Trente mois après l’approbation du projet Spark santé, un atelier national de présentation des résultats du projet d’achat stratégique et d’harmonisation des financements et des compétitions en santé (Spark-Santé-P167959) a eu lieu le 2 juin 2022, à Abidjan-Plateau. Il s’agissait pour les acteurs de ce projet de faire un bilan à mi-parcours.

À cette occasion, le coordonnateur de l’Unité de coordination des projets santé de la Banque mondiale (Ucps-Bm), Clovis Konan, a fait des recommandations qui permettront l’atteinte des objectifs. Notamment les défis de la santé de la mère et de l’enfant, l’information sanitaire, la gouvernance et la demande de soins.

Clovis Konan a aussi plaidé pour, entre autres, l’harmonisation des différents flux de financements des établissements de santé, l’élaboration d’une feuille de route pour l’accélération de la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu), le rapprochement des services prénataux des populations des zones reculées, le renforcement de la collaboration avec les sociétés savantes pour la mise en œuvre du plan opérationnel de délégation de tâches.

S’agissant des perspectives, le coordonnateur a révélé que les ressources disponibles sont estimées à 26 milliards de F Cfa. Des moyens financiers qui seront épuisés au plus tard au 1^er trimestre 2023 avec bien évidemment de nouveaux besoins identifiés. « Il est prévu le réaménagement des catégories de dépenses pour honorer les engagements en cours. Nous devons renforcer et consolider l’achat stratégique en santé », a-t-il annoncé.

Il a également souhaité la mise en œuvre de la réforme hospitalière, de l’accélération de la réforme du secteur privé de la santé, la réforme des finances publiques de santé et la mise en place d’un système comptable et financier assurant une meilleure traçabilité de l’utilisation des ressources.

La directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Coralie Gevers, s’est, pour sa part, félicitée des résultats obtenus. Un programme moyennement satisfaisant selon elle, car pour Mme Gevers, il s’agit d’améliorer la qualité et l’accessibilité aux soins des populations.

Le ministre de la Santé se réjouit de l’état d’avancement du projet Spark santé

Consciente qu’il y a de vastes chantiers qui restent, en rapport surtout avec les financements, la directrice a réitéré l’engagement de son institution à accompagner ce projet afin d’assurer la Couverture maladie universelle (Cmu) et de la faire fonctionner pour le bonheur des populations.

Quant au ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre N’Gou Dimba, il s’est réjoui de l’état d’avancement de ce programme au regard des décaissements obtenus avec un taux de 70%.

Toutefois, il a souhaité la tenue d’une table ronde des bailleurs autour du financement des activités de ce plan. Le ministre a également instruit ses collaborateurs pour identifier les actions majeures à soumettre à discussion avec les équipes du Spark santé.

Pierre N’Gou Dimba a engagé l’ensemble des équipes techniques dans l’exécution du projet à une plus grande mobilisation pour la mise en œuvre des recommandations et mesures correctives. « Nous devons donc non seulement décaisser l’ensemble des financements avant terme, mais aussi atteindre les principaux indicateurs de performance », a-t-il indiqué.