Prostitution : Ces adolescentes qui opèrent dans le luxe à Abidjan
A 17 ans et répondant aux initiales de M.F.K., elle pratique ce qu’elle appelle son « travail », dans la discrétion d’une résidence. Un studio américain luxueusement meublé. L'adolescente partage les lieux avec une autre peu plus âgée. M.F.K, après l’échange téléphonique, accepte de recevoir le client. Rendez-vous est pris pour entre midi et deux de ce 13 mars 2022.
Il est 13h30 minutes. Le client que je suis supposé être, arrive au lieu du rendez-vous qui n’est autre que devant une pharmacie bien connue à la Riviera-Palmeraie. Un autre coup de fil pour annoncer son arrivée. Cinq minutes plus tard, M.F.K arrive dans une petite robe moulante qui épouse ses belles petites rondeurs et expose ses « jeunes seins » pointus comme des citrons sur une table de marché.
Après les civilités, nous nous retrouvons dans le divan dans la résidence pour échanger sur les modalités avant de passer à l’acte. 16 000 FCfa pour deux « coups », avec préliminaires et préservatif. Le marché est conclu. Il faut payer d’abord. La co-habitante (collègue de M.F.K) est obligée de libérer le plancher.
Dans la chambre, M.F.K se rendra compte qu’elle n’a pas affaire à un client ordinaire. Puisque nous nous sommes contentés de lui poser des questions sur son travail. Les échanges vont durer plus d’une heure.
En quittant les lieux, une surprise ! Dans le divan du petit salon, il se passe des choses. La collègue de M.F.K qui était sortie de la chambre à notre arrivée, est occupée avec un client.
Des « filles » comme M.F.K sont nombreuses à Abidjan. L’une d’elles se fait appeler « Fontaine ». Elle a 16 ans. Fontaine est grande, mince. A voir sa morphologie, on lui donnerait facilement 25 ans. Elle a une taille de mannequin avec des épaules carrées. Cheveux noirs noués en queue de cheval, traits fins, peau de neige, maquillage discret. Elle réside dans un appartement de deux pièces à Yopougon-Maroc.
Fontaine vit et travaille seule. Selon elle, ses clients qu’elle appelle Vip sont des hommes mariés, expatriés, touristes et hommes d’affaires. Pour la contacter, il faut passer par une Dame qu’elle appelle « la Mama ». Sa patronne, en est mot, puisque Fontaine travaille pour elle. C’est elle qui l’a installée dans ce luxe insolent. « J’ai fait sa connaissance quand j’étais dans le pétrin. Elle m’a recueillie chez elle, à 14 ans. A cet âge, les gens pensaient que j’avais entre 18 et 20 ans. Vu mon physique, ma taille, mes traits et ma beauté qui suscitaient la convoitise des grandes personnes. Surtout les plus fortunées. C’est de là qu’est née ma soif du sexe, mon insatiabilité en la chose qui fait de moi, aujourd’hui, une prostituée.
Comment ces adolescentes sont-elles devenues des prostituées ?
Pourquoi à cet âge (17 ans), au lieu d’une salle de classe pour y suivre des cours, M.F.K se retrouve tous les jours à se faire tripoter et même violenter par des personnes qui, pour bien d’entre eux, ont l’âge de son père ?
« Je ne l’ai pas voulu. Cela m’a été imposé par la force des choses. Je suis la dernière de ma mère qui, après avoir divorcé d’avec mon père, s’est remariée. Cet homme ne voulait pas me voir, il ne supportait ma présence dans sa maison où ma mère a aménagé », raconte la petite prostituée. Elle avait alors seize ans. MFK ajoute que chaque jour, c’étaient des palabres à n’en point finir entre sa mère et son nouveau mari. Consciente d’être la cause de leurs histoires, elle finit par quitter le domicile. « J’en avais marre et ne pouvant plus continuer à vivre dans une telle atmosphère, je suis partie de la maison à Yopougon Citée verte pour me retrouver chez une camarade qui partageait une deux-pièces bien meublée au quartier Maroc avec sa grande sœur », narre-t-elle.
