Après trois ans sans réunion continentale en présentiel en raison de la Covid-19, les notaires des 19 pays africains membres statutaires de l’Uinl (Union internationale du notariat latin) ont planché, le 7 mai, à Abidjan, sur les problèmes communs de leur profession. Ces juristes ont, entre autres, réfléchi sur l’organisation de l’université du notaire d’Afrique 2022 et de leur congrès.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le Garde des Sceaux ivoirien, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Sansan Kambilé, les a encouragés à travailler dans la transparence et la démocratie.

En ce qui concerne les difficultés rencontrées par ces auxiliaires de justice dans l’exercice de leur métier, il les a assurés de son entière collaboration et de son implication personnelle. Le Garde des Sceaux a dit attendre beaucoup de cette rencontre.

Se prononçant sur des projets tels que l’harmonisation du statut des notaires, selon le traité de l’Ohada, dont l’aboutissement ouvrira une nouvelle ère pour le notariat africain, Sansan Kambilé s’est engagé à faire adopter cette disposition.

Pour l’Ivoirien Antoine Niamien N’Guessan, président de la Caaf (Commission des affaires africaines, Ndlr), l’assemblée générale d’Abidjan ouvre les portes de l’espoir et de la promotion du notariat africain.

Me Antoine Niamien N’Guessan : « Le notariat se porte bien »

Il a, en outre, dit que leur profession doit continuer de démontrer son utilité dans le fonctionnement de la société humaine. « Le notariat se porte bien. (...) Vous avez amélioré sensiblement nos conditions de travail avec toutes les lois adoptées. Le cadre législatif s’est nettement amélioré», s’est-il satisfait.

En revanche, les 249 notaires ivoiriens ont soulevé des entraves, à savoir la réduction de leur champ d’action.

Quant à Me Gwladys Campbell, présidente de la Chambre de l’Ordre des notaires du Bénin, elle s’est réjouie de cette rencontre d’Abidjan. Elle a déclaré que l’assemblée s’est félicitée du rôle important de la Côte d’Ivoire dans la promotion de la profession du notariat.

Citant Me Cheickna Sylla qui fut un excellent précurseur du notariat africain, lui qui a prêté serment en qualité de notaire en 1966. Il est le premier notaire ivoirien. Pour elle, le rassemblement d’Abidjan va permettre de prendre d’importantes décisions pour l’avenir de leur faîtière.

Cette assemblée générale a été également suivie en distanciel via l’application zoom par plusieurs des membres de la Caaf et ceux de l’Uinl, notamment sa présidente, l’Argentine Cristina N. Armella.

La Commission des affaires africaines de l’Uinl est constituée des présidents des notariats membres ou de leurs représentants ainsi que des conseillers généraux qui appartiennent au continent africain, rappelle-t-on.