Projet Swedd : Myss Belmonde Dogo appelle à une forte implication des leaders religieux

La ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo. (Ph: Dr)
La ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo. (Ph: Dr)
La ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo. (Ph: Dr)

Projet Swedd : Myss Belmonde Dogo appelle à une forte implication des leaders religieux

Le 13/06/22 à 18:50
modifié 14/06/22 à 00:00
La ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a appelé le lundi 13 juin 2022, à Yamoussoukro, à une forte implication des leaders religieux pour réussir le pari de la lutte contre les vulnérabilités faites aux jeunes filles et aux adolescentes.

Face aux défis liés à la scolarisation des filles et à leur maintien à l’école, à l’autonomisation économique des jeunes filles déscolarisées et non scolarisées, aux méfaits du mariage précoce, un atelier de restitution nationale de la formation des leaders musulmans à l'Université Al Azhar, en Égypte, s’est ouvert à Yamoussoukro.

Ce séminaire revêt une importance capitale eu égard au rôle prépondérant que les guides religieux tiennent dans l’éveil des consciences, et le changement sociétal et comportemental des populations.

Cette formation des leaders musulmans à l'Université Al Azhar sur des thématiques qui touchent plus globalement à la santé sexuelle de la fille et à son autonomisation, en rapport avec les préceptes religieux constitue une chance pour la réussite du projet d'Autonomisation des Femmes et Dividende démographique au Sahel (Swedd).

« Ce projet repose sur la construction de normes sociales favorables à l’adoption de comportement visant à améliorer la santé des femmes, des filles et à leur donner la possibilité de saisir toutes les opportunités afin de contribuer à leur propre développement, à celui de leur famille, de leur communauté et de notre pays la Côte d’Ivoire », a précisé la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, lors de la cérémonie d’ouverture.

D’où l’attente de la représentante du gouvernement. « C’est pourquoi, nous attendons de cette restitution un renforcement de la contribution des institutions religieuses et coutumières aux efforts du gouvernement », a-t-elle indiqué.

Renforcer la sensibilisation de la santé sexuelle

En clair, ce séminaire de restitution nationale de la formation des leaders musulmans à l'Université Al Azhar en Égypte vise d’abord à renforcer la sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive des adolescentes et jeunes, la planification familiale, la scolarisation et le maintien des filles à l'école formelle, le genre, les violences basées sur le genre dont le mariage d'enfants et les mutilations génitales féminines, la contribution des guides religieux musulmans de Côte d'Ivoire à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, l’analphabétisme et la déscolarisation des filles. Et ensuite, le développement des opportunités socio-économiques en faveur des filles et femmes pour la capture du dividende démographique.

Les participants à l'atelier. (Ph: Dr)
Les participants à l'atelier. (Ph: Dr)



À l’issue de cette restitution, les leaders religieux musulmans sur toute l’étendue du territoire devront être au même niveau d’information afin d’engager une réponse globale, et assurer une synergie d’action avec les autres acteurs du projet Swedd.

L’appel aux guides religieux

A cette occasion, la ministre de la Solidarité et de Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a lancé un appel aux différentes parties prenantes pour leur implication dans le suivi des activités des leaders religieux et coutumiers dans le cadre du projet Swedd.

« À cet effet, je demande aux responsables du projet Swedd et principalement à son coordonnateur national de veiller scrupuleusement à la participation active des différentes institutions religieuses au suivi des engagements qui seront issus de cet atelier », a-t-elle souhaité.

Quant à Cécile Compaoré Zoungrana, Représentante résidente de l’Unfpa en Côte d’Ivoire, elle a indiqué que le rôle des guides religieux est essentiel pour l’équilibre, le bien-être spirituel et social de leurs fidèles, de leurs communautés et de l’ensemble de la société.

« Leur contribution à l’élimination des nombreux défis auxquels nos populations font face, notamment dans le secteur de la santé de la reproduction, de l’égalité de genre et des violences basées sur le genre n’est plus à démontrer », a-t-elle fait savoir.

Pour rappel, l’organisation de cet atelier est relative aux travaux de restitution de la formation des leaders religieux qui s’est tenue à l’Université Al Azhar en Égypte en 2018 dans le cadre du renforcement des capacités des leaders religieux musulmans des pays bénéficiaires du projet Swedd.



Le 13/06/22 à 18:50
modifié 14/06/22 à 00:00