Le visage un peu crispé, elle poursuit : « Chez elle, on mangeait bien et puisqu’elle sortait tous les soirs pour ne rentrer que le matin, sa grande sœur nous mettait à l’aise. Et un soir, ma camarade et moi avons décidé de sortir. Précisément à la Rue princesse. Vers 1h du matin, on voulait rentrer et c’est à ce moment que deux hommes qui se trouvaient à bord d’une voiture nous accostent et demandent si nous pouvions sortir avec eux. Ma camarade a aussitôt accepté, sans mon consentement. Marché conclu, nous avons passé la nuit avec eux. Le lendemain matin, ils nous ont remis, à chacune, 20 000 FCFA. Nous sommes allées acheter des vêtements. L’appétit venant en mangeant, nous avons ainsi commencé à sortir chaque soir. Voilà comment tout est parti. Ayant su notre nouvelle vie, la grande sœur de ma camarade nous a demandé de quitter sa maison parce qu’elle ne voulait pas qu’on fasse le même métier qu’elle. Et de surcroit sous ‘’son toit ‘’. Elle nous disait que c’est risqué et ne voulait pas que ses sœurs s’y aventurent. Ma camarade et moi avons alors pris ce studio américain et continué notre activité », explique M.F.K
La pauvreté est le motif de celle qui se fait appeler Minette 15
« C’est la pauvreté de ma famille qui m’a poussée à la prostitution. Le salaire de mon père ne pouvait pas couvrir nos charges. Il est vigile dans une société de la place. Nous sommes sept enfants. Et souvent ma mère m’injuriait. Elle me traitait de paresseuse. Elle me lançait au visage : ‘’ Tu ne vois pas tes camarades qui ne vont pas à l’école soutenir leurs parents ? ‘’ Après réflexion, je me suis approchée de la grande sœur d’une amie qui m’a mise dans la prostitution. Quelques mois après, j’ai quitté la maison familiale pour loger avec des amies dans un studio », explique-t-elle.
L’amour de l’argent et du luxe
La prostitution est une activité très lucrative par rapport à l’âge et la morphologie de la prostituée. Une relation sexuelle avec une jeune fille de moins de 16 ans avec les seins encore très pointus, peut pousser celui qui adore les seins à débourser entre 25 000 et 50 000 Fcfa pour juste ‘’téter’’. Au dire de Minette 15, dont les seins pointent encore vers le soleil de midi, il y a des personnes qui veulent aller avec elle uniquement pour les seins. « Tu vois des hommes tripoter, caresser et téter on dirait un enfant. Et pour ça, ils sont prêts à payer cher », relate minette 15.
L’envie de paraître
Colette est le nom d’emprunt d’une jouvencelle de 17 ans. Elle affirme s’adonner à la prostitution par envie de paraître. Selon elle, c’est le désir de posséder les grandes marques de téléphones qu’elle voyait avec ses camarades. « J’ai vu le téléphone de ma camarade, dernier ‘’cri’’ d’une grande marque. Et comme je voulais forcément l’avoir, un homme m’a proposé de me l’offrir si je couche avec lui. Juste une nuit. Et c’est ce que j’ai fait. Et il m’a acheté le téléphone. Après ça, il m’a proposé de m’acheter tout ce que je veux si on passait un week-end ensemble à Bassam. Et depuis lors, je suis devenue prostituée », se confie Colette.
La préférence des clients est fonction de l’âge et des rondeurs des filles
Chaque client de ces prostituées en résidences a sa préférence et naturellement son goût. « J’aime les filles qui ont de belles rondeurs. Quand une jeune fille a de jolies fesses en forme de cœur, c’est-à-dire des fesses qui ressemblent à la lettre A, je fantasme et cela me donne envie de la découvrir », avoue M. Koffi, un client rencontré à la sortie de la résidence d’une prostituée. Contrairement à lui, celui qui se fait appeler Siandou Lacoste adore les femmes aux fortes poitrines. « Celle dont je suis devenu son fidèle client a de jolis et gros seins. J’adore ça. C’est sur un site de rencontre où elle a posté la photo de ses seins que j’ai pris son numéro. Et depuis plus d’un an, chaque week-end, je me rends chez elle en résidence et y reste pour au moins de 3 heures de temps », affirme Lacoste.
