Construction de la casse moderne de N’Dotré: Souleymane Diarrassouba rassure les ferrailleurs du soutien de l’Etat
« L’Etat est aux côtés des ferrailleurs et de tous les artisans, et nous allons continuer à travailler à relever ensemble avec eux les défis qui se posent, dont le premier est l’aménagement des sites de travail. Nous travaillons ardemment à cela. Il y a des programmes qui existent déjà et des engagements avaient été pris et nous allons accélérer tout cela », a déclaré Souleymane Diarrassouba.
La casse moderne d’Abobo-N’Dotré doit s’étendre sur une grande superficie, capable d’accueillir les quelque 20 000 artisans ferrailleurs recensés. L’on parle de 82 hectares. Mais à l’heure actuelle, des populations y ont illégalement élu domicile dans des constructions en dur, sans oublier le fait même que le site n’est pas encore totalement viabilisé et que les centaines de magasins déjà construits sont jugés contigus et insuffisants par certains ferrailleurs. Mais à ce sujet, le ministre s’est voulu encore rassurant.
« De façon concrète, des engagements ont déjà été pris pour construire un hangar sur 2000 m². Je considère que cela est un acquis puisque la lettre d’avance a été signée, de même que la demande de marché. Et l’entrepreneur qui sera sélectionné pour le travail débutera aussitôt. Tous les espaces seront bien mis en valeur afin que nous puissions avoir cette casse moderne. Nous sommes optimistes car nous constatons que les artisans sont volontaires et collaborent parfaitement, même si nous savons que la situation peut être difficile pour certains d’entre eux », a ajouté le ministre.
Au-delà de la question de leur installation, les artisans ferrailleurs doivent être accompagnés également en termes de formation et de financement. Et si l’on en croit Souleymane Diarrassouba, tout cela est pris en compte dans la stratégie de développement de ce secteur.
« Il y a la problématique du financement de leurs activités. Et donc, ils seront pris en compte dans tous les programmes de financement que nous sommes en train de mettre en place afin qu’ils puissent développer leurs activités et créer des emplois. Un autre défi non moins important est la formation. Ces artisans doivent être formés puisque les technologies avancent très vite dans la fabrication des véhicules que nous avons aujourd’hui. Nous allons travailler sur ces axes », a-t-il promis.
Car pour lui, les secteurs de l’artisanat et du commerce constituent de véritables bassins d’emplois et doivent à cet égard être bien structurés afin d’absorber une bonne partie des centaines de milliers de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail afin que ces derniers contribuent au développement socio-économique.
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Créer de nouveaux cadres de dialogue avec les Pme
Après le site de la casse d’Abobo, la délégation ministérielle a aussitôt pris la direction de l’incubateur de l’Etat, Dream Factory, dans le quartier de la Riviera-Palmeraie, où le ministre Souleymane Diarrassouba, désormais premier responsable du secteur entrepreneurial en Côte d’Ivoire, a repris le contact avec les plus hauts responsables de l’Agence Côte d’Ivoire Pme qui gère cette infrastructure numérique.
« Des réformes et des changements institutionnels sont en cours dans le secteur des Pme en vue de renforcer la promotion du secteur privé. Il existe le cadre de concertation Etat/secteur privé. Mais à écouter les entrepreneurs et les nouveaux défis, on pense qu’il est important de renforcer ce cadre de dialogue qui existe en ayant plus régulièrement des dialogues directs entre les entrepreneurs et les acteurs institutionnels, sur diverses problématiques comme la fiscalité », a expliqué le ministre Souleymane Diarrassouba.
Et d’ajouter : « on demande beaucoup à l’Etat, mais lui aussi attend beaucoup des opérateurs économiques à l’effet d’avoir les moyens qu’il faut pour assurer ses fonctions régaliennes et continuer de développer la Côte d’Ivoire. Il faut donc que de nouveaux cadres de dialogue soient créés avec les entreprises afin de réfléchir ensemble à ce qui doit être fait pour leur épanouissement ».
A travers cette visite de travail, Souleymane Diarrassouba voulait aussi et surtout passer un message aux équipes et aux acteurs du secteur privé comme quoi l’Etat est pleinement dans une dynamique de réformes. Il y a seulement quelques semaines, un guichet unique de développement des entreprises qui sera un holding avec deux filiales : la société Côte d’Ivoire Pme qui vient de remplacer l’Agence CI Pme et une autre entité de financement qui va être bientôt créée et qui s’appellera la Société ivoirienne de garantie des Pme.
« Tout ceci pour pouvoir mieux soutenir les Pme, accélérer la cadence de financement de telle sorte que tout entrepreneur qui entre dans ce guichet unique en ressorte avec une solution concrète. Le personnel de l’Agence CI Pme sera déployé dans ces nouvelles structures qui seront mises en place afin de capitaliser les acquis de l’agence », a expliqué le ministre Souleymane Diarrassouba.