Burkina : les propos du président de la transition sur le massacre de Yirgou font réagir
Au Burkina Faso, le président de la transition Paul Henri Sandaogo Damiba a déclaré, vendredi 20 mai, devant les Forces vives de la région des Hauts Bassins, à Bobo Dioulasso, qu'il s'opposait au dédommagement des victimes de l'insurrection populaire et du massacre de Yirgou. Les premières réactions sont très critiques.
Près de 200 personnes avaient été tuées par des milices civiles, à Yirgou, dans la province de Sanmatenga, dans le Centre-Nord, le 1er janvier 2019.
Joint par RFI, le Dr Daouda Diallo, secrétaire général du Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés, réagit aux propos du président Damiba : « Les victimes ne demandent pas des indemnités ; elles demandent la justice. La justice permet de savoir à qui pardonner, d’éviter la récidive, la répétition des actes de crimes. Pour le cas de Yirgou, l’enquête avait pu identifier clairement 180 suspects impliqués dans le crime et 180 mandats d’amener ont été signés. Il n’y a que 16 personnes qui ont été interpellées et 11 qui sont aujourd’hui en prison. Le juge d’instruction est toujours sur le dossier, mais il faut dire que c’est très difficile parce qu'on vient de faire l’amer constat que le politique ne veut pas accompagner pour que justice soit rendue. Aujourd’hui, c’est le président Damiba qui veut imposer le pardon aux victimes, mais il faut connaître le coupable, pour savoir à qui il faut pardonner. »
Joint par RFI, le Dr Daouda Diallo, secrétaire général du Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés, réagit aux propos du président Damiba : « Les victimes ne demandent pas des indemnités ; elles demandent la justice. La justice permet de savoir à qui pardonner, d’éviter la récidive, la répétition des actes de crimes. Pour le cas de Yirgou, l’enquête avait pu identifier clairement 180 suspects impliqués dans le crime et 180 mandats d’amener ont été signés. Il n’y a que 16 personnes qui ont été interpellées et 11 qui sont aujourd’hui en prison. Le juge d’instruction est toujours sur le dossier, mais il faut dire que c’est très difficile parce qu'on vient de faire l’amer constat que le politique ne veut pas accompagner pour que justice soit rendue. Aujourd’hui, c’est le président Damiba qui veut imposer le pardon aux victimes, mais il faut connaître le coupable, pour savoir à qui il faut pardonner. »