Marc Siéoulou, lui, préfère les femmes grandes avec des fesses de Blanches. « Les femmes qui font plus de 1,80 m me fascinent. Surtout quand elles ont des fesses comme celles des Blanches. C’est-à-dire ni plates, ni grosses. Evidemment, celle que je fréquente répond à ces critères. Je suis prêt à l’épouser si elle veut bien abandonner ce métier. Malheureusement, elle s’y accroche et ne veut pas lâcher prise », fait-il remarquer, un peu désappointé.
D’une passe avec un client au mariage
Dans cet univers peu orthodoxe, la chance peut sourire à certaines ou à des clients qui, à partir d’un petit moment de plaisir, découvre des atouts en la personne en face.
C’est le cas de celle qui se fait appeler désormais Mme Mongnihin. En fait, elle pratiquait le métier depuis cinq ans quand un soir, elle reçoit un client qui allait devenir l’élu de son cœur. « C’est Dieu ! C’est Dieu ! Pendant sept ans, après mon divorce d’avec le père de ma fille (qui m’a été pris par ma meilleure amie), j’avais décidé de ne plus me remarier. C’est ainsi que je suis devenue une prostituée. Et pendant cinq ans, je rencontrais des hommes. Mais je n’en avais jamais aimé. Un soir, ce gentil et bel homme, Mongninhi Achille, s’est présenté comme client », explique-t-elle. Et de poursuivre : « Dès que je l’ai vu, j’ai ressenti comme du baume au cœur. Je n’ai pas hésité à lui demander s’il était marié. Quand il m’a dit qu’il vivait seul, j’ai voulu savoir s’il n’avait pas une petite amie. Il a répondu par l’affirmative. Mais, quand il a vu ma photo sur le Net, il a reçu un pincement au coeur et a voulu aller avec moi au lit. Je lui ai demandé s’il pouvait devenir mon confident. Chose qu’il a accepté. C’est de là qu’est partie notre relation. Chaque soir, il venait me voir à sa descente du travail et un soir, j’ai décidé de l’accompagner à domicile. Une fois chez lui, je lui ai avoué qu’il me plaisait et lui aussi m’a avoué ce qu’il ressentait réellement pour moi. Nous voici mariés aujourd’hui. D’ailleurs, je porte une grossesse de lui », confie-t-elle, en passant la main sur son ventre.
Des résidences sous haute surveillance parfois
Les résidences dans lesquelles ces filles ‘’travaillent’’ sont louées souvent à deux, trois voire quatre. Dans le studio ou l’appartement de 2 ou 3 pièces, des lits sont disposés selon le goût et la préférence de chacune d’elles. Certaines aiment les divans. D’autres, des lits moelleux. Les loyers varient entre 90 000 et 150 000 FCFA pour des studios américains à Cocody et entre 70 à 100.000 Fcfa à Yopougon. Ces filles en résidences, on en trouve dans presque toutes les communes du District d’Abidjan. De Cocody à Koumassi en passant par Abobo-Dokui, Yopougon et Marcory. Port-Bouet et Adjamé ne sont pas en reste.
Certaines résidences sont sous-louées à côté de celles qui travaillent pour des proxénètes. Leurs ‘’commissions’’ vont de 25 000 à 50 000 Fcfa pour 24 heures. Certaines résidences sont surveillées par des agents de sociétés de gardiennage. C’est le cas de la résidence de Fontaine. La raison, elle y reçoit des personnalités. « Ma résidence est surveillée par deux vigiles armés. Mes clients sont des hommes d’affaires, des personnalités et des expatriés. Ce sont des personnes qui s’inscrivent sur la ligne directe de ma patronne. C’est ma ‘’mama’’ qui prend les rendez-vous et gère mon agenda », a-t-elle expliqué.
