Benoit Chervalier, président-fondateur du Cabinet de conseil financier One2Five. (Ph: Dr)
Benoit Chervalier, président-fondateur du Cabinet de conseil financier One2Five. (Ph: Dr)
Benoit Chervalier : « L’Afrique doit intégrer la diversification spatiale de la production qui s’impose désormais »
Benoit Chervalier, président-fondateur du Cabinet de conseil financier One2Five, a indiqué le 15 juin 2022, que "l’Afrique doit intégrer à la diversification - notamment spatiale – de la production qui s’impose désormais, parce que la Covid-19 et la crise ukrainienne ont démontré qu’un seul pays ne peut plus être la seule usine ou le seul grenier du monde".
C’était au cours d’un déjeuner de presse à l’hôtel Movenpick à Abidjan-Plateau, dans le prolongement des discussions de l’Africa Ceo Forum.
Benoit Chervalier a précisé que cette intégration par les pays africains du mouvement de diversification de la production qui s'organise passe notamment par la transformation des matières premières et le développement de chaînes de valeurs locales au profit des États eux-mêmes et de leurs partenaires étrangers. « C’est une vraie carte à jouer. C’est aussi dans l’intérêt des partenaires. C’est un alignement d’intérêts », a-t-il souligné.
Des changements structurels nécessaires
Le patron de One2Five Advisory a également indiqué que la crise ukrainienne offre l’opportunité aux pays africains de renforcer la collecte des ressources internes, notamment en élargissant l’assiette fiscale, en baissant les taxes.
Au dire de Benoit Chervalier, ce type de « décisions courageuses » doit s’étendre entre autres à l’annulation des exemptions pour les entreprises publiques, à la rationalisation du nombre de zones franches et à l'harmonisation de celles-ci sur le continent.
C’est en cela qu’il a insisté sur le fait que la souveraineté ne doit pas être perçue comme la possibilité de vivre en autarcie, de tout produire soi-même – auquel cas tout le monde ferait les mêmes choses – mais plutôt de prendre ses décisions en toute autonomie.
Pour Benoit Chervalier, les grosses économies du continent doivent pouvoir jouer leur rôle de locomotives en tirant les pays à revenus faibles ou intermédiaires dont est essentiellement constitué l’Afrique.
Relativement à la percée de la Turquie en Afrique, il a déclaré que l’offre turque « c’est la qualité européenne au prix chinois ». Il explique également que cette attraction qu’exerce la Turquie sur les pays africains s’explique par leur attachement au non-alignement...
En outre, le président-fondateur de One2Five Advisory a rappelé son opposition à la perception de l’Afrique dans une logique continentale, parce que les réussites et modèles ne sont pas suffisamment promus ou sont noyés dans le flot de difficultés que connait le continent, selon lui. « Il faut individualiser les choses », dira-t-il.
Benoit Chervalier a précisé que cette intégration par les pays africains du mouvement de diversification de la production qui s'organise passe notamment par la transformation des matières premières et le développement de chaînes de valeurs locales au profit des États eux-mêmes et de leurs partenaires étrangers. « C’est une vraie carte à jouer. C’est aussi dans l’intérêt des partenaires. C’est un alignement d’intérêts », a-t-il souligné.
Des changements structurels nécessaires
Le patron de One2Five Advisory a également indiqué que la crise ukrainienne offre l’opportunité aux pays africains de renforcer la collecte des ressources internes, notamment en élargissant l’assiette fiscale, en baissant les taxes.
Au dire de Benoit Chervalier, ce type de « décisions courageuses » doit s’étendre entre autres à l’annulation des exemptions pour les entreprises publiques, à la rationalisation du nombre de zones franches et à l'harmonisation de celles-ci sur le continent.
C’est en cela qu’il a insisté sur le fait que la souveraineté ne doit pas être perçue comme la possibilité de vivre en autarcie, de tout produire soi-même – auquel cas tout le monde ferait les mêmes choses – mais plutôt de prendre ses décisions en toute autonomie.
Pour Benoit Chervalier, les grosses économies du continent doivent pouvoir jouer leur rôle de locomotives en tirant les pays à revenus faibles ou intermédiaires dont est essentiellement constitué l’Afrique.
Relativement à la percée de la Turquie en Afrique, il a déclaré que l’offre turque « c’est la qualité européenne au prix chinois ». Il explique également que cette attraction qu’exerce la Turquie sur les pays africains s’explique par leur attachement au non-alignement...
En outre, le président-fondateur de One2Five Advisory a rappelé son opposition à la perception de l’Afrique dans une logique continentale, parce que les réussites et modèles ne sont pas suffisamment promus ou sont noyés dans le flot de difficultés que connait le continent, selon lui. « Il faut individualiser les choses », dira-t-il.