Urbanisation contrôlée du Grand Abidjan: Le projet de préservation et de valorisation de la zone verte bientôt lancé

Le ministre gouverneur du district d'Abidjan, Robert Beugré Mambé (à droite) a procédé à l'ouverture de l'atelier (Dr)
Le ministre gouverneur du district d'Abidjan, Robert Beugré Mambé (à droite) a procédé à l'ouverture de l'atelier (Dr)
Le ministre gouverneur du district d'Abidjan, Robert Beugré Mambé (à droite) a procédé à l'ouverture de l'atelier (Dr)

Urbanisation contrôlée du Grand Abidjan: Le projet de préservation et de valorisation de la zone verte bientôt lancé

Le 01/06/22 à 19:32
modifié 02/06/22 à 06:23
Les conclusions partielles d’une étude de faisabilité du projet de valorisation et de préservation de la zone verte du Grand Abidjan ont été restituées, hier, à l’hôtel Palm Club, en présence de toutes les parties prenantes.
Cette étude a permis de faire l’état des lieux de la zone verte du Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan (Sduga) ; de mettre en place un plan d’actions de préservation de cette zone verte ; d’élaborer un programme prioritaire d’investissement pour la préservation de la zone verte et un plan de sensibilisation et la stratégie de communication autour de la zone verte.


Cette zone dont il est question est en fait une large bande de terre située en zone périurbaine et qui a pour rôle, entre autres « d’empêcher la perte et la fragmentation du territoire nécessaire à l’agriculture ; d’assurer la protection permanente des systèmes du patrimoine naturel et des ressources en eau qui maintiennent la santé écologique et humaine et qui forment le cadre environnemental autour duquel l’urbanisation sera organisée ; de faciliter le déploiement efficient d’une gamme variée d’activités économiques et sociales associées aux collectivités rurales, de renforcer la résilience face au changement climatique et d’atténuer ses effets».
Pour le ministre-gouverneur du district d’Abidjan, Robert Beugré Mambé qui a présidé la cérémonie, « il faut faire des choix stratégiques de développement urbain qui permettent de préserver certaines zones pour l’agriculture périurbaine et pour la biodiversité. En admettant que la ville doit grandir, il faut toutefois faire en sorte de la densifier afin qu’elle ne grandisse pas à l’infini et dans le désordre ».


Ce projet de préservation de la zone verte s’inscrit dans le cadre d’un autre grand projet dénommé Projet d’intégration port ville du Grand Abidjan (Pacoga) financé par le groupe de la Banque mondiale à travers le Prici. Lancé en 2018 pour une période de sept ans, le Pacoga dont le coût global est de 217 milliards de FCfa vise à appuyer le développement urbain et durable de l’agglomération du Grand Abidjan.
« Dans le Grand Abidjan, la zone verte, préservée et valorisée, participera à l’amélioration de la qualité du cadre de vie, au bien-être de ses habitants ainsi qu’à son attractivité. La présente étude s’avère plus que nécessaire aujourd’hui, car le Grand Abidjan qui fait partie du littoral ivoirien connaît une dynamique démographique et économique qui fragilise la gouvernance de l’espace périurbain et impacte négativement l’environnement et la biodiversité de ce territoire stratégique », a expliqué le coordonnateur national du Pacoga et du Prici, Gilbert Ekpini.


L’objectif de l’atelier était de faire d’une part, la restitution aux différentes parties prenantes des conclusions partielles des phases préliminaires de l’étude. Et d’autre part, d’échanger avec elles sur la capacité et les potentialités que pourraient apporter la préservation et la valorisation de la zone verte du Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan (Sduga).


Avec une superficie de 3846 Km² et une population d’environ six millions d’habitants, le Grand Abidjan est composé de 19 communes et constitue le moteur économique de la Côte d’Ivoire ; car il génère environ 60% du Pib et un pourcentage similaire d’emplois formels. Au vu de la croissance des activités économiques dans la métropole et ses répercussions sur la demande foncière pour les investissements et le développement de zones d’activités économiques et d’habitats, il a été adopté la stratégie dite de Croissance intelligente guidée par les principes fondamentaux du développement urbain durable que sont : la promotion d’une ville compacte ; le développement des zones protégées et valorisées et la promotion de cinq villes satellites.


Le 01/06/22 à 19:32
modifié 02/06/22 à 06:23