OAPI : Une conférence ministérielle sur les indications géographiques à Abidjan
L’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) a organisé, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) et l’Institut de la propriété industrielle (Inpi) de France, une Conférence ministérielle des Etats membres de l’Oapi sur la promotion du système des Indications géographiques (Ig) les 2 et 3 juin 2022, à Abidjan-Plateau.
Cette rencontre a été marquée par la réunion technique des Etats sur la Protection internationale des indications géographiques, le rôle et fonctionnement des Comités nationaux des Ig, une réunion des partenaires sur le renforcement du système des indications géographiques au sein de l’Espace Oapi, un dîner des ministres sous la thématique : « Terroirs et savoir-faire » suivie de la déclaration ministérielle d’Abidjan.
« Le potentiel de l’Afrique doit être exploité et les Ig présentent un intérêt certain pour les économies africaines. Très bien exploitées, elles peuvent conférer un avantage compétitif aux entreprises africaines », a déclaré Denis Bohoussou, directeur général de l’Oapi.
Selon lui, l’enjeu est de promouvoir la commercialisation des produits agricoles et artisanaux africains dont la qualité est liée au milieu de production et au savoir-faire des populations, augmenter la production des producteurs en luttant contre l’exode rural en Afrique tout en soutenant la mise en place d’un environnement régional favorable.
C’est dans ce cadre que se situe la déclaration de Ouagadougou qui exhorte l’Oapi à poursuivre les efforts de promotion des Ig. Qui a depuis engagé un processus de pré-identification des produits du terroir éligible à la démarche Ig et sensibiliser les acteurs nationaux à la promotion des Indications géographiques.
Un projet accompagné par l’Afd, depuis 2008, à travers le projet d’appui à la mise en place des indicateurs géographiques. Le plan stratégique 2018-2022 de l’Oapi prévoit la dimension propriété intellectuelle dans les Etats membres.
Autant d’actions qui vont permettre l’extension du marché des produits africains au-delà de l’espace Oapi. Il convient donc de prendre des dispositions pour faciliter leur distribution, à travers un mécanisme de protection international.
Pour Pascale Faure, directeur général de l’Institut national de la propriété industrielle (Inph) de la France, les Indications géographiques permettent de promouvoir les savoir-faire traditionnels et promouvoir le travail rural, leur construire des produits labellisés qui leur permettent de lutter contre la contrefaçon et l’insécurité alimentaire.
Selon lui, il convient de soutenir les initiatives des producteurs, des collectivités et des pays pour que la démarche d’homologation et de certification soit rendue possible et acceptée par les intéressés.
Les Etats exhortés à y adhérer
« Plus nombreux seront les Etats qui adhèrent à ce système, vaste sera le territoire de protection et plus fort sera cet arrangement. La défense des produits africains du terroir labellisé sera en conséquence améliorée ainsi que la portée économique des pays concernés », a-t-il dit.
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de Pme, Souleymane Diarrassouba, qui a présidé ces assises, a indiqué que le secteur privé représente le partenaire privilégié de l’Etat de Côte d’Ivoire. Avant d’indiquer : « dans un contexte de mondialisation de nos économies et de libéralisation du commerce international, il nous faut miser sur les outils à notre portée afin d’être compétitif pour se maintenir sur le marché international. Et le recours au système d’Indication géographique va contribuer de façon significative à l’appel de cet objectif ».
Selon lui, la Côte d’Ivoire a ratifié les traités internationaux sur les Ig notamment, l’arrangement de Lisbonne, l’Acte de Genève. Aussi a-t-elle consenti des ressources importantes pour la première phase des Indications géographiques et des marques collectives. Ainsi, une dizaine de produits ont été enregistrés ou sont en phase d’enregistrement.
Les produits identifiés ou recensés
Le cacao de Soubré, le café et le riz des montagnes de Daloa, les manguettes des savanes, la soie artisanale de Korhogo, la poterie de Katiola, le pagne Baoulé et l’Attiéké de Grand-Lahou ont été identifiés. Ce qui a permis l’identification des acteurs des secteurs ; la description et la caractérisation physique des produits ; l’établissement de liens à l’épreuve de la qualité ; la délimitation des espaces de production ; la formation des acteurs des filières ainsi que les autorités administratives et les élus locaux ; la mise en œuvre d’organisations d’acteurs ; la rédaction des cahiers de charges, de la maquette ; la rédaction des marques collectives, etc.
Aussi, dans le cadre du programme d’appui à la compétitivité du secteur industriel, les démarches pour la création d’un label dénommé ‘’fruits qualité Côte d’Ivoire’’ sont en cours de finalisation et avec l’appui des conseils généraux l’élaboration d’une cartographie des produits typiques à chaque région est en cours.
