Nouvelle capitale administrative/Infrastructures : L’Egypte renoue avec sa dimension pharaonique
De cet hôtel au centre international de conférence à l’hôtel Almasa où s’est tenue du 15 au 18 juin 2022, la 29ème réunion des Assises de la banque import-export (Afreximbank), l’on est frappé par les chantiers gigantesques de la nouvelle capitale d’Egypte, une nouvelle ville sortie du désert avec toutes les infrastructures afférentes. Les Egyptiens sont fiers de leur nouvelle capitale. Toute chose qui fait dire aux visiteurs que l’Egypte renoue avec sa dimension pharaonique.
Dans la Nouvelle capitale administrative de l'Egypte, l’on est subjugué par l’immensité des bâtisses comme en témoigne, le siège de la banque centrale d’Egypte, la plus haute tour d’Afrique (en chantier), un complexe présidentiel somptueux en spirale, un tout nouveau parlement, un opéra majestueux et des parcs spacieux et bien d'autres édifices.
King Farouk, notre guide qui s’occupait du volet transport des invités venus pour les assises nous explique que ce que nous avons vu n’est que la phase visible de l’iceberg. Ce qui frappe également le visiteurs lambda qui arrive dans la nouvelle capitale administrative de l’Egypte, c’est la gêne de constater que les chauffeurs venus de l’ancienne capitale ne s’y retrouvent pas. Telle est l’histoire du chauffeur qui nous a conduit de l’aéroport du Caire à la nouvelle capitale située à environ 50 kilomètres.
Pour parcourir ce trajet, nous avons passé deux (2) heures de temps avant de retrouver notre hôtel. Après une heure de route, nous nous entendons dire par notre chauffeur que le Gps ne fonctionne pas.
En réalité, nous étions perdus sur les larges voies de la Nouvelle capitale administrative. Il décide alors de se confier à la première patrouille de police. Curieusement, les policiers interrogés par notre chauffeur qui est égyptien n’arrivent pas à nous indiquer notre destination. Destination pourtant connue à la Nouvelle capitale administrative. Le chauffeur du Car décide de continuer sa route. Nous croisons une autre patrouille de la police. Cette fois-ci semble la bonne.
Après des échanges avec le chauffeur de notre car et au regard de son visage moins crispé, nous constatons qu’il retrouvera la bonne direction. L’homme va enfoncer l’accélérateur vers les directions indiquées par les forces de sécurité constamment en patrouille sur les larges voies de la nouvelle capitale. Une heure de temps après, notre chauffeur s’exclame : « Tolip, Tolip, Tolip ! ». L’homme venait d’apercevoir l’enseigne de l’immeuble de cinq étages mentionnant « Olympic Tolip hôtel ». Ce fut deux (2) heures de temps pour retrouver un site dans la Nouvelle capitale administrative. Tout ceci pour indiquer l’immensité de la nouvelle ville, les infrastructures, les chantiers en cours et surtout montrer que même les Egyptiens découvrent cette ville au même titre que le visiteur lambda.
L’Égypte continue de façonner l'histoire de l'humanité
Rappelons que nous étions en Egypte, le pays hôte d'Afreximbank, la terre où l'histoire se fait ; la terre qui fait l'histoire. Et cela n’a pas du tout échappé au Professeur Benedict Okechukwu Oramah, Président du Conseil d’administration de la Banque africaine d’import-export. Il a tenu à indiquer que depuis environ sept mille ans, l'Égypte façonne l'histoire de l'humanité et contribue à faire évoluer son art, sa science, son ingénierie et son architecture. Des pyramides et du Sphinx de Gizeh aux temples et tombeaux de Louxor et du canal de Suez au haut barrage d'Assouan, l'Égypte ne cesse de laisser des monuments d'histoire.
Avec cette nouvelle capitale administrative de l’Egypte, l’Afrique est témoin d'une autre histoire aux proportions monumentales pour l'humanité, fait remarquer le Pr Oramah. Et ce, à travers la sortie miraculeuse des sables du désert d'une Nouvelle Capitale Administrative en moins de 7 ans. Cette nouvelle capitale, il faut le souligner, est à la hauteur des ambitions du Président Egyptien, le Général Abdel Fatah Al-Sisi. L’homme pour qui, si l’on veut changer le visage du continent africain et en faire un continent capable de réaliser les ambitions des peuples et de la jeunesse, il faut développer les infrastructures. Et cela, l’Egypte sait le faire et le fait bien. « Le premier défi du continent africain est de réaliser des initiatives d'infrastructures continentales. C'est le rêve du peuple surtout dans les pays très peuplés et l'espoir de la jeunesse. D'énormes investissements sont nécessaires pour atteindre les objectifs et les ambitions d'une Afrique intégrée », estime le bâtisseur, Al-Sisi, à l’instar des Pharaons bâtisseurs. C’est d’ailleurs pourquoi, estiment des officiels égyptiens, Al-Sissi est très porté sur des projets d'infrastructures massifs. C’est le cas de d’autres villes sur la mer Méditerranée à El Alamein, dans le delta fertile près de Mansoura et dans le sud près d'Assouan.
Le Président Abdel Fatah Al-Sissi à l’image d’un contremaître
En cours de construction, à environ 50 kilomètres à l'est de la capitale millénaire du Caire, le projet de la nouvelle cité s’étend sur une bande de désert. Equivalent à la taille de Singapour.
Des confidences des Egyptiens rencontrés dans la nouvelle capitale de la cité des pharaons, il se raconte que le président Abdel Fatah Al-Sisi visite en personne les chantiers de constructions. Mieux, le numéro 1 égyptien échange même sur les chantiers avec les travailleurs, à l’image d’un contremaître.
Arrivée à la tête de son pays en 2013, l’homme s’est approprié le projet de la construction de cette nouvelle capitale qui vise à décongestionner la grande mégalopole de l’ancienne capitale qui compte environ 23 millions d’habitants. Toute chose qui vise à atténuer les problèmes rencontrés dans l’ancienne capitale déjà surpeuplée. La nouvelle ville que le visiteur découvre en pleine construction dans le désert oriental est un projet de près de 58 milliards de dollars. Selon les officiels égyptiens, la nouvelle ville pourrait abriter plus de 20 millions d’habitants. D’ailleurs le gouvernement égyptien est en train d’atteindre son objectif avec le déplacement de l’administration dans cette nouvelle cité.
Après avoir été élu pour la première fois en 2014, le Président Al-Sisi a consacré son ambition de la naissance d’un nouvel Etat à travers l’érection de cette capitale qui fait la fierté de l’Egypte, porte d’entrée de l’Afrique.
Devant 3 000 banquiers et fonctionnaires internationaux et gouvernementaux de haut niveau rassemblés dans le cadre de la réunion de la 29ème assises de la banque africaine d’import-export, le Président Al-Sisi a affirmé que l’Egypte n’est qu’à 12% de la réalisation de son ambition. Dont la première phase « s'étendra sur 250 kilomètres carrés ».
Dans la nouvelle ville, qui se veut également une cité intelligente, l’on aperçoit également des opérations immobilières à perte de vue qui vont accueillir plus 50 000 fonctionnaires.
Située à une cinquantaine de l’ancienne capitale, la nouvelle cité s'étendra et fusionnera avec le Caire.
New Cairo. Nous y étions du 14 au 20 juin 2022 dans le cadre de la 29è réunion des assises de la Banque africaine d'import-export.
Posted by Salifou Dabou on Monday, June 27, 2022
Salif D. CHEICKNA
Envoyé spécial au Caire, en Egypte