Mohammed Ben Salman en Turquie: Ankara revoit-il ses ambitions à la baisse pour le leadership sunnite ?
Le Prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, effectue ce 22 juin 2022, une visite officielle en Turquie. Ce déplacement de l’homme fort de Ryad finit de convaincre de ce que MBS a réussi à se réconcilier avec Recep Tayyip Erdogan, le Président turc, qui n’avait hésité à pointer sa responsabilité dans l’assassinat en octobre 2018 du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi dans le consulat de son pays à Istanbul en Turquie.
Le transfert du dossier à la partie saoudienne en avril 2022 avait mis la puce à l’oreille des observateurs des relations turco-saoudiennes.
Au-delà des retombées économiques pour son pays, c’est la volonté affichée de la Turquie de plus – du moins pour le moment – disputer le leadership des pays sunnites à l’Arabie Saoudite qui attire le plus l’attention.
Puisque l’avènement de Recep Tayyip Erdogan et les performances économique de la Turquie - pendant plus d’une décennie de pouvoir sous l’Akp, son parti fondé en 2001 - ont toujours été en lien avec une volonté claire du Raïs de repositionner son pays sur l’échiquier international, rompant ainsi avec l’isolationnisme qui avait caractérisé son pays des décennies durant. Et l’axe principal de ce repositionnement a été la quête du leadership sunnite au détriment de l’Arabie saoudite et l’Égypte qui avaient été en retrait sur de nombreuses questions internationales, notamment en Syrie, en Irak et en Libye.
Tirer son épingle du jeu...
Un retour en puissance de Téhéran sur la scène politique internationale commande-t-il une solidarité des grands pays sunnites ? C’est un point que les observateurs n’écartent pas dans l’analyse de ce rapprochement entre la Turquie et l’Arabie saoudite.
D’aucuns pensent que relativement à la conjoncture économique globale difficile – Covid-19, crise ukrainienne – Erdogan ne recule devant rien pour permettre à la Turquie de tirer son épingle du jeu. Quand bien même Ankara vend des drones TB2 à Kiev, les autorités turques ménagent la Russie qui lui fournit 40 % de son gaz.
Mais la Turquie a besoin de garder de bonnes relations avec la Russie en Syrie, sans oublier que l’acquisition du système anti-missile russe S-400 en 2019 contre l’avis de l’Otan. Moscou avait même fermé les yeux sur l’implication turque dans la crise au Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan...
Au-delà des retombées économiques pour son pays, c’est la volonté affichée de la Turquie de plus – du moins pour le moment – disputer le leadership des pays sunnites à l’Arabie Saoudite qui attire le plus l’attention.
Puisque l’avènement de Recep Tayyip Erdogan et les performances économique de la Turquie - pendant plus d’une décennie de pouvoir sous l’Akp, son parti fondé en 2001 - ont toujours été en lien avec une volonté claire du Raïs de repositionner son pays sur l’échiquier international, rompant ainsi avec l’isolationnisme qui avait caractérisé son pays des décennies durant. Et l’axe principal de ce repositionnement a été la quête du leadership sunnite au détriment de l’Arabie saoudite et l’Égypte qui avaient été en retrait sur de nombreuses questions internationales, notamment en Syrie, en Irak et en Libye.
Tirer son épingle du jeu...
Un retour en puissance de Téhéran sur la scène politique internationale commande-t-il une solidarité des grands pays sunnites ? C’est un point que les observateurs n’écartent pas dans l’analyse de ce rapprochement entre la Turquie et l’Arabie saoudite.
D’aucuns pensent que relativement à la conjoncture économique globale difficile – Covid-19, crise ukrainienne – Erdogan ne recule devant rien pour permettre à la Turquie de tirer son épingle du jeu. Quand bien même Ankara vend des drones TB2 à Kiev, les autorités turques ménagent la Russie qui lui fournit 40 % de son gaz.
Mais la Turquie a besoin de garder de bonnes relations avec la Russie en Syrie, sans oublier que l’acquisition du système anti-missile russe S-400 en 2019 contre l’avis de l’Otan. Moscou avait même fermé les yeux sur l’implication turque dans la crise au Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan...