Journée internationale de la méthode ‘‘kangourou’’ : Les soins Mère-Kangourou, une ''couveuse humaine'' pour la suivie des sous poids

Vulgariser la couveuse humaine qui est la méthode ‘‘kangourou’’
Vulgariser la couveuse humaine qui est la méthode ‘‘kangourou’’
Vulgariser la couveuse humaine qui est la méthode ‘‘kangourou’’

Journée internationale de la méthode ‘‘kangourou’’ : Les soins Mère-Kangourou, une ''couveuse humaine'' pour la suivie des sous poids

Le 21/05/22 à 08:02
modifié 21/05/22 à 08:06
Célébrée chaque 15 mai, la Journée Internationale de la Méthode mère-Kangourou, a été commémorée, le 19 mai 2022, au service pédiatrie du Centre hospitalier régional (Chu) de Treichville sous le thème : ‘‘quelle contribution de la méthode Kangourou dans la lutte contre la mortalité infantile en Côte d’Ivoire’’.

Cette journée a été le lieu pour les acteurs du domaine de sensibiliser la population sur ladite méthode peu connue de la population ivoirienne. « La méthode mère kangourou est une méthode originale et peu couteuse pour la prise en charge des nouveaux nés prématurés et également des faibles poids de naissance. Elle est à vulgariser », explique le Professeur Casaneli, directeur médical et scientifique et représentant du Directeur général du Chu de Treichville.

Pour la vulgariser afin de sauver des vies, la fondation Houphouët Mamie Faitai s’est donnée pour mission de la faire connaitre au grand public. « C’est une méthode qui permet aux mères d’accompagner leurs enfants nés prématurés jusqu’à la maturation finale. La couveuse humaine est méconnue du grand public. C’est ce manque de connaissance et d’information sur la méthode que la fondation, par le canal de sa présidente, a décidé de vulgariser afin que des vies soient sauvées et permettre aux familles n’ayant pas les moyens des services d’une couveuse, puissent sauver leurs enfants », précise Beugre Affi Franck, porte-parole de la fondation Houphouët Mamie Faitai.

Les Soins Mère-Kangourou consistent à mettre en contact, peau à peau, de manière précoce et continue la mère et son bébé. Ce dernier sera exclusivement allaité. Le petit poids de naissance est un problème de santé publique qui touche tous les pays et couches sociales. C’est une situation qui suscite de nombreux défis à relever, car ces enfants, nés en sous poids et trop petits, ont aussi droit à la vie. Il est donc de notre devoir, agents de santé et parents, de mettre tout en œuvre pour aider ces derniers », enseigne Dr ENO, porte-parole du chef de service de la Pédiatrie.

Selon Dr Some, chef de l’unité ‘‘Soins Mère-Kangourou’’ (Smk), « le temps passé à l’unité Kangourou est indéterminé, il dépend du poids du nourrisson à son arrivée et de l’état psychologique de la mère. Il doit au minimum atteindre 1,5 voire 2 kilogrammes avant de songer à le libérer de l’unité tout en tenant compte de l’état psychologique de la mère ». Outre cet aspect, l’unité Smk a besoin du soutien de tous à tous les niveaux. « Ce sont des mères allaitantes qui sont internées ici pour un temps indéterminé. Elles doivent être nourris en conséquence afin de pouvoir allaiter les bébés dont l’état est plus que fragile. Elles et l’unité ont besoin d’aide », plaide Dr Some.

La présidente de la fondation Houphouët Mamie Faitai, Marie Thérèse Koba, a lancé pour sa part un appel aux institutions et ministères pour leurs soutiens afin de soulager les mères et sauver, par la même occasion, leurs enfants. Aussi a-t-elle invité « les populations à participer aux séances de sensibilisation qui se dérouleront dans les dix communes d’Abidjan, pour mieux connaître la méthode et se référer aux centres qui y sont dédiés pour une bonne suivie ».

Depuis son ouverture en 2019, l’unité Smk a pris en charge 387 petits poids de naissance qui ont bénéficié des soins, dont 118 cas en 2019, 140 en 2020 et 129 en 2021. Plusieurs témoignages dont ceux de dame Ouattara, mère de quadruplé, dame Gbané, mère de triplé et de Laure Konan, mère d’une fille née prématurée, attestent de ce bilan.


Le 21/05/22 à 08:02
modifié 21/05/22 à 08:06