des prix: L’État de Côte d’Ivoire a mobilisé plus 182 milliards de FCfa depuis janvier 2022
Répondant aux préoccupations insistantes relatives à la cherté de la vie et à la flambée des prix des denrées de première nécessité, le chef du gouvernement a expliqué que cette situation, qui n’entame en rien la marche de la Côte d’Ivoire dans son développement, résulte d’un contexte généralisé de crise mondiale. Une situation engendrée par la pandémie de Covid survenue en 2019 et accentuée par la guerre en cours en Ukraine.
Pour faire face dans l’urgence aux conséquences de ces crises, l’État de Côte d’Ivoire a dégagé une enveloppe de 182,5 milliards de FCfa depuis janvier 2022. Patrick Achi a fait savoir aux travailleurs que les causes de leurs préoccupations ne découlent pas de situations internes, mais plutôt de chocs extérieurs résultant de la situation militaire qui prévaut en Ukraine.
« Une onde de choc inflationniste impacte la quasi-totalité des pays au monde et voit le pouvoir d’achat des populations s’éroder », a expliqué le Premier ministre. Soulignant que le gouvernement est en ordre de bataille pour juguler la cherté de la vie et améliorer le pouvoir d’achat des Ivoiriens.
« En effet, face à cette inflation mondiale et donc importée en Côte d’Ivoire, qui va du coût de l’énergie à la sécurité alimentaire, l’État a pris rapidement des mesures fortes pour protéger le pouvoir d’achat des ménages. Il s’agit, notamment, de la subvention du prix des produits pétroliers, notamment le gasoil, pour éviter un impact trop important sur le coût de la vie, pour un montant d’environ 55 milliards, de janvier à mars; du maintien du prix du gasoil à 615 Fcfa pour empêcher tout impact sur le coût des transports en commun et des marchandises. Pour le seul mois d'avril 2022, il y a eu une subvention additionnelle de 64 milliards de FCfa », a fait savoir Patrick Achi.
Toujours dans le cadre de la lutte contre l’envolée des prix, l’État a concédé aux meuniers une exonération des droits de douane sur l’importation de blé. Il a apporté un appui financier aux acteurs de production de farine de blé en vue d’assurer l’approvisionnement régulier du marché et de préserver l’outil de production.
Autres mesures fortes prises par les autorités nationales, le plafonnement, sur une période de trois mois, du prix de plusieurs produits de première nécessité; l’élargissement de la liste des produits de grande consommation et services, dont les prix sont réglementés; la soumission à autorisation des exportations de produits vivriers de grande consommation pour les réserver au marché intérieur et aux populations; l’allocation d’un appui financier aux acteurs du secteur vivrier afin de faciliter l’approvisionnement des marchés et la mise en œuvre de la modernisation de l’agriculture à travers le développement d’agropoles.
Le gouvernement a également entrepris d’intensifier la communication en vue d’informer les consommateurs sur les prix pratiqués. Le Président de République, dans la foulée des mesures d’économies et d’encadrement, a décidé de la mise en place d’une équipe gouvernementale resserrée de 32 membres, le 20 avril dernier.