
Du 23 au 28 mai, à Paris, les slameurs de vingt pays venus des quatre coins du monde se sont retrouvés à la faveur de la Coupe du monde de slam. (Photo : Dr)
Du 23 au 28 mai, à Paris, les slameurs de vingt pays venus des quatre coins du monde se sont retrouvés à la faveur de la Coupe du monde de slam. (Photo : Dr)
Art oratoire : Le slam ivoirien n'est pas sans voix
Par un hasard de calendrier, la finale de la Coupe du monde de slam a coïncidé avec celle de la league des champions de football. Le même jour, à la même heure, tandis que les footballeurs jonglaient avec le ballon rond, les slameurs de leur côté régalaient le public avec les mots. Deux spectacles différents par leur nature mais qui ont procuré à leurs différents adeptes, une même intensité de joie et de plaisir.
Sur 4 pays africains qualifiés (Maroc, Mali, Mozambique et Côte d’Ivoire), seule la Côte d’Ivoire est parvenue à se hisser en finale grâce au verbe haut perché et à la présence scénique du jeune Cheick Ahmed. Pendant que le virtuose du verbe irradiait la scène du Cirque électrique, les soutiens de la communauté slam ivoirienne exultaient sur les réseaux sociaux. Les organisations de slameurs, toutes réunies au sein de la Fédération ivoirienne de slam, des écrivains et autres amoureux des vers et du verbe retenaient leur souffle.
Après trois passages de grande qualité, Cheick Ahmed a réussi à occuper la 3e place et à hisser haut le drapeau ivoirien. Une consécration qui inscrit la Côte d’Ivoire au rang des nations des grands artistes du verbe.
« On a de réels motifs de satisfaction parce qu’il y a une évolution. A chaque édition et en trois participations consécutives, on accède à la finale, avec une progression dans le classement. Cela démontre qu’en Côte d’Ivoire, on a un grand niveau avec de l’énergie, du rythme », a indiqué Bee Joe, le président de la Fédération ivoirienne de slam-poésie à la proclamation des résultats.
Après trois passages de grande qualité, Cheick Ahmed a réussi à occuper la 3e place et à hisser haut le drapeau ivoirien. Une consécration qui inscrit la Côte d’Ivoire au rang des nations des grands artistes du verbe.
« On a de réels motifs de satisfaction parce qu’il y a une évolution. A chaque édition et en trois participations consécutives, on accède à la finale, avec une progression dans le classement. Cela démontre qu’en Côte d’Ivoire, on a un grand niveau avec de l’énergie, du rythme », a indiqué Bee Joe, le président de la Fédération ivoirienne de slam-poésie à la proclamation des résultats.
Pour la poétesse, slameuse Amee, le troisième rang mondial occupé par Cheick Ahmed est « un signe de la consolidation des efforts consentis par le Collectif au nom du slam pour organiser et veiller à ce que le vainqueur puisse se classer parmi les meilleurs aux compétitions internationales. La vitalité du slam ivoirien qui s’accroît, d’année en année, se traduit par les bons résultats obtenus au cours des tournois internationaux de slam.
« Les années précédentes, nous avons eu L'encre des étoiles, le chirurgien des mots qui ont été tous qualifiés pour la finale. Cela montre la puissance et la qualité artistique des slameurs ivoiriens », se réjoui, avec une pointe de fierté, le slameur Placide Konan. Quant au lauréat 2022 du prix du jeune écrivain Bernard Dadié, Nin'Wlou, président de l’École des Poètes : « la progression est nette ». Et augure des lendemains qui chantent pour le slam ivoirien.

Cheick Ahmed, champion national en titre et médaillé de bronze à la Coupe du monde de slam. (Photo : Dr)
Cheick Ahmed, l’enfant prodige
Le champion ivoirien a su s’imposer sur la planète slam. Il a fait entendre, respirer et ressentir toute la puissance du verbe, des vers, la magie de la poésie qui est une arme miraculeuse, comme disait Aimé Césaire. Au fil des éditions du championnat du monde de slam, la Côte d'Ivoire accroît son ascension. En attestent ces trois dernières éditions. Avec la 6e (2020) et 4e places (2021) remportées respectivement par Linda Kouamé et Anicet Kouamé, le chirurgien des mots. Tous deux issus de l’École des Poètes, tout comme l’Éléphant Cheick Ahmed auréolé de la 3e place mondiale. Une progression qui illustre, sans conteste, la vitalité du slam en Côte d'Ivoire.
Étudiant en 2e année d’interprétariat-traduction à l’École supérieure d’interprétariat-traduction, champion national 2021, il est lauréat d’autres concours de slam-poésie dont le Festival national vacances culture 2021. En 2019, lycéen à l’Empt, il a la chance, avec sa classe d’être invité à un hommage à Bernard Dadié. Les prestations de Placide Konan et Nin’Wlou ne le laissent pas indifférent. Le slam naît en lui. A 19 ans, pétri de talent, Cheick Ahmed a toute les chances de se frayer un chemin sur la liste de ses aînés Bee Joe, Placide Konan, Amee, Nin’Wlou , l’Étudiant Slam, C’Katcha, Kong, Viannet etc. Avec cette place très honorable, il est promu à un très bel avenir. Pour le moment, il tient à réussir ses études et il se laissera aussi emporter par le flot des mots et continuer à faire entendre sa voix poétique. Pour son plaisir des jeux de mots et de belles rimes. Tout en savourant son sacre : « C’est énorme, car après les performances de mes prédécesseurs, c’est la première fois que la Côte d’Ivoire occupe la troisième place. C’était le minimum visé. Je suis très heureux et fier d’avoir obtenu ce résultat et représenté valablement mon pays ».
Étudiant en 2e année d’interprétariat-traduction à l’École supérieure d’interprétariat-traduction, champion national 2021, il est lauréat d’autres concours de slam-poésie dont le Festival national vacances culture 2021. En 2019, lycéen à l’Empt, il a la chance, avec sa classe d’être invité à un hommage à Bernard Dadié. Les prestations de Placide Konan et Nin’Wlou ne le laissent pas indifférent. Le slam naît en lui. A 19 ans, pétri de talent, Cheick Ahmed a toute les chances de se frayer un chemin sur la liste de ses aînés Bee Joe, Placide Konan, Amee, Nin’Wlou , l’Étudiant Slam, C’Katcha, Kong, Viannet etc. Avec cette place très honorable, il est promu à un très bel avenir. Pour le moment, il tient à réussir ses études et il se laissera aussi emporter par le flot des mots et continuer à faire entendre sa voix poétique. Pour son plaisir des jeux de mots et de belles rimes. Tout en savourant son sacre : « C’est énorme, car après les performances de mes prédécesseurs, c’est la première fois que la Côte d’Ivoire occupe la troisième place. C’était le minimum visé. Je suis très heureux et fier d’avoir obtenu ce résultat et représenté valablement mon pays ».
Au prix du travail concrétisé par les associations de slam-poésie, les formations accomplies, la mise en place de divers concours pour allumer des flammes poétiques et les participations sur les différentes scènes, il est permis de rêver, de voir le prochain ou la prochaine représentante sur le toit du monde.
Une correspondance particulière de Maï Coulibaly