Parfois victimes de violences physiques, viols, braquages et maladies
Certaines filles sont victimes de violences, de vols, de viols, etc. « Un soir, un homme m’a appelée pour une passe. Une fois dans ma chambre, il sort et pointe une arme sur moi et exige de moi tout ce que je possède comme argent et bijoux. J’étais obligée de m’exécuter en lui donnant tout ce que j’avais sur moi, ce jour-là, 800 000 FCFA, trois téléphones portables de valeur et des vêtements. L’homme s’est retiré avec tout ça, non sans me violer », raconte celle qui se fait appeler la minette de Koumassi. Jolie skinny a 17 ans. Elle partage un appartement avec des amies à la Riviera-Palmeraie. Selon elle, sous prétexte d’être des clients, des malfrats l’ont séquestrée pendant 2 heures pour lui soutirer des informations sur l’un de ses clients qui serait une personnalité. « Ils m’ont relâchée après que mes amies ont affirmé le contraire », explique-t-elle.
Serine, l’une d’elles, n’a pas eu de chance. Trois individus qu’elle a pris pour des clients de partouze l’ont violée. « Dans leur appel, ils ont proposé de faire une partouze avec moi et mes camarades. Chose que mes camarades ont accepté. Le temps qu’elles reviennent des courses, les trois hommes dont l’âge varie entre 25 et 40 ans m’ont violée. J’ai déposé une plainte à la police. Mais jusque-là, sans suite », se lamente-t-elle, en larmes.
Des proxénètes qui se sucrent sur le dos des pauvres jeunes filles
Après plusieurs négociations pour des échanges, sur trois proxénètes identifiées, seule une a accepté de parler. Mais au téléphone. La condition, je lui donne mon numéro. Chose faite. Je reçois un appel d’un numéro masqué. « Je réponds au nom de Mama. Je gère une vingtaine de filles. Leur âge varie entre 16 et 45 ans. Elles sont rémunérées en fonction de leur rendement. Elles sont logées, nourries et blanchies par mes soins », se plait-elle à dire. Quant aux fillettes qu’elle emploie, la bonne dame affirme ne pas en être responsable, car, argue-t-elle, la plupart de ces filles ont demandé de faire ce travail et de s’inscrire dans son écurie. Pour ce qui est du risque d’être poursuivie par la loi, elle dit en être consciente, mais aucune de ces filles n’a le courage de la dénoncer de peur de se retrouver dans la rue. Car n’ayant nulle part où aller. Sur le gain, elle dit se retrouver avec plus de 5 millions de FCFA par mois après les charges liées aux résidences, aux filles et autres. A la question de savoir comment les filles s’inscrivent dans son écurie, Mama affirme posséder une plateforme dont elle n’a pas livré le nom. « Je suis dans cette affaire depuis plus d’une dizaine d’années. Et depuis, je n’ai jamais eu de problèmes. D’ailleurs, j’espère ne pas en avoir après notre échange. Je vous en prie », a-t-elle supplié avant de raccrocher. Mettant ainsi fin à la conversation.
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Les actions de l’Etat
Perspectives pour encadrer les enfants
Le ministère de la femme, famille et de l’enfant envisage construire trois centres d’accueil dont un à Man, un autre à Odienné et le dernier dans la zone d’Aboisso. Ces trois centres vont capter à la fois les garçons et jeunes filles qui sont principalement dans la prostitution forcée et les jeunes garçons qui sont dans la délinquance juvénile. Aider ces enfants à se refaire. Selon M. Lath Didier, 90% de ces enfants filles soumises à la prostitution sont victimes de traite. Elles viennent des pays comme le Nigeria, Togo Bénin et le Niger.
