Sila/Engagement pour un lectorat africain actif : Les éditeurs analysent et font des propositions
Dans un regard croisé, ces professionnels du livre ont passé au peigne fin les obstacles qu’ils rencontrent. Il s’agit, entre autres, de l’indisponibilité des livres dans certains endroits stratégiques d’une ville ou une cité ; l’absence de librairies dans certaines villes, écoles et Universités publiques et privées ; les relations avec les auteurs et le manque de financement qui pourrait aider également à la qualité des ouvrages.

Des propositions pour booster le lectorat africain
Au terme donc de ce dernier panel littéraire de la 12e édition du Salon international du livre d’Abidjan (Sila) qui s’est tenu ce samedi 21 mai 2022, à la salle Niangoran Porquet du Palais de la culture à Treichville, les panélistes ont fait remarqué que le plus important, c’est que les pensées, les visions des auteurs, les émotions qu’ils mettent dans leurs ouvrages puissent être communiqués, diffusés au plus grand nombre d’Africains.
Pour ce faire, il faut que la distribution suive parce que par exemple en Côte d’Ivoire, à les en croire, à part les villes d'Abidjan, de Bouaké, de San Pedro, de Korhogo, d'Abengourou, de Divo, de Man et de Daloa, dans les autres localités, il n’y a pas de librairies.
Ce qui veut dire pas de librairies, pas de livres. Cela laisse libre cours aux pirates d’infecter leur secteur et empêcher les professionnels de réaliser leurs chiffres d’affaires et de faire vivre leur secteur. « Nous prions que les pouvoirs publics et les universités privées puissent mettre en place des librairies dans beaucoup de villes de l’intérieur pour que le public ait accès au livre. C’est une des solutions majeures pour atteindre notre objectif qui est de mettre en place un électorat africain assez durable », a fait savoir Charles Pémont.
Le combat pour sortir du sous-développement doit passer par le livre, ont-ils laissé entendre. C’est pourquoi ils disent œuvrer à l’émergence d’un lectorat africain assez durable. Parce que c’est à travers les cerveaux entrés en contact avec des propositions et solutions cachées dans les livres que naîtra un nouveau génie.
« Si nous arrivons à avoir une multitude de lecteurs qui sont sous ces lumières lectrices que permet le livre, c’est le continent africain qui va gagner. Car le livre est une lampe qui éclaire l’esprit de l’intérieur. Ainsi, le livre pourra dompter un lectorat très actif et durable qui va booster le développement de notre continent », a renchéri Nadia Origo
Faut-il le rappeler, le Sila a ouvert ses portes le 17 mai pour les refermer ce samedi 21 mai 2022. Le thème général est : "Engagement pour un lectorat africain actif et durable".