Relativement à son intervention contre les Unités kurdes de protection du peuple (YPG) en Syrie - dont il entend anéantir les moyens de soutien à ses compatriotes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, autonomiste, interdit en Turquie) - le Président turc, Recep Tayyip Erdogan est formel : « il faut finir ce qui a été commencé ».

Pour Erdogan, cela revient à prolonger la « zone de sécurité », de trente kilomètres, mise en place par son armée grâce à trois interventions (2016, 2018, 2019).

Selon Le Monde, « Il s’agit de prendre le contrôle de la bande de terre qui reste, longue de 458 Km entre la région d’Afrin, conquise par les Turcs en 2018, et la ville de Kamechliyé, dans l’Est, où l’armée russe possède une base aérienne ».

Et cette opération de conquête, le Chef de l’Etat turc entend la mener sans attendre « la permission » des Américains. Il l’a dit le 29 mai 2022, selon Rfi qui cite plusieurs médias turcs.

Erdogan ne s’était d'ailleurs pas fait prier pour lancer le 9 octobre 2021 une attaque contre les YPG - pourtant alliées de la coalition occidentale - seulement trois jours après que l’ancien Président américain, Donald Trump, ait annoncé le retrait de son armée.

Celui que ses détracteurs qualifient de « nouvel empereur Ottoman » veut régler définitivement – au moins durablement – la question kurde en coupant le Pkk de tout soutien.