Trêve sociale 2022 : Une union plaide pour un dialogue inclusif

L’Union des enseignants et personnels de l’administration scolaire de Côte d’Ivoire pour un dialogue inclusif. (Ph: Dr)
L’Union des enseignants et personnels de l’administration scolaire de Côte d’Ivoire pour un dialogue inclusif. (Ph: Dr)
L’Union des enseignants et personnels de l’administration scolaire de Côte d’Ivoire pour un dialogue inclusif. (Ph: Dr)

Trêve sociale 2022 : Une union plaide pour un dialogue inclusif

L’Union des enseignants et personnels de l’administration scolaire de Côte d’Ivoire (Uepas-Ci) réclame des discussions inclusives dans le cadre du dialogue social que projette d’ouvrir de nouveau le gouvernement, après celui de 2017. C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée par cette union le 12 juin 2022, à Yopougon (Abidjan).

« Depuis quelques jours, des informations qui nous parviennent font état de l’ouverture d’un dialogue social début juin 2022 après la trêve sociale de 2017 qui arrive à expiration en août 2022. Et qui marque l’étape finale des négociations entre le gouvernement et les fonctionnaires de Côte d’Ivoire. Mais contre toute attente, nous apprenons (par voie de presse et sur les réseaux sociaux) que des délégations parcourent le pays à l’effet d’obtenir le consentement de nos membres pour la signature d’une nouvelle trêve sociale sur la base de l’unique plateforme revendicatrice validée par leurs soins en mars 2022 », explique Pierre Akaffou, secrétaire général national de l’Uepas-Ci.

Avant d’ajouter : « les négociations pour la validation des revendications en vue d’une nouvelle trêve sociale se sont déroulées en deux phases. A savoir, les négociations pour la validation des revendications transversales (préoccupations de tous les fonctionnaires) entre le gouvernement, les Centrales et Faîtières. Ce qui a permis la validation d’une Plateforme de 16 revendications transversales en mars 2021 et les négociations pour la validation des revendications sectorielles (par famille d’activité) qui ont réuni le gouvernement et les représentants des différentes familles d’emplois de la Fonction publique avec pour résultats la validation des plateformes de revendications ».

Aussi, dira-t-il, sur le chapitre des revendications sectorielles, s’il y a eu de nombreux acquis, beaucoup reste à faire. C’est à juste titre que la Fonction publique a initié des séances de consolidation au mois d’avril 2022 à l’effet de vider un certain nombre de questions restées en suspens, notamment les droits acquis, avant les discussions finales.

C’est pourquoi l’Uepas-Ci s’étonne de tous les mouvements et annonces qui se font actuellement et tendent à ne prendre en compte que les seuls signataires de la trêve sociale de 2017 au détriment des autres acteurs engagés dans ces négociations.

Pour l’Uepas-Ci, une telle démarche vise à reconduire les signatures de 2017. Ce qui est contraire à l’esprit et à la lettre des négociations de mars et novembre 2021.

C’est pourquoi, tout en saluant les efforts du gouvernement visant à promouvoir un climat social stable et propice au travail, l’union dénonce tout agissement qui vise à saper le dialogue social engagé par le gouvernement avec les travailleurs, brisant ainsi l’espoir des fonctionnaires ivoiriens, qui attendent, avec impatience, de voir clore une ‘’trêve sociale’’ consensuelle et acceptée de tous en 2022.

« L’Uepas-Ci soutient avec force la signature de nouveaux accords entre le gouvernement et les travailleurs, gage d’un partenariat gagnant-gagnant. Aussi demande-t-elle la prise en compte de quelques revendications sectorielles en vue d’une ‘’Trêve sociale’’ acceptée de tous », a-t-il dit.

En attendant la déclaration très prochaine du porte-parole du Collectif des syndicats, l’Uepas-Ci invite les fonctionnaires en général et le corps enseignant, en particulier à rester unis, tout en faisant confiance au gouvernement.

Une correspondance particulière