Réchauffement climatique: La «ruée sur les terres» en Afrique nuit aux populations locales et à l’environnement
La «ruée vers les terres» en Afrique se fait encore trop souvent au détriment des populations locales et de l’environnement. Une écrasante majorité des investissements fonciers effectués sur le continent ne respecte peu ou pas du tout une série de règles – appelées «directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers» – censées protéger les populations contre la rapacité des investisseurs internationaux, selon un rapport du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) publié, hier.
Sur 740 larges acquisitions foncières (plus de 200 hectares) analysées depuis le début des années 2000, les auteurs du rapport ont trouvé que 78 % des investissements ne faisaient que peu de cas des intérêts des populations locales, tandis que 20 % de ces contrats ne respectaient aucune des règles.
Ce n’est probablement qu’un tableau incomplet de la situation sur le continent puisqu’il n’y a que 23 pays africains concernés par ce rapport. Des États comme l’Égypte, les pays de Maghreb, l’Angola ou encore le Niger sont, en effet, exclus des conclusions du Cirad, faute de données satisfaisantes.
«Il y a globalement une opacité à tous les niveaux. Que ce soit un manque de transparence des gouvernements, des entreprises qui achètent ces terres ou encore du cadastre», résume Ward Anseeuw, économiste du développement au Cirad et coauteur du rapport.
Parmi les pays pour lesquels les données sont suffisantes, la Mauritanie et le Soudan sont les pires élèves de la «ruée vers les terres». Ils n’ont appliqué que moins de 15 % des règles censées empêcher la spoliation ou l’accaparement des terres. À l’autre extrémité du spectre, il n’y a que trois pays – le Gabon, l’Afrique du Sud et la Zambie – dans lesquels les investissements respectent plus de 50 % des critères retenus par le rapport pour juger de la conformité aux fameuses “directives volontaires”.
Pour comprendre les enjeux, il faut remonter aux années 2007-2008 lors de la dernière grande flambée des prix alimentaires. La hausse des prix avait aiguisé l’appétit des investisseurs internationaux pour l’acquisition de terres un peu partout dans le monde afin d’y faire pousser les cultures les plus demandées.
À l’époque, cette «ruée vers les terres» s’était faite sans égard ou presque pour les populations locales, avec une multiplication des expropriations.
France24
Ce n’est probablement qu’un tableau incomplet de la situation sur le continent puisqu’il n’y a que 23 pays africains concernés par ce rapport. Des États comme l’Égypte, les pays de Maghreb, l’Angola ou encore le Niger sont, en effet, exclus des conclusions du Cirad, faute de données satisfaisantes.
«Il y a globalement une opacité à tous les niveaux. Que ce soit un manque de transparence des gouvernements, des entreprises qui achètent ces terres ou encore du cadastre», résume Ward Anseeuw, économiste du développement au Cirad et coauteur du rapport.
Parmi les pays pour lesquels les données sont suffisantes, la Mauritanie et le Soudan sont les pires élèves de la «ruée vers les terres». Ils n’ont appliqué que moins de 15 % des règles censées empêcher la spoliation ou l’accaparement des terres. À l’autre extrémité du spectre, il n’y a que trois pays – le Gabon, l’Afrique du Sud et la Zambie – dans lesquels les investissements respectent plus de 50 % des critères retenus par le rapport pour juger de la conformité aux fameuses “directives volontaires”.
Pour comprendre les enjeux, il faut remonter aux années 2007-2008 lors de la dernière grande flambée des prix alimentaires. La hausse des prix avait aiguisé l’appétit des investisseurs internationaux pour l’acquisition de terres un peu partout dans le monde afin d’y faire pousser les cultures les plus demandées.
À l’époque, cette «ruée vers les terres» s’était faite sans égard ou presque pour les populations locales, avec une multiplication des expropriations.
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