Collecte et traitement de renseignements maritimes : Des experts de 10 pays africains renforcent leurs capacités à Abidjan
Il a souligné que les nouvelles menaces auxquelles font face les Etats, tel le terrorisme, le Djihadisme, la cybercriminalité et la piraterie sont diffuses, partout et nulle part à la fois, difficiles à cerner et à cibler. « Les experts parlent de plus en plus, de guerre asymétrique. L’organisation de ce séminaire vient donc à point nommé. Il s’attèle à offrir un cadre pour le renforcement des capacités des structures et services en charge de la collecte, de l’analyse et du traitement de renseignements et à inventorier les outils et canaux de la communication et de la diffusion des informations ». La coopération française partenaire financier de l’Ismi, était représentée par Laurent Rinjonneau, coordonnateur régional adjoint pour l’action de l’Etat en mer, inspecteur principal des douanes françaises.
Il a indiqué que les services qui prennent part à ce stage sont tous, confrontés aux difficultés relatives à l’échange et la diffusion de l’information entre les acteurs de la surveillance des approches maritimes. La diffusion de l’information devant observer des règles de confidentialité plus ou moins restrictives, selon la sensibilité des situations traitées. « Le golfe de guinée est devenu l’épicentre de la piraterie dans le monde. Selon le Bureau maritime international (BMI), 95% des enlèvements en mer dans le monde se sont produits, en 2020, dans le golfe de Guinée. On estime que 60% des espèces pêchées dans le golfe de Guinée le sont illégalement. Toutes sortes de trafics transitent par le golfe de Guinée (drogues, soutages illégaux de carburant, marchandises illicites en tous genres) », a-t-il noté. Avant d’ajouter : « Pour lutter contre ces phénomènes préoccupants, il est nécessaire de disposer de savoir-faire techniques propres à chaque domaine, mais aussi et surtout, d’informations fiables, c’est-à-dire utiles, actualisées et recoupées ».