Prévoyance sociale en Côte d’Ivoire: Les entreprises invitées à intégrer "la santé et la sécurité" au travail

La Cnps veut des entreprises qui prennent en compte la santé et sécurité au travail. (Ph: Dr)
La Cnps veut des entreprises qui prennent en compte la santé et sécurité au travail. (Ph: Dr)
La Cnps veut des entreprises qui prennent en compte la santé et sécurité au travail. (Ph: Dr)

Prévoyance sociale en Côte d’Ivoire: Les entreprises invitées à intégrer "la santé et la sécurité" au travail

Le 23/05/22 à 01:24
modifié 23/05/22 à 01:31
La 26e journée africaine de prévention des risques professionnels (Japrp) et la 20e journée mondiale de santé et secteur au travail (Jmsst), se sont déroulées, les 19 et 20 mai 2022, au centre culturel Jacques Aka de Bouaké (Ccja-B).

La Japrp avait pour thème : « Le management de la santé et sécurité au travail : Quelle approche dans les entreprises (grandes entreprises, petites entreprises et très petites entreprises) du secteur formel et dans les entreprises ? » et la Jmsst : « Agir ensemble pour instaurer une culture positive de la sécurité et de la santé ».

Justifiant la tenue de ces journées, Idriss Traoré, Directeur général adjoint de la Cnps (Caisse nationale de prévoyance sociale) chargé de l’exploitation, représentant, Charles Kouassi, Directeur général, a indiqué que ces journées constituent des moments importants pour sensibiliser l’opinion aux questions de santé et de sécurité au travail. Elles sont également l’occasion d’insister sur le rôle important que joue une bonne politique de santé et de sécurité au travail sur la performance, et donc, la vie des entreprises.

Le directeur général adjoint s'est félicité de la participation de tous les partenaires de la Cnps. Il s’est réjoui de ce que durant ces deux jours, ils ont échangé et partagé leurs expériences réciproques sur les thèmes retenus par l’Oit (Organisation international du travail).

Pour lui, ce fut l’occasion de discuter et trouver ensemble des approches adéquates aux différents environnements et contraintes de chaque catégorie d’entreprises. « Soyez en félicités et remerciés pour avoir défini des critères objectifs d’évaluation de la fonctionnalité des comités de santé et sécurité au travail et de leurs performances », a-t-il noté.

Pour ce qui est du concept « Vision zéro », développé par l’Association internationale de la sécurité sociale (Aiss), Idriss Traoré a invité toutes les entreprises à se l’approprier.

« Cette approche transformationnelle de la prévention qui repose sur les trois piliers que sont la santé, la sécurité et le bien-être au travail nous permettra de construire, dans la confiance, un monde du travail plus sûr », a-t-il encouragé. Non sans les exhorter à s’approprier aussi l’application e-vision zéro développée par la Cnps qui va leur permettre de s’auto-évaluer en matière de conditions de santé et de sécurité au travail et de se rapprocher de l'institution sociale pour tout besoin sur ce sujet.

Jean-Marie Vianney Yaméogo, représentant résident de l’Oms, a tenu à s’entretenir avec les participants sur les conséquences de longues heures de travail sur la santé. Il a révélé que selon une étude de mai 2021 publiée par l’Oms et l’Oit, le fait de travailler 55 h ou plus par semaine, est associé à une hausse estimée à 35% du risque d’accident vasculaire cérébrale (Avc) et de 17% de risque de mourir d’une cardiopathie ischémique par rapport à des horaires de 35 à 40 h de travail par semaine.

« Par cette communication, nous avons voulu interpeler à la fois le gouvernement, le patronat et les travailleurs que dans un dialogue consensuel, ils puissent s’entendre pour, à la fois faire la production et rester en bonne santé », a souligné, le représentant résident de l’Oms en Côte d’Ivoire.

Notons que ces deux jours d’activité, les participants ont eu droit à des conférences, des panels et des communications libres suivis d’échanges enrichissants.

Aussi, des recommandations ont été formulées parmi celles-ci, la relance du projet d’intégration de la santé et sécurité au travail dans les programmes de l’enseignement technique et professionnel, élaborer et vulgariser en collaboration avec la Dit (Direction de l’inspection du travail), la Dsst (direction de la santé sécurité au travail), la Cnps et la coordination nationale des Csst (Comité de santé et sécurité au travail), une matrice d’évaluation de la fonctionnalité et des performances des Csst.


Le 23/05/22 à 01:24
modifié 23/05/22 à 01:31