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Des structures créées par l’Etat pour aider à la prise en charge des enfants
Dans chaque quartier d’Abidjan et des villes de l’intérieur, selon le directeur de la protection de l’enfant, il y a un centre social où sont attendues les personnes qui viennent poser leurs préoccupations. Par exemple, un père ou une mère qui n’arrive pas à s’occuper de ses enfants, c’est-à-dire lui donner à manger, le service social est habilité à mettre ce responsable de famille dans un programme. C’est le cas des filets sociaux. Ce parent est juste soumis à une enquête sociale pour s’assurer de la véracité de ce qu’il dit.
Outre les filets sociaux, il y a d’autres programmes qui captent les enfants, à en croire M. Lath. Egalement, si un père affirme qu’il n’arrive pas à s’occuper de ses enfants, en fonction de la tranche d’âge de ces derniers (4 et 6 ans), l’Etat les met en protection de remplacement avec l’autorisation du père ou de la mère. Il est récupéré par l’Etat qui le nourrit, le scolarise, le soigner, le temps que la situation du parent s’améliore. Les enfants qui ont entre 12 et 14 ans sont envoyés dans les centres éducatifs. C'est donc ainsi que l’Etat récupère ces enfants pour soutenir les familles.
Faut-il le souligner, des prostitués mineurs pour ne pas se faire prendre, se donnent un âge un peu plus avancé que le vrai âge.
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Lath Mel Alain Didier (directeur de la protection de l'enfant) : "La prostitution n'est pas interdite, sauf pour des mineures"
Que dit la loi ivoirienne sur la prostitution des mineures ?
La prostitution en Côte d’Ivoire, selon Lath Mel Alain Didier, directeur de la protection de l’enfant, au ministère de la Femme, Famille et de l’Enfant, n’est pas un acte interdit de façon formelle avec un texte qui démontre l’interdiction. Mais quand des mineurs se prostituent, c’est interdit. « Il n’est pas autorisé à un enfant dont l’âge varie de 0 à 18 ans d’être soumis à des pratiques de sexualité ou de pornographie. Si la prostitution en tant qu’activité humaine n’est pas formellement interdite dans nos textes, la mise en prostitution d’un enfant est formellement interdite. Il est interdit à toute personne d’impliquer un mineur dans l’action de prostitution », tranche le directeur.
Quand est-il pour des enfants en situation de prostitution dans des maisons closes coachés par des adultes ?
Cette pratique, par contre, contrairement à la prostitution, est formellement interdite par les textes ivoiriens. Principalement le code pénal de 2019. Il est aussi interdit de mettre en prostitution des personnes adultes dans un système de proxénétisme.
La mise en résidence d’une mineure par une adulte est considérée comme attentat à la pudeur, un viol, un détournement mineur
Toutes ces infractions sont collectées pour attaquer cet adulte parce qu’un adolescent de 15 à 18 ans n’a pas de consentement. Et cet enfant ne peut être soumis à la prostitution. Donc un homme qui va dans une maison close pour coucher avec cet enfant commet une infraction et non l’enfant. Même avec le consentement de l’enfant, on ne dira pas qu’il s’agit d’un acte de prostitution forcé. On dira attentat à la pudeur, détournement de mineur, viol, etc.
Le code pénal condamne celui qui met à disposition son bâtiment pour servir de lieu de prostitution
Notre loi a encadré la question de prostitution pour montrer que même si cela n’est pas formellement écrit, la prostitution n’est pas à encourager ni une pratique qui est bonne à être menée. Surtout quand elle concerne des enfants. Dans ce cas, le code pénal précise que cela devient une situation aggravante pour celui qui a soumis cet enfant à cette situation.
La peine des proxénètes (tiers personne, père, mère, oncle, mari, copain, etc.) Une personne qui soumet des enfants ou un adulte à la prostitution forcée est condamnable. Il encourt une peine allant de 5 à 20 ans. Cette personne est soumise à une amande comprise entre 1 et 10 millions de FCfa. Le code pénal ivoirien condamne à la fois le proxénétisme, la mise en situation de prostitution forcée. La loi condamne même celui qui profite du fruit de la prostitution. Un père qui dit à sa fille « va te débrouiller pour venir me donner à marger » est condamnable. Même sentence pour un oncle, une tante, un mari, un copain, etc.