Les Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) passent à la vitesse supérieure dans la gestion de la situation au Burkina Faso. Ce qui c'est apparenté à une sorte de favoritisme selon une partie de l'opinion au Mali et en Guinée semble loin derrière nous. Puisqu'à peine avoir quitté Ouagadougou le 18 juin 2022 au bout de d'un séjour de 48 - apparemment pour prendre le pools de la situation, l'ancien Président nigérien, Mahammadou Issoufou nommé le 4 juin 2022, facilitateur par la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la CEDEAO, est déjà de retour au Pays des Hommes intègres, pour donner un coup d'accélérateur à la transition politique.
Arrivé le 1er juillet 2022 à Ouagadougou, Mahammadou Issoufou et les autorités de la transition entrent dans le dur. Puisaqu'avec le pouvoir, les discussions vont porter notamment les délais de la transition. Sur ce point, l'actuel locataire du Plais de Kosyam devra proposer mieux que le 36 mois qu'il souhaite passer à la tête du pays, puisque la Cedeao n'en veut pas.
Le facilitateur évoquera egalement la situation de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré et du mécanisme d’évaluation et de suivi du processus. En attendant de rencontrer le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, il a échangé avec de nombreux autres acteurs.