Pour Souleymane Diarrassouba, le gouvernement entend poursuivre ses efforts dans la démarche de labellisation des produits du terroir dont le processus est déjà entamé dans la dynamique des sillons tracés pour le développement de l’espace Oapi.
Info : une correspondance particulière
« Le potentiel de l’Afrique doit être exploité et les Ig présentent un intérêt certain pour les économies africaines. Très bien exploitées, elles peuvent conférer un avantage compétitif aux entreprises africaines », a déclaré Denis Bohoussou, directeur général de l’Oapi.
Selon lui, l’enjeu est de promouvoir la commercialisation des produits agricoles et artisanaux africains dont la qualité est liée au milieu de production et au savoir-faire des populations, augmenter la production des producteurs en luttant contre l’exode rural en Afrique tout en soutenant la mise en place d’un environnement régional favorable.
C’est dans ce cadre que se situe la déclaration de Ouagadougou qui exhorte l’Oapi à poursuivre les efforts de promotion des Ig. Qui a depuis engagé un processus de pré-identification des produits du terroir éligible à la démarche Ig et sensibiliser les acteurs nationaux à la promotion des Indications géographiques.
Un projet accompagné par l’Afd, depuis 2008, à travers le projet d’appui à la mise en place des indicateurs géographiques. Le plan stratégique 2018-2022 de l’Oapi prévoit la dimension propriété intellectuelle dans les Etats membres.
Autant d’actions qui vont permettre l’extension du marché des produits africains au-delà de l’espace Oapi. Il convient donc de prendre des dispositions pour faciliter leur distribution, à travers un mécanisme de protection international.
Pour Pascale Faure, directeur général de l’Institut national de la propriété industrielle (Inph) de la France, les Indications géographiques permettent de promouvoir les savoir-faire traditionnels et promouvoir le travail rural, leur construire des produits labellisés qui leur permettent de lutter contre la contrefaçon et l’insécurité alimentaire.
Selon lui, il convient de soutenir les initiatives des producteurs, des collectivités et des pays pour que la démarche d’homologation et de certification soit rendue possible et acceptée par les intéressés.
Les Etats exhortés à y adhérer
« Plus nombreux seront les Etats qui adhèrent à ce système, vaste sera le territoire de protection et plus fort sera cet arrangement. La défense des produits africains du terroir labellisé sera en conséquence améliorée ainsi que la portée économique des pays concernés », a-t-il dit.
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de Pme, Souleymane Diarrassouba, qui a présidé ces assises, a indiqué que le secteur privé représente le partenaire privilégié de l’Etat de Côte d’Ivoire. Avant d’indiquer : « dans un contexte de mondialisation de nos économies et de libéralisation du commerce international, il nous faut miser sur les outils à notre portée afin d’être compétitif pour se maintenir sur le marché international. Et le recours au système d’Indication géographique va contribuer de façon significative à l’appel de cet objectif ».
Selon lui, la Côte d’Ivoire a ratifié les traités internationaux sur les Ig notamment, l’arrangement de Lisbonne, l’Acte de Genève. Aussi a-t-elle consenti des ressources importantes pour la première phase des Indications géographiques et des marques collectives. Ainsi, une dizaine de produits ont été enregistrés ou sont en phase d’enregistrement.
Les produits identifiés ou recensés
Le cacao de Soubré, le café et le riz des montagnes de Daloa, les manguettes des savanes, la soie artisanale de Korhogo, la poterie de Katiola, le pagne Baoulé et l’Attiéké de Grand-Lahou ont été identifiés. Ce qui a permis l’identification des acteurs des secteurs ; la description et la caractérisation physique des produits ; l’établissement de liens à l’épreuve de la qualité ; la délimitation des espaces de production ; la formation des acteurs des filières ainsi que les autorités administratives et les élus locaux ; la mise en œuvre d’organisations d’acteurs ; la rédaction des cahiers de charges, de la maquette ; la rédaction des marques collectives, etc.
Aussi, dans le cadre du programme d’appui à la compétitivité du secteur industriel, les démarches pour la création d’un label dénommé ‘’fruits qualité Côte d’Ivoire’’ sont en cours de finalisation et avec l’appui des conseils généraux l’élaboration d’une cartographie des produits typiques à chaque région est en cours.
Pour Souleymane Diarrassouba, le gouvernement entend poursuivre ses efforts dans la démarche de labellisation des produits du terroir dont le processus est déjà entamé dans la dynamique des sillons tracés pour le développement de l’espace Oapi.
Info : une correspondance particulière