Collecte et traitement de renseignements maritimes : Des experts de 10 pays africains renforcent leurs capacités à Abidjan

Les participants à ce stage proviennent de 10 Etats du golfe de Guinée. (DR)
Les participants à ce stage proviennent de 10 Etats du golfe de Guinée. (DR)
Les participants à ce stage proviennent de 10 Etats du golfe de Guinée. (DR)

Collecte et traitement de renseignements maritimes : Des experts de 10 pays africains renforcent leurs capacités à Abidjan

Le 13/07/22 à 16:27
modifié 13/07/22 à 16:37
L’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) de l'Académie régionale des Sciences et techniques de la mer (Arstm) organise du 11 au 14 juillet 2022, une formation sur « le traitement de l’information et du renseignement maritime ».
Une vingtaine d’experts issus des structures en charge de la collecte, l’analyse et le traitement de renseignements maritimes, au niveau du golfe de guinée, prennent part, du 11 au 14 juillet 2022, à une formation, dans les locaux de l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (Arstm), à Yopougon. Initié par l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi), l’une des écoles de formation de l’Arstm, ce stage réunit des représentants de 10 pays d’Afrique de l’Ouest et du centre. A savoir : la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Ghana, le Nigeria, le Cameroun, le Gabon et le Congo. A qui s’ajoutent, les représentants des structures de l’architecture de Yaoundé, tels que les centres multinationaux de coordination, ainsi que les représentants des centres régionaux de sécurité maritime (Cresmao et Cresmac)

. Le thème de ce séminaire est : « le traitement de l’information et du renseignement maritime''. A la cérémonie d’ouverture, le 11 juillet, le directeur de l’Ismi, Lt-Colonel Abé Aké Lazare, a souligné que la tenue de ce stage obéit aux résolutions du sommet de Yaoundé, qui ont mis l’accent, certes sur la formation, la coordination des interventions, mais aussi, sur le partage des informations et le renseignement. « Peut-il en être autrement, quand on sait que l’efficacité d’une stratégie globale de sécurisation repose bien évidemment, sur les moyens opérationnels et l’adoption d’un cadre juridique adéquat, mais également sur la capacité des différents acteurs à collecter, analyser et diffuser l’information, afin de cibler les risques, définir des stratégies de lutte et orienter les interventions ? », s’est-il interrogé.

Il a souligné que les nouvelles menaces auxquelles font face les Etats, tel le terrorisme, le Djihadisme, la cybercriminalité et la piraterie sont diffuses, partout et nulle part à la fois, difficiles à cerner et à cibler. « Les experts parlent de plus en plus, de guerre asymétrique. L’organisation de ce séminaire vient donc à point nommé. Il s’attèle à offrir un cadre pour le renforcement des capacités des structures et services en charge de la collecte, de l’analyse et du traitement de renseignements et à inventorier les outils et canaux de la communication et de la diffusion des informations ». La coopération française partenaire financier de l’Ismi, était représentée par Laurent Rinjonneau, coordonnateur régional adjoint pour l’action de l’Etat en mer, inspecteur principal des douanes françaises.

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Il a indiqué que les services qui prennent part à ce stage sont tous, confrontés aux difficultés relatives à l’échange et la diffusion de l’information entre les acteurs de la surveillance des approches maritimes. La diffusion de l’information devant observer des règles de confidentialité plus ou moins restrictives, selon la sensibilité des situations traitées. « Le golfe de guinée est devenu l’épicentre de la piraterie dans le monde. Selon le Bureau maritime international (BMI), 95% des enlèvements en mer dans le monde se sont produits, en 2020, dans le golfe de Guinée. On estime que 60% des espèces pêchées dans le golfe de Guinée le sont illégalement. Toutes sortes de trafics transitent par le golfe de Guinée (drogues, soutages illégaux de carburant, marchandises illicites en tous genres) », a-t-il noté. Avant d’ajouter : « Pour lutter contre ces phénomènes préoccupants, il est nécessaire de disposer de savoir-faire techniques propres à chaque domaine, mais aussi et surtout, d’informations fiables, c’est-à-dire utiles, actualisées et recoupées ».



Le 13/07/22 à 16:27
modifié 13/07/22 